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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 9.1924

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Nr. 4
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Backer, J.-F.: Les tracas judiciaires de Rembrandt, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24943#0255

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LES TRACAS JUDICIAIRES DE REMBRANDT

e mariage de Rembrandt avec Saskia eut lieu en i63/j, dans la paroisse Sainte-

Anne en Frise, sous le régime de la communauté. En conséquence, après le

décès de l’un des époux, les biens devaient devenir, pour la moitié, la pro-
priété du survivant.

Peu de jours avant sa mort, c’est-à-dire le 5 juin 1642, Saskia, animée des
meilleures intentions relativement aux intérêts de Rembrandt, fit un testament à
Amsterdam, par devant le notaire Pieter Barcman. Les dispositions de ce testament
firent surgir de très grandes difficultés. En effet, Saskia y déclarait son fils Titus qui,
d’après la jurisprudence de cette époque, avait droit au tiers de la succession, l’héri-
tier de la totalité des biens dont elle avait la disposition, autrement dit de la moitié
des biens qui lui revenaient par suite du régime de la communauté et dont d’ailleurs
elle abandonnait l’usufruit à Rembrandt jusqu’à son remariage ou jusqu’à son décès.

Dans le cas où Titus viendrait à mourir sans laisser de descendants, Rembrandt
serait son héritier, entrerait en possession de tout l’héritage et pourrait en disposer à
volonté. D’autre part, si dans le même cas Rembrandt était remarié ou décédé, la
moitié de tous les biens de Saskia passerait à ses propres parents et l’autre moitié
à Hiskia van Uylenburgh, sœur de Saskia et, depuis le 5 janvier 16/12, veuve de
Gerrit van Loo, secrétaire du Bildt en Frise et beau-frère de la testatrice.

Par le même testament, Rembrandt était dispensé d’octroyer à son fils Titus la
part d’héritage qui revenait à l’enfant à sa majorité ou en cas de mariage avant cette
époque; il pouvait s’en tenir à une simple dotation. Il était donc uniquement obligé
d’élever Titus ; il était propriétaire de la moitié des biens autrefois possédés en com-
mun et il jouissait de l’usufruit de l’autre moitié, qui était la propriété de Titus.

De plus, Rembrandt était dispensé de l’obligation de faire inventaire des biens, et
Saskia avait retiré à la « Weeskamer » (Chambre des Tutelles) tout prétexte de
s’occuper de cette question.

L’établissement d’un inventaire était à Amsterdam une opération régulière que
chaque tuteur devait prendre en considération. D’autre part, il était toujours permis
de s’adresser aux membres de la famille pour obtenir dispense à ce sujet, à condition

(premier article)
 
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