DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Le Châteu-Neuf de Saint-Germain-en-Laye: ses terrasses et ses grottes
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24943#0106
LE CHATEAU -N EUE DE S A l N T - G E R M AIN - E N - L A Y E
93
sont encore. Tous les matériaux qui n’ont pas été employés en remblais sont
vendus. Le prince ne garde dans l’aile Sud qu’un appartement, assez
luxueux, qui fut saisi, avec ses meubles et hardes en 1792, et loué pour la
somme de 2 200 livres '.
Du reste, sept ans avant son émigration, dès 1782, il semble se désintét-
resser des travaux qui sont à peu près abandonnés. Peut-être le forfait de
600000 livres accordé par Louis XVI est-il épuisé, ou même dépassé, et
tous les soins du prince
semblent tournés vers ses
autres maisons de plai-
sance et ses fameuses écu-
ries anglaises.
La Révolution met à
cette ruine le sceau défini-
tif: elle rase tous les bâti-
ments restant du Château-
Neuf, elle disperse ce qui
subsiste de matériaux, et,
peu à peu, sur son empla-
cement, se bâtit tout un
quartier, dit aujourd’hui
« de Médicis », avec les
débris du palais des an-
ciens rois.
Des rues sont percées à
travers le Château ou le
Boulingrin : la « rue du
Château-Neuf », actuelle-
ment rue Thiers, les rues
des Arcades, de Médicis,
de Sully, Lemierre, etc...
Le Pavillon de la Reine
devient, dès 1808, une villa de la duchesse de Dino. La Chapelle du Roi
tombe de vétusté ; puis devient un atelier de peintre. Tout le reste est à
I abandon.
Enfin, en 1837, la construction du chemin de fer, qui amène bientôt
celle du pont, consomme la ruine et la transformation définitives.
Les terrains du plateau sont concédés à la Compagnie de l'Ouest qui elle- 1
1. Actes Mss. originaux à la Bibliothèque de la Ville de Sainl-Germain-en-Laye.
I. A GROTTE DE NEPTUNE
ÉTAT ACTUEL
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sont encore. Tous les matériaux qui n’ont pas été employés en remblais sont
vendus. Le prince ne garde dans l’aile Sud qu’un appartement, assez
luxueux, qui fut saisi, avec ses meubles et hardes en 1792, et loué pour la
somme de 2 200 livres '.
Du reste, sept ans avant son émigration, dès 1782, il semble se désintét-
resser des travaux qui sont à peu près abandonnés. Peut-être le forfait de
600000 livres accordé par Louis XVI est-il épuisé, ou même dépassé, et
tous les soins du prince
semblent tournés vers ses
autres maisons de plai-
sance et ses fameuses écu-
ries anglaises.
La Révolution met à
cette ruine le sceau défini-
tif: elle rase tous les bâti-
ments restant du Château-
Neuf, elle disperse ce qui
subsiste de matériaux, et,
peu à peu, sur son empla-
cement, se bâtit tout un
quartier, dit aujourd’hui
« de Médicis », avec les
débris du palais des an-
ciens rois.
Des rues sont percées à
travers le Château ou le
Boulingrin : la « rue du
Château-Neuf », actuelle-
ment rue Thiers, les rues
des Arcades, de Médicis,
de Sully, Lemierre, etc...
Le Pavillon de la Reine
devient, dès 1808, une villa de la duchesse de Dino. La Chapelle du Roi
tombe de vétusté ; puis devient un atelier de peintre. Tout le reste est à
I abandon.
Enfin, en 1837, la construction du chemin de fer, qui amène bientôt
celle du pont, consomme la ruine et la transformation définitives.
Les terrains du plateau sont concédés à la Compagnie de l'Ouest qui elle- 1
1. Actes Mss. originaux à la Bibliothèque de la Ville de Sainl-Germain-en-Laye.
I. A GROTTE DE NEPTUNE
ÉTAT ACTUEL