JACQUES-PHILIPPE BOUCHARDON
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trouve bien d’habiles gens qui meurent de faim qui voudraient bien changer
leur sort, mais qui ne sauraient se résoudre à gagner leur pain et à vivre
hors de Paris ». On avait d’ailleurs gardé, dans la mère-patrie, un souvenir
vivant des circonstances dans lesquelles avait lamentablement sombré, au
début du siècle, l’activité de la colonie française de Stockholm, colonie dont
les membres avaient dû, l’un après l’autre, regagner leur patrie, faute de
ressources.
La surabondance de
talents était cependant
grande en France, au
cours du xvme siècle ;
c’est ainsi que, malgré le
succès de son Mercure au
Salon de 1742, un aussi
brillant artiste que Pi-
galle restait, pour ainsi
dire, sans commandes
pendant près de deux
ans. Le recrutement artis-
tique était donc facile, il
ne s’agissait que de trou-
ver le « right man » et
d’obtenir de lui des con-
ditions acceptables. Ce
fut probablement le
comte de Caylus, pro-
tecteur d’Edme Bouchar-
don qui mit le frère de
celui-ci en relations avec
Tessin.
Le 31/20 juillet 1741.
un contrat intervint entre
Tessin et Jacques-Philippe. Il est à noter que celui-ci y figure comme
« Sculpteur du Roy », sans que nous sachions à quelle époque le jeune
artiste de 3o ans avait acquis ce titre. Bouchardon s’engageait à se rendre à
Stockholm dans un délai d’un mois et recevait de Tessin une somme de
5oo livres pour frais de voyage. On devait, à Stockholm, mettre un logement
à sa disposition, ainsi que tout l’outillage nécessaire ; il avait droit, en outre,
au chauffage et à l’éclairage. Le contrat l’autorisait à accepter des commandes
pour son propre compte, à condition que leur exécution n’eût pas lieu au
BUSTE DU PEINTRE T A R A V A L
(Académie des Beaux-Arts, Stockholm.)
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trouve bien d’habiles gens qui meurent de faim qui voudraient bien changer
leur sort, mais qui ne sauraient se résoudre à gagner leur pain et à vivre
hors de Paris ». On avait d’ailleurs gardé, dans la mère-patrie, un souvenir
vivant des circonstances dans lesquelles avait lamentablement sombré, au
début du siècle, l’activité de la colonie française de Stockholm, colonie dont
les membres avaient dû, l’un après l’autre, regagner leur patrie, faute de
ressources.
La surabondance de
talents était cependant
grande en France, au
cours du xvme siècle ;
c’est ainsi que, malgré le
succès de son Mercure au
Salon de 1742, un aussi
brillant artiste que Pi-
galle restait, pour ainsi
dire, sans commandes
pendant près de deux
ans. Le recrutement artis-
tique était donc facile, il
ne s’agissait que de trou-
ver le « right man » et
d’obtenir de lui des con-
ditions acceptables. Ce
fut probablement le
comte de Caylus, pro-
tecteur d’Edme Bouchar-
don qui mit le frère de
celui-ci en relations avec
Tessin.
Le 31/20 juillet 1741.
un contrat intervint entre
Tessin et Jacques-Philippe. Il est à noter que celui-ci y figure comme
« Sculpteur du Roy », sans que nous sachions à quelle époque le jeune
artiste de 3o ans avait acquis ce titre. Bouchardon s’engageait à se rendre à
Stockholm dans un délai d’un mois et recevait de Tessin une somme de
5oo livres pour frais de voyage. On devait, à Stockholm, mettre un logement
à sa disposition, ainsi que tout l’outillage nécessaire ; il avait droit, en outre,
au chauffage et à l’éclairage. Le contrat l’autorisait à accepter des commandes
pour son propre compte, à condition que leur exécution n’eût pas lieu au
BUSTE DU PEINTRE T A R A V A L
(Académie des Beaux-Arts, Stockholm.)