mot de l'Empereur Guillaume le Grand-? — Non, nous ne savons pas. —
Son mot, c'était : J'ai jamais le temps d'être fatigué. Et le mot de son fils,
le pauvre Erédéric III, le savez-vous ? — Non, nous ne savons pas. — Je vais
vous le dire : « Souffrir et se taire. » Maintenant, mes enfants, savez-vous
le mot de Guillaume II? — Non, nous ne savons pas. »
Là-dessus Kasperl se tait un moment, pour qu'on ait encore plus envie
d'entendre « Je vais vous le'dire, mais ne le répétez pas, ça me ferait dés
embêtements, il n'est pas commode, le petit ! — Parlez, parlez, nous ne
dirons rien. — Eh bien ! voilà, son mot, c'est : Dis donc', ma femme, as-tu
préparé ma valise ? »
Et, en effet, le petit fut si peu commode que le soir les gendarmes
attrapaient le pauvre Kasperl qui en eut pour six mois.
A la même question, il est vrai, un journal de Munich, Die Auster
(L'Huitre), répondait nettement, sans ambage : Oui, pour nous en aller
dans un pays où l'on puisse mieux respirer.
Les dix-huit ans d'Empire.... français, alors : les dix-huit ans
durant lesquels on ne put pas respirer !
Si bien que la vraie solution pourrait bien avoir été donnée par le
Kladderadatsch esquissant l'enveloppe extérieure de l'Empereur et
mettant à la place du visage un point d'interrogation — procédé point
nouveau il est vrai, et déjà employé pour Napoléon III.
De la sorte, il est loisible à chacun de trouver sans chercher et les
apparences sont sauves.
'Et comme si le rapprochement n'était point suffisant, au As-tu
vu Lambert ? des Parisiens de 1869, voici que succède le As-tu vu
Guillaume ? des Berlinois de 1900.
Décidément, l'histoire est un perpétuel recommencement.
LE voyage EN AKGLETRREH
Lui. — Entre moi el mes COUSlns, il n'y 0
qu'on pas; je vais le faire toul seul
(Kikerlki, ™ novembre 1903.
— 58 —
Son mot, c'était : J'ai jamais le temps d'être fatigué. Et le mot de son fils,
le pauvre Erédéric III, le savez-vous ? — Non, nous ne savons pas. — Je vais
vous le dire : « Souffrir et se taire. » Maintenant, mes enfants, savez-vous
le mot de Guillaume II? — Non, nous ne savons pas. »
Là-dessus Kasperl se tait un moment, pour qu'on ait encore plus envie
d'entendre « Je vais vous le'dire, mais ne le répétez pas, ça me ferait dés
embêtements, il n'est pas commode, le petit ! — Parlez, parlez, nous ne
dirons rien. — Eh bien ! voilà, son mot, c'est : Dis donc', ma femme, as-tu
préparé ma valise ? »
Et, en effet, le petit fut si peu commode que le soir les gendarmes
attrapaient le pauvre Kasperl qui en eut pour six mois.
A la même question, il est vrai, un journal de Munich, Die Auster
(L'Huitre), répondait nettement, sans ambage : Oui, pour nous en aller
dans un pays où l'on puisse mieux respirer.
Les dix-huit ans d'Empire.... français, alors : les dix-huit ans
durant lesquels on ne put pas respirer !
Si bien que la vraie solution pourrait bien avoir été donnée par le
Kladderadatsch esquissant l'enveloppe extérieure de l'Empereur et
mettant à la place du visage un point d'interrogation — procédé point
nouveau il est vrai, et déjà employé pour Napoléon III.
De la sorte, il est loisible à chacun de trouver sans chercher et les
apparences sont sauves.
'Et comme si le rapprochement n'était point suffisant, au As-tu
vu Lambert ? des Parisiens de 1869, voici que succède le As-tu vu
Guillaume ? des Berlinois de 1900.
Décidément, l'histoire est un perpétuel recommencement.
LE voyage EN AKGLETRREH
Lui. — Entre moi el mes COUSlns, il n'y 0
qu'on pas; je vais le faire toul seul
(Kikerlki, ™ novembre 1903.
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