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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 1.1871

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https://doi.org/10.11588/diglit.3249#0061
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LE GRELOT.

LE JEU DES ENCOURAGEMENTS A LA PRESSE

Sous la âireetieu de M, BA2B, a'Agen Et île [I. le comte Ml'llERT.

Allons! essayez vos forces là, messieurs!...

Voilà lo véritable dynamomètre. Tapez la-dessus, clters confrères !
s'écrie l'excellent et honorable M. Baze, (i'Agen.

La Presse a bon dos, frappez ferme 1

Comment! ces gaillards-là se sont permis d'être utiles, dose dévouer à
l'ordre, de rester à leur poste, quand tant d'autre* filaient, il en est même
qui se sont fait blesser, comme H. de Pêne nu Jollivet; fusiller, comme
G. Chaudeu. Ces hommes sont dangereux, tapez mes amis!

Le Mot d'Ordre, le Cri dit Peuple, le Vengeai', lo Père Pniehène, etc.
ont été criminels, donc il faut frapper la Paine, le Paris-journal, le Bien
publie, le Figaro, le Journal de Paris, le Soir, le Grelot, qui frappaient,
eux-mêmes à qui mieux mieux sur les premiers.— Frappez à coups de
timbre, de droits de poste, de cautionnements; ces journaux nous ont
servis, qu'ils ne puissent pas en servir d'autres.

Bravo! monsieur le comte Jaubert; vous avez eu plus de toupet
que les autres.

Redoublez ferme! mais j'ai bien peur que vous n'ameniez pas le mille.

A qui le tour?

Essayez vos forces là, messieurs. B.

A M. Thiers, chef du pouvoir çxéculif de la
République française,

Monsieur,
Lisez-vous le Grelot?

Je n'en sais rien, mais si vous iie le lisez pas, vous êtes bien
coupable. Je vous assure qu'il y a quelquefois dans celle feuille
légère beaucoup de bonnes ehoses à prendre.

On a quelque mauvaise grâce à louer soi-même le dîner
qu'on offre, mais avec les gens en place et en bonne place,
comme vous, il ne faut pas se gêner, et la modestie ne me
semble pas de mise.

Donc, je vous certifie que souvent le Grelot dit de dures vé-
rités dont il serait bon que nos gouvernants tinssent compte.
Le signataire de cette lettre a entrepris une tâche, tâche
assez rude, ma foi : c'est d'essayer de faire comprendre une
fois par semaine à ses lecteurs ce qui peut s'être fait de bou-
lettes dans la semaine écoulée.

Cela n'est pas un métier commode ni agréable, tant s'en
faut!
Mais on,a une mission, ou on n'en a pas, n'est-ce pas?
Or, pour remplir fidèlement celte mission, Nicolas Flam-
mèche va essayer aujourd'hui d'exécuter une variation sur une
corde quelque peu sérieuse.
Je veux me payer un peu d'économie sociale.
Ce numéro paraîtra la veille des élections de nos conseillers
municipaux, et je crois de mon devoir d'éclairer quelque peu
la conscience de certains électeurs, conscience dans laquelle
on ne saurait se promener sans rat-de-cave.

J'ai donc, pour accomplir ce sacerdoce, acheté pour deux
mille francs de bouquins des plus fameux économistes.
Dix-sept fois j'ai pris mon élan pour en lire uhj
Dix-sept fois je me suis endormi dessus.
A la dix-huitième, j'ai résisté et je me sens à présent d'une
force à dégotler le nommé Léon Say, préfet de la Seine et ma-
lin dans ces matières.

Pendant huit jours, je me suis enfermé dans une grande
malle percée de petits trous et qui me sert de cabinet de tra-
vail. Pendant huit jours, j'ai refusé toutes les séductions.
Gringoire voulait me mener à Mabillo.
J'ai refusé.

Victorine voulait... me faire prendre mesure de son corset.
J'ai refusé. (Une fois pourtant... ahl dame... c'a été dur).
Enfin, tout, tout!... quoi!

J'ai, de plus, fait savoir aux innombrables correspondants
que le Grelot entretient dans toutes les parties du monde, qu'il
me serait doux d'avoir leur avis sur les questions sérieuses qui
nous doivent occuper maintenant.
Tous m'ont répondu.
L'un m'a envoyé de la graine de ver a soie.
L'autre un nouvel insecticide.

Ne riez pas!... par le temps qu'il fait, l'insecticide a sa
valeur.

Un troisième tient à savoir si Anna Désirons demeure tou-
jours rue Taitbout, (Toi, mon petit, quand tu viendras deman-
der des avances!...)

Un quatrième m'a envoyé un mémoire de soixante pages sur
les inconvénients de l'irrigatêûr Ëguisier.

(Disons, entre parenthèses, que j'ai frémi plus d'une fois à
cette lecture.)

Enfin, j'ai reçu des lettres en telle quantité que mon pro-
priétaire a été obligé de faire installer un ascenseur pour me
les monter.
Il y en a de très-drôles;

J'en cueille une sur laquelle, monsieur le chef du pouvoir
exécutif, j'appelle votre executive attention.
Elle est d'un nomméTap' dur, photographe.
Le nom est trouvé-, n'est-ce pas?

Après cela vous me direz qu'il n'est pas plus bête que lé
mien. Et vous aurez bien raison.

Voici la lettre de notre -correspondant dans toute sa pureté.
Il va sans dire que nous eh tenons dans nos bureaux l'ori-
ginal à la disposition de nos abonnés; car nous avons des
abonnés!... et beaucoup.

Ce qu'on appelle administrer paternellement la bonne ville
de Paris.

avis m sonmnx conseillers municipaux.

11 entre dans Paris des vins de provenances et de prix diffé-
rents, qui payent tous le même droit d'entrée et servent à la
consommation des différentes classes du Conservatoire et de
la société.

Voici, sous le gouvernement de la République, comment
on pratique l'égalité de l'impôt, avec des économistes de
l'école de la Restauration.

IMPOT PROGRESSIF A L'ENVERS.

PIS., t, vin Se BOISSON

>Fr. hors l'octroi, paie 50 rr.d'e»trée,soit 200 0/0 de la vile multitude.

30.

75
100
150
SOI)
300
500

1000

aooo

50
50
50

50

100 0/0 de l'ouvrier rangé.
75 0/0 du petit rentier.
50 0/0 de boutiquier, d'employé.
33 0/0 dunégoc.desecoodordre.

0 ............. 25 0/0 du haut commerce.

17 0/0 du viveur, chef de bureau

50 ............. 10 0/0 de députés, généraux,

grands manufacturiers.
50 ............. 5 0/0 de millionnaires et gour-
gandines.
50 .............2 1/2 0/0 de ministres, ambassa-
deurs , prétendants en
rupture de trône.

5000.................. 50 ............. 10/0 de banquiers, tripoteurs

d'affaires, femmes ckic (Blanche d'Antigny, Cora Pearl, etc., etc.)

L'impôt progressif, jrêvé par les bons petits communeux,
n'arrivera jamais au quart de cette échelle de progression.
Si j'exagère c'est en moins.

TAP' DUR, photographe.

Vous le voyez, monsieur de l'exécutif, notre correspondant
Tap' dur n'est pas une bête et le petit document qu'il nous en-
voie présente un certain intérêt.

Nous le livrons à vos méditations et à celles des honorables
conseillers municipaux que nous allons faire jaillir de l'urne
électorale,.

En présence de ce simple tableau, il faudrait voir à voir,
hein? comme disait Lamartine dans son style magique.

Car il faut, monsieur, que le gouvernement que nous nous
sommes donné et que vous dirigez avec tant de patriotisme et
de dévouement, soit le chocolat Perron des gouvernements.

Ouvrez l'oeil, monsieur Thiers, ouvrez l'œil!

Votre bien dévoué et respectueux serviteur,

Nicolas FLAMMÈCHE.

P. S. Qtnnt au photographe Tap' dur, nous attendons son
second avis, et nous lui ferons bon accueil.

LA QUESTION DES COCHERS.

Le Grelot offre sa publicité aux nombreuses et intéressantes
victimes de MM. les cochers.

Il enregistrera les plaintes du million de citoyens qui pas-
sent actuellement leurs journées sur l'asphalte en ébullition
dans le fol espoir de trouver une voiture;

Et de cet autre million de citoyens qui, ayant trouvé la voi-
ture, se sont colletés avec le cocher parce qu'il les empêchait
de monter dedans.

En attendant, nous promettons un abonnement d'un mois a
tout celui qui démontrera, avec preuves à l'appui, qu'il est
venu à bout et a fait marcher, — à l'heure ou à la •ourse, —
un cocher récalcitrant.

Qu'on se le dise!

Maiuus L'ÉCORCHÉ.

AVANT, PENDANT, APRES.

L'auteur dédie eette fantaisie extrêmement morale
h l'ami des journalistes : M. le eomto Jaubert.

AVANT.

Au bivreau de la rédactionde la Mouche industrielle.
ON UAKÇOT BE BUREAU.

(Annonçant.) C'est encore ce monsieur.

LE JOURNALISTE.

Qui ça,.. M. de Caffardie?

LE GARÇON.

Oui...

LE JOURNALISTE.

La peste soit du gêneur! Enfin, laisse-le entrer, mais dis-
lui que je suis très-pressé.

* *
Enire M. de Caffardie.

— Mon Dieu, je vous dérange...

— Un peu... j'ai un article à faire pour le numéro d'aujour-
d'hui ; mais n'importe...

— Vous êtes bien aimable... Voici ce qui m'amène. Les
élections sont proches... Vous savez que je me porte candidat,
et vous avez laissé entrevoir que vous soutiendriez ma can*
didature...

— Soutenir, non, cher monsieur; vous vous trompez. Je me
suis engagé à ne pas vous être hostile... rien de plus.

— Soit, mais j'espérais mieux. Mon Dieu, la Mouche ini
trielle est l'organe le plus répandu du département. Je ne c
nais pas de feuille plus honnête, mieux rédigée, plus autoris'"
Ma femme en raffole et n'a pas d'autre lecture. A propos vo '■
savez quevous me promîtes de venir dîner à la maison. Madam
Caffardie serait si heureuse de vous avoir à ses réceptions 1
jeudi...

— Madame Caffardie est, une aimable et char

mante htame.

Je regrette de ne pouvoir lui rendre des visites plus fréquen
tes. Mais venons au fait, je vous prie...

— Eh bien, je crains, cher monsieur, que sans votre appui
sans l'appui franchement bienveillant de la Mouche industrielle
je sois un candidat évincé...

— Vous exagéi ez, monsieur Caffardie..

— Non vraiment. Vous avez là un joli tableau...

— C'est l'œuvre de mon frère...

!— Je le savais. Il a un bien grand talent... votre frère
Croyez-vous qu'il pourrait se charger en ce moment d'une
commande assez importante?...

— Mon frère est un paresseux qui ne travaille qu'à ses
heures... Vous disiez donc que votre candidature...?

— Son sort est entre vos mains. Soutenez-la et son triomphe
est assuré. Votre silence la tuerait... Vous voyez que je vous
parle à cœur ouvert. C'est que j'ose presque vous considérer
comme un ami... bien que vous négligiez les jeudis de ma
femme.

— Je ne doute pas de votre sympathie, monsieur, et je vous
paye de retour. Quant à votre candidature... c'est une autre
affaire...

— Oui... je sais... il y a une nuance qui nous sépare.., mais
elle est si faible!...

— Je ne trouve pas.

— Si vous ne voulez pas me recommander franchement à
vos lecteurs, vous pouvez au moins me consacrer, par-ci par-
la, une note, un entrefilets, deux lignes, que sais-je? C'est
votre silence surtout qui m'effraye.

— Puisque nous ne disons pas de mal de vous.

— J'aimerais mieux que vous en dissiez, ce serait toujours
ça. Et puis... les journaux... de ma nuance... vous répon-
draient... Une petite polémique suffirait peut-être pour fixer
l'attention des électeurs. Voyons... est-ce entendu?

— Je ne vous promets rien... Je verrai. Mais pardonnez--
moi... j'ai ce diable d'article à finir...

— C'est moi qui vous demande pardon. Je suis d'une indis-
crétion... Au plaisir... Soyez moins rare... Jeudi, madame
Caffardie fera mettre votre couvert...

En attendant, ne vous gênez pas pour attaquer ma candida-
ture, puisque vous refusez de la soutenir. Est-ce entendu?.,.

— Je ne dis pas non... un jour de mauvaise humeur!
M. de Caffardie exit.

le (iABços, annonçant.
M. Jobeii Qui S'Emballe!...

LE JOURNALISTE.

Encore un candidat ! Merci, je sors d'en prendre. Je n'y suis
pour personne!

PENDANT.

A Versailles. Devant les Réservoirs.

— Mon cher député...

— Tiens, c'est vous... Je vais à la Chambre... un vote impor-
tant...

■— C'est que... j'ai une faveur à vous demander...

— Une faveur... Je suis très-pressé.

— Je serai court.

— Voyons... qu'est-ce?

— Voilà quinze jours que je réclame à la questure une place
pour la Mouche industrielle; on ne me répond même pas... Pour-
tant mes comptes-rendus...

— Mon Dieu, cher monsieur, nous n'avons pas de places
pour tout le monde, et notre temps est trop précieux pour que
nous puissions nous occuper de questions aussi secondaires..,

— Merci... et mes correspondances?

— Eh ! que voulez-vous que j'y fasse? Tâchez de vous caser
dans les tribunes publiques... en faisant queue depuis sept
heures du matin... Ou bien n'en faites pas... de correspon-
dances. Moi, d'abord, je trouve qu'on e^t beaucoup trop gentil
pour les journaux. Les journaux... Voyez-vous... ce sont eux
qui sont cause dotons les malheurs qui nous arrivent. Les jour-
nalistes! Le meilleur ne vaut rien. A quoi bon, ces ignorants
qui se mêlent de tout alors que le peuple a ses députés... spé-
cialement chargés de défendre ses intérêts et de faire ses af-
faires?... Je voudrais voir supprimer lous les journaux...

— Kt tous les journalistes?

— Pourquoi pas?

— Qu'en feriez»vous?des députés?

— Là... toujours prêts à la riposte...

— C'est ce qui nous distingue de vos collègues...

— El méchants encore...

— Comme l'ours... Quand on l'attaque, il se défend...

— Je vais déposer un amendement de plus à la loi sur la
presse...

— Déposer est le mot...

— Bref, que me voulez-vous?

-» Député de mon cœur, je veux que vous me recommanda
au questeur... pour m&place.i.

— Impossible... Je ne puis me mêler de ça...

— Je me suis bien mêlé, moi, de vous recommander a vo
électeurs...

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M. &aml)elta el de ses invites, el

leurs du A'otr.

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la» à ftjitatta il
Soupe a» pain.

Choux gras.
Vin ronge, liés
Pain à disorétto:

le tout sera pour cinq

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Paul Brébant, qui préside à lac
assisté de MM. Bignon du caté
frorenfaM, la communication si

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Potage bisque.
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Homard à l'améric.
Salmis de li

,-------Mny.

«visses Iwdelai
Silïle littéraire
Petit Suisse (Jules)
Prunes el pêches e
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