Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 1.1871

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.3249#0077
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LJB GRELOT.

DEMANDEZ AUJOURD'HUI

Glira tous les vendeurs in GRELOT

LE PLAN DE TROCHU

Seule histoire vfaie du siège de Parts.

PKIX s «5 ÇIÎS'iri3ÎE!S.

LES AVOCATS.

Ils disent : nous défendons la veuve et l'orphelin!

Blagueurs !

Comme si un autre avocat, leur confrère, n'attaquait pas la veuve et.
l'orplielin,'qu'ils défendent, et qu'ils atiaqueront de leur J1H itaêffl,
à leur tour, s'ils reçoivent des honoraires suffisants pour cela, et si leut
client le réclame.

Allons, le métier d'avocat est un bon métier, et l'exemple triompliaiH
de M' Gambetta en a fait quelque chose d'excellent, .'",',,

C'est h qui courra comme lui à la recherche de la célébrité, de 1 ar-
gent, du pouvoir et de tous les fauteuils.

Certes, il est de belles, grandes et généreuses exceptions.

Mais combien d'entre eus se disent maintenant :

Re»ardcz M- Gambetta, cet homme qui ne voit des choses que la moi-
tié; cet outrecuidant, cet ignare, ne sachant ni la •politique, m la guerre,
ni le monde, ni les hommes, ni les choses;

Un hasard de fortune lui a mis entre les mains une bonne alhure : un
imbécile de la politique, ou un fou, ou un criminel à défendre.

M= Gambetta, l'inconnu, est. venu, il a parlé; il a joue du tambour, de
la trompette ; il a tonné, vibré; tout le monde est aecquru 1 entendre, et
du coup le voilà grand homme. /

Sans cet imbécile, il serait encore à boire des choppes et a vibrer de-
vant les tables de marbre des caboulots!

Mais nous, nous valons bien ce Gambetta ! et nous le montrerons.

Enfin la voici, notre belle!

Des assassins, des voleurs, des incendiaires ! Bravo !

Ils sont cause de la mort de quarante mille hommes, très-bien ! de la
destruction de deux cents millions de monuments, parlait !

Eh bien ! messieurs. Voyez comme nous entrons dans la t' âge de °ps
êtres calomniés; ce qu'ils ont fait, c'était pour le bien; ils le croyaient.;
ils avaient la foi!!

Allons, mes braves, notre tête dans votre mâchoire; vos doigts roses
et effilés dans nos clieyeux; allons, passons-nous des, paignéas de main et
des pastilles. Vous êtes doux, charmants, aimables et bfllis.

On craint les hommes tels que vous! erreur! nqus, nous savons les
comprendre et les conduire, tel Orphée jadis dans les mpntagnes de la

Si vous êtes condamnés, qu'importe, vous serez des martyrs; mais
nous, au moins, nous en recueillerons les fruits, nous serons des grands
hommes à notre tour. ,

M' Gambetta, qui n'ose vous défendre, reprendra son niveau, et ç est
lui qui vous cirera les bottes.

À. nous les fauteuils, les portefeuilles, les ministères, les dictatures.

A nous tout, aux autres le reste.

La vieille société, cette vieille vermoulue, s'arrangera. C'est sou al-
aire. «*H»

CONSEIL îTOfCIPÂL DE PAR!!

Séance du 18 Août. 1871.

PRÉSIDENCE DE M. VAUTRAIN-
(Ne pas confondre avec celui de Balzac, qui était niojns
conseiller et moins municipal, mais infiniment plus canaille.)

Mise en scène ordinaire des assemblées délibérantes; seu-
lement nous remarquons sur la tribune de l'orateur une inno-
vation qui donne upe idée excellente de l'ingéniosité hygié-
nique et pratique de nos édiies :

Sur la tribune, en face du verre d'eau, est placé un bain de
pieds sînapisé pour les tempéraments sanguins. Celte mesure
est due à l'initiative du docteur Marmottait, membre du
conseil.

La séance est ouverte à deux heures.

Entrée de M. Léon.Say, suivi d'un commissionnaire courbé
sous le poids de la collection du Journal des Débats.

La parole est au président Vautrain :

Messieurs,
Vous n'êtes pas sans savoir la dêche imppsante dans laquelle
se trouve notre belle capitale. Et quand je dis la dêche, c'est
pour rendre hommage aux qualités littéraires des journalistes
illustres qui siègent dans cette enceinte; Rp Vtom- finit > et
dans ma famille, je n'hésiterais pas à risquer le nrot panne..
Oui, messieurs, la panne, —sje voulais dire la dêche, — est
partout : dans nos caisses vidées, dans nos porte-monnaie
desséchés; on la lit sur Je visage' des huissiers renaissants,
des ex-propriétaires obus|5s et des locataires pétroles. En pré-
sence de cette situation, les rares électeurs demeurés à Paris,
par cette chaleur sénégalienne se sont dit : u Nommons un
conseil municipal qui jouera vis-à-vis de nos caisses le rôle du
carreleur de souliers vis-à-vis des chaussures éculées. « [Ap-
plaudissements. Entrée de M. Lockroy, suivi d'un commissionnaire
courbé sous le poids de la collection du Rappel.) Donc je viens

vous proposer, messieurs, au nom de nos commettants éplo-
rés, un modeste emprunt de 380 millions, simplement de quoi
boucher la dent creuse de 1» moderne Babylone. (Bravos pro-
longés.) Empruntons, messieurs, empruntons, —dussions-
npus ne jamais rendre ! — L'important, pour le moment, est
d'emprunter. Une ville qui n'emprunte pas est upe ville £ tout
jamais déconsidérée. L'économie sqpiale, —je n.e djs plis ceci
pour l'honorable préfet de la Seine, — est tout entière dans
cette maxime : Faire des dettes pour emprunter, emprunter
pour faire rie nouvelles dettes.

M. Moirn. Bravo I

{Entrée de il. Alfred J'rancham, s.w*nt fftffi cowiiMssïprcW™
courbé sous le poitls de, fa collection de la P^TtilE.)

M. Vautrain. J'ouvre donc la discussion spr le projet d'em-
prunt.

M. Émue Perrin, ne-directeur de l'Opéra-Comique, ex-directeur
du Théâtre Lyrique, ex-directeur de l'Opéra, administrateur de la
Comédie-Française. Je demande la parole.

M. Vadthain. M. Perrin a la parole. Désirez-vous qu'on
ajoute un peu de cognac au verre d'eau ou un peu de mou-
tarde au hain de pieds?

M. Perrin. Mille grâces, nipnsieur, je ne prends jamais de
liqueurs.

Si. Bonvalet. Notre cher cpllègne ignore probablement la
signification exacte du mot « hain de pieds. >i — S'il m'était
permis de...

Voix nombreuses. A la question!

M. Perrin (à. la tribune). Messieurs, la question est grave,
mais elle n'a rien d'embarrassant. Si j'ai bien compris l'hono-
rable président, il s'agit tout simplement de relever les ruines
de notre admirable ville et, pour continuer la comparaison si
fine et si littéraire de M. Vautrain, de remettre des demi-
semelles à notre crédit.

Le Président. C'est cela.

M. Perrin. En effet, messieurs, il est impossible qu'une yille
comme la nôtre reste sans baryton.. (Slarques d'étonnement sur
quelques bancs.) Or, messieurs, sans subvention M. Faure nous
lâche, et pas de subvention sans emprunt.

M. Clemenceau. Les arts! malheur !...

Le Président. N'interrompez pas !

M. Perrin. La valeur de Faure n'a d'égale que le talent de
Delaunay, et si je l'avais eu au Théâtre-Lyrique, M. Carvalho
n'aurait pas fait faillite.

M. Motto. Faillite!... Eh bien, après? Est-ce que la France
n'a pas fait faillite à la gloire? Mais l'avenir lui donnera son
concordat. (Bravosà gauche.)

M. Bonvalet. Je demande la parqle.

Voix a droite. A la tribune !

M. Bonvalet (à la tribune). Je ne me permettrai pas de qua-
lifier l'état mental de M. Perrin, mais quand il vient nous par-
ler du prix des barytons, au milieu de nos désastres, sait-il seu-
lement ce que vaut une entre-côte pour les classes déshéritées?
Sait-il ce que coûte le plus petit chateaqbriand?

M, Clemenceau. Chateaubriand!... Malheur!... le dernier
des Abeneerrages!

M. Mqttii (pouffant). Le génie du Christianisme!

M. Bonvalet. — Il n'y a qu'un seul moyen de relever Paris,
c'est de rendre à sa cuisine son éclat d'autrefois. Le jour oit le
monde entier reviendra dîner chez moi, ce jour-là Paris — que
dis-je, la France seront sauvés. Vous voulez 350 millions !
Mettez la vie à bon marché; supprimez la Maison-d'Or, le café
Anglais!, le café Riche qui, sous prétexte de nourrir les étran-
gers, les écqrchent, et bientôt, de tous les coins du monde,
vous verrez acconrir des nuées de consommateurs qui appor-
teront la fortune à notre capitale...

M. Ciiristofle. Pourquoi chercher si loin?Vqusyoulezdel'ar-
gept ! supprimez l'argenterie. Que le ruolz coule à pleins bords!
Qu'il soit interdit-, sous les peines les plus sévères, de manger
dans ce vil métal qu'on appelle l'argept! ope tous sacrifient
lpprs couverts sur l'autel de la patrie et np se fournissent plus
que dans mes magasins.

M- Perrin. Il n'y a qu'une seule manière de ramener l'ar-
gent à Paris, c'est de reprendre le Lion amoureux.

M. Lockroy. En ma qualité de journaliste, je demande la
parole pour une révélation. Le Lion amoureux, attribué à Pon-
sard, est de M. Tony Révillon. (Murmures et crjs. Interruption
à droite.)

M. Tranchant. Je recqpnais bien là les représentants de la
presse scandaleuse qui débute au Figaro et finit au Rappel.

A GAucnE. A l'ordre!

M- Léon Saï. Respect aux morts qui furent de l'Académie.

M. Clemenceau. L'Académie I malheur !

M. Binder, carrossier. Tout cela, messieurs, nous éloigne
de la question. Revenons au char de l'État. Savez-vous ce qui
nous manque, messieurs, pour être un grand peuple? C'est le
resiort. Je vois tout le monde faire la roue, et si cela continue,
il n'y aura plus moyeu de se tirer de l'ornière. Qu'on s'attelle à
là besogne; qu'on nous voie pâlir sous le havnais; que l'hon-
nêteté monte sur le siège et prenne le fouet de |a vertu pour sti-
muler, pour conduire l'équipage municipal. Les voyageurs
pour la revanche, en voiture !

M. Vautrain. U me semble,
s'égare...

M. Binber. Comment, elle
verse!...

M. Bonvalet. Versez, boum.

Le docteur Marmottan, bas à. l'huissier. Les douches sont-
elles prêtes? '

L'huissier. Oui, monsieur le sénateur!

Le docteur Marmottan (bondissant). Misérable!...

L'huissier. Faites excuse, monsieur, l'habitude.

messieurs^ que la discussion

fait plus que s'égarer", elle

.. pas de crème !

M. Mottu. Messieurs, je suis un financier... vouai
J'ai manipulé beaucoup de braise, il ne m'en est t * '
Mais j'ai gagné dans les affaires le sens pratique et com " mi
Vous voulez un, emprunt? Pour faire uu emprunt n f*
garanties. Quelles garanties offrirez-vous? Je propose d'rV^
entre les mains des souscripteurs toutes les église a '
poiir y donnée des bals masqués. 8 ^fis

(flwientfjijs (i droite.)

M. Bonvalet. Moi, messieurs,, je propose l'aliénation

Le docteur Riant. Mentale?..,

M. Bonvalet, Lb mot est médiocre... Je propose l'alié ,■
de la salle du nouvel Opéra. On y installera une école ,i "
tipn pour dames... (lt nat«-

M. Clemenceau. Des bain.-?... Malheur!...

M. Tranchant. Vous dites toujours « malheur' »
là-bas. Variez donc un pou, dites :' ;< Oh! la la. » T°US'"

M- Vautrain. Du calme, messieurs, du calme!

Le docteur Riant. Ennemi-né de l'hydrothérapie ie '
pose à tfiut ce qui est bain. ,J m°l)-

Le docteur Marmottan. Eh bien, Dieu merci, vos mal
doivent être propres. •

Le docteur Riant. Mes malades sont ce qu'il \em „, „
d'ûlre. Cela ne vqus regarde pas ! p

Le dqotedr Marmottan. Vous n'êles qu'un médecin H
carton 1 e

Le docteur Riant. Vous en êtes un autre !

M. Vautrain. Messieurs, messieurs, n'oublions pas que no
sons à cheval ! ns

M. Bonvallet. Que parlez-vous de cheval ! c'est une ïmip
exécrable !

M. Perrin. Je vous assure qu'une petite reprjse du fin.
amoureux...

M. Vautrain. Maintenant, messieurs, que la discussion est
suffisamment éclairée, je mets aux voix je projet d'emprunt

Voix nombreuses. Non ! poq! A demain !

(Orage terrible. Cri, tumulte inexprimable. Le président
dans son trouble, se coiffe de la sonnette, se déchausse dans
le verre d'eau sucrée et avale (l'un seul trait le bain de pieds
sinapisé. H tombe à l'instant même inanimé. Les docteurs Riant
et Marmottan se précipitent sur le corps de l'infortuné prési-
dent et, sous prétexte de rétablir la circulation du san» se
livrent entre eux à un pugilat considérable.)

A ce moment, une ombre noire se glisse silencieusement
dans la salle des séances. Ce fantôme est enveloppé dans un
manteau couleur de muraille. Un masque couvre son visage.

La salle se vide. On emporte M. Vautrain toujours inanimé.
L'ombre s'assied dans une stalle abandonnée. Le masqué
tombe, l'homme reste, et le héros... c'est le oiloyen Ranc.

Ranc, d'une voix mystérieuse. Cette fois encore, je ne serai
donc pas compromis !...........

Les secrétaires-rédacteurs :

Nicolas FLAMMÈCHE,
GRWGQIRE.

-*«<#»<>*

BINETTES PARLEMENTAIRES

D U FA U RE (chabente-inférieube).

U est intègre, inexorable,
Probe, honnête, têtu, pointu.
Il sait rendre le vice aimable
En faisant haïr la vertu.

Général FAIPHERBE.

Ce général nolile et superhe
Vaut bien mieux que ses électeur;?.
On risque de plair-e aux mangeurs
De foin lorsque l'on est Faidherbe.

SEBERT (seine).

Les discours on brille l'effet
Pleuvent comme des cataractes.
Grâce à ce notaire parfait,
La France enfin aura des actes.

Colonel DENFERT (doubs et charente-inférieïïre).

Salut, ô soldat héroïque,
Au cœur d'acier,, au bras de fer !
Aux Prussiens, par sa tactique,
Denfert fit nu mal d'enfer.

BAZE (LOT-ET-GARONNE).

Cet avorton inachevé,
Qu'ébaucha le Lot-et-Garonne,
Est si petit qu'on lui pardonne
fle n'être pas plus élevé.

UN HUISSIER.

LA SEMAINE COMIQUE.

Les questions se pressent à la Chambre : question Rivet su
question Ravjnel, question Adnet sur question Rivet.

Quand je dis qu'elles se pressent, il ne faudrait pas entendre
par là qu'elles se dépêchent d'être résolues.

Oh ! non, au contraire.

.. alors r

p i*pre!s'

..aisi>»!,!.;.nw"eLoièi

n*r

il»

<&&•'

dus»™1
,s de«e

o|tef:

!Si»r;;pWria»if

, savoir

(»«■'.....

K ^pa»vre

ifl*»1»1't.e..j/«i)ila'i»err

si«W!.

!(![*'

u lustre.

itonl.

*r£lwv*>»

w*®^^



Iwp"'

lii'-ib

le rnan



Or,



*? ! i attireront force

II»»»»»*1'

Leresleviendrade soi.

L, «tome pas trois ans, t.

3ail[i]«it!i son tour juspàli

■P>ipl*e.

^rcspectdes choses les plus sac
suFVptre chemin des gamins qui s'écr

-Alil c.'tetrompelte!

g |b femmes diront :

-!»,[mlrisquer, ma vieille!

|œ ras prarra ISeries bras a
p(i|iu; seulement, il ne faudra j
liij|. il pm (ie la gangrène spnt
s riBfjqni soit prompt a choir comme

!ii|i|»-né«,ïersai]les en veine i
H|i«isenoyer ailleurs voir si le
EO-jl Irop tard pour parler de Ja ]

Hniliej^l'assemblée nationale?

&I|! il l'est jamais trop tard poi
jetrt!ji)»iioispojjop,sencQr.eeric

"#* n'est pas du Nord, r.o
Nll»àilïf,ijiiîbienduPii
*l«li il to»nt-Fermd trouve 1

*'»,-: pie si belle, a
"alisptoit.
Sepilltse

il est vrai

qn

einslitu

"™1(<!J|)S cette idée
"* »«lifc fBfc,

i*»»iops , , ' V'1;

S:C::"

'!""«( S,

''"'"«ttelî, beîl,«»P de

h

Ifeï,



^ SJiî,.,



'«elle il.

^■■■^M

seesl

cela

"?al,
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen