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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 5.1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.6809#0079
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LI GRBLOT

Piqya * volte-face qui ne manquera point

Se demande comment les doux Si-
hl'lw8 dont il s'agit s'y prendront pour ado-
'«i)U>lnlenant ce qu'ils ont brûlé pendant
Années.

.iL,a là une question fort délicate, ce

%té<iefl,1Co'JP» sans doute, reculeraient épou-
Si^t ahuris,

Kfc* n'était pas l'infâme République ' qui
"rse6 Moment tenait les cordons de li

R...

COUPS DE BEC

po|is? bien! ce n'est pas pour dire, mais les
t^as°ns Ç"' ne reconnaîtraient pas Tragal-
11? Pl|COrnme ,e Plus Pur de tout ce ffu il y a

Je

<','*ulU8 Superfin' dans l'extra-fin des chefs
béerai de carabinée

^"'et * Res P0,'ssons> dis-je, pourront se
qua'j.„'y mettre une mauvaise volonté que

Nci'Uls 9ue Tragaldabas a paru en librairie,
|>litis .a fait des réclames méritées sans doute,
r'aif6 ^aPpel commence réellement à nous
L ftès!A1;i scie-

f\\ u "u un morceau de papier de la banlieue
l'il | e c°upure dans une de ces réclames.
"%a ra'istole tant bien que mal, le Rappel

lu

8,,

essus comme un gardon sur un asticot,
Ça on' aUrappe-moi ça, lecteur.
QUe0rnmence à devenir insupportable.

"ïô// k'e' on en a assez sur ce sujet,
\Mabas a eu le succès qu'il méritait, pas-
, Vdautre chose.

elîe ment' eta mc'ns de tenir considéra-
is ^ a passer pour un imbécile, je n'irai
tafjj Jre que c'est une stupidité, mais cette
î°"fo h Ce a vou,0'r prouver que l'univers est
"'8s. . d'admiration devant cet ouvrage,
''H i^Ù à supposer que l'éditeur en possède
pCcè approvisionnement à écouler, que le
Ull*a été mince.

putr ' v°yons5 ftappel, mon ami, passons
e chose, dis, tu me feras plaisir, vrai.

Frébéric DIDIER.

It

A LA... BOUCHE MORTE

fv " Chère Poupinette,
■}% ^viens-tu? J'attends avec une impa-
ct: fébrile les silhouettes de quelques-uns
\ facteurs de ton estimable journal que
\u 'a'ssées dans l'ombre, et surtout ce
\ <^ « haulte graisse » que tu m'avais an-
Hj'j' Te serait-il survenu quelque catastro-
an_s ta piofession de reporteresse? Calme
Craintes; mon cœur est dans l'angoisse.
Ton amie,

Pichenette.

v Bien-aimée Pichenette,

\ mroeur est un devin, ma chérie ; oui, je
^Ij) Df?ée dans un sombre désespoir; lin
f!ga eur affreux est venu frapper le joyeux
\; °, ce bonheur de ma vie. Lui qui avait
h\\ *jrs eu le dernier mot dans toutes ses
\^'^Ues ; lui qui pouvait se considérer
\?e toujours invaincu; lui qui a pu impu-
ni t; 1 gouailler, vilipender, insulter tout ce
^efie une Plume avec honneur; eh bien,
*SS f: ce brave, ce vaillant Figaro, — qui a
%\ P''lé de ses sarpasrnps Victor Hugo en
%èjLLa«iarline jusqu'à son lit de mort, —
Rs eQ ce moment une retraite dans l'om-
V'Jrt,,s souffler mot, copfus et honteux.
fi-

*°ici le fait :

"hJaro a voulu aller pécher dans l'étang de
\1*ers; il a tendu sa ligne et — à l'aide
"jillo réd»ction de prix — il a ramené quatre
\ £t quelques cents goujons — je veux

c^onnés
'•lies.

; l

appartenant au journal des

%ji ?ere Veuillot n'était pas content. Figaro
S^'t; il se frottait les mains en goguenar-

K Quelle imprudence !
% j^-Dur s'est fâché; entre autres améni-
IçJ11 nous a dit qu'il faudrait qu'un nouvel
\^ fît passer l'égoût collecteur dans la
\y e de la rue Drouot pour désinfecter ces
,Jee"es écuries d'Augias, etc., etc.
^ fte te cite que la plus douce de ces amé-

j^'Ques-uoes de nos plumes les plus habi-
Vl?nt voulu riposter; mais, oh! là! là!
e rouflée, mes frères, ils ont reçue !

*

V

0^ant qu'il n'était pas de forée, M. de Vil-

emessant— qui a fait preuve, dans le temps,
de quelques connaissances stratégiques en ce
genre de combats — a voulu opérer un mou-
vement tournant.

Il a adressé un numéro spécial à « Nossei-
gneurs » \is évêques, espérant leur prouver
que toutes les charmantes gaillardises du
monde interlope que contient notre journal
n'étaient écrites qu'en l'honneur de la reli-
gion. Il fallait avoir perdu la tête, n'est-ce
pas ? Mais, dame I quand on a reçu les horions
de Tape-Dur, on peut bien être quelque peu
affolé.

Et les évêqurs de répondre...

Mais je ne puis te citer ces réponses, qui
me navrent, ma chérie; qu'il te suffise de lire
cette phrase, qui me fait douter que la mission
de notre journal soit aussi utile à la société
que je me l'étais figurée :

« S'il en en est de plus mauvais (journaux),
il n'en es{, pas de plus dangereux... » C'est
raide, hein?

Je n'ai nul besoin de te dire que nos abon-
nés ignorent ces réponses de MM. les évê-
ques, qui pourraient nous faire perdre les
quelq-ies honnêtes gens qui lisent notre
feuille.

Je n'ai pas besoin non plus d'ajouter que
le Père la Grêle étale toutes ces saintes pa-
roles avec une satisfaction pyramidale dans
sa feuille exécrée... par moi.

*

* *

M. de Villemessant. est triste comme un
désespoir humain. Ça se comprend. Le cher
homme n'a pas l'habitude d'être roulé de
cette façon, et surtout de faire de tels im-
pairs.

J'ai été le voir dans son palais

Sa vue m'a fait pitié. Je me suis écrié :

Tu fuis, pâle et saignant, et, pénétrant dans l'ombre

Par Ion flanc déchiré,
La tristesse en ton âme ainsi qu'en un puits sombre

Goutte à goutte a filtré!

Tu fuis lion blessé dans une solitude,

Hêvant sur ton destin,
Et le soir te retrouve en la même altitude

Où t'a vu le malin!

* *

J'ai ajouté quelques bonnes paroles de
consolation, qui m'ont paru lui faire autant
de plaisir que celui qu'il éprouvait jadis
quand il trépignait un adversaire. Il appelait
cela, le cher homme, « boire du lait. »

Et nous avons causé. Je l'ai rasséréné. Je
lui ai prédit que mes prochains reportages: al-
laient donner une splendeur nouvelle au Fi-
garo.

Ça lui a fait plaisir. Tu sais? quand on se
noie toute branche est bonne.

Seulement, quand il m'a demandé si les
vers que je lui citais en l'abordant n'étaient
pas d'Albert Millaud,je n'ai pu m'empêcher
de rire à m'en trouver mal.

— Mais, cher maîtie, lui ai-je dit, vous n'a-
vez donc jamais lu les vers de notre jeune
confrère?

Son sourire équivalait à une négation.

Allons, il y a encore du bon chez cet
homme, si maintenant j'apprends qu'il ne lit
pas la prose de ce poète mirlitonesque, j'au-
rai la preuve que tout sens spirituel n'a pas
encore abandonné celui qui fut et sera tou-
jours l'ami du comte de Chambord... si ça ne
nuit pas à l'abonnement.

*

* *

Je voulais, chère Pichenette, finir les es-
quisses de mes collègues; mais le temps et la
place me manquent : ce sera peur un autre
jour, si tu me le permets.

Je t'ai promis un conte qui nous a beau-
coup fait rire, il ne peut cependant venir
qu'après ces quelques silhouettes.

Et ma première visite de reporteresse!... tu
ne te douterais jamais à qui elle est destinée?

Mais je veux te ménager une surprise. Sa-
che cependant qu'il sera question d'une dame-
demoiselle qui a beaucoup fait parler d'elle
il y a peu d'années.

Je te baise les mains et les joues.

POUPINETTE.

AH!

Allons bon! voilà qu'ils vont me balancer,
mon vieil ami Rouher!...
En voilà des gredins !

— Mais qui ça ?

— Les jeunes donc. Comment vous ne savez
pas ça I Mais c'est comme je vous le dis mon
cher monsieur. Ils ont le parti des vieux et ce-
lui des jeunes.

— Bah !

— Mais c'est comme je vous le dis. Heureu-
sement que le Rouher (côté vieux) a tant fait
de bêtises, a tellement compromis son person-
nage que ce côté n'est pas à craindre. Quant
aux jeunes.....

— Voilà le danger !

— Y pensez-vous, c'est Tarbé qui est à la
tête, vous comprenez bien....

— Quoi Tarbé?

— Oui Monsieur.

— Ah ! merci, alors je respire.

SULPÏCE.

GRELOTS-FINANCE

On a de l'argent à gogo, en abondance, à
remuer à la pelle ; — les comptes de dépôts à
la Banque de France, dans les sociétés de cré-
dit, dans les maisons de banque, ont pris des
proportions énormes; — les affaires commer-
ciales et industrielles se réveillent, les borde-
reaux d escompte grossissent, — les Compa-
gnies de chemins de fer voient grossir le nombre
des voyageurs et les masses de marchandises
qu'elles ont à transporter. Malgré cela, le
marché financier est lourd, flasque, sans vi-
gueur est plus disposé à se replier, en [dus ou
moins bon ordre, qu'à aller de l'avant.

Pourquoi les choses vont-elles ainsi tout de
travers, tout au rebours du sens commun?
Eh, mon Dieu, prenez-vous-en aux caprices
et aux fantaisies de MM. Péreire et Philippart
et de leurs amis. En finance comme en poli-
tique,- les petits ont en tout temps pâti des
sottises des gros.

Ajoslez à cela qu'au moment où le marché
financier est dans le Philippart jusqu'au cou-,
dans le Péreire jusqu'aux oreilles, voilà que
la politique extérieure se met de la partie, et
qu'on est menacé d'avoir du Bismark jusque
par-dessus les yeux, et même plein le dos.
— On nous lait en outre savoir, par le canal
des journaux anglais, qu'il s'en faut de 150
millions que Bolie budget puisse joindre les
deux bouts. Ce sont là convenons-en des rai-
sons suffisantes pour expliquer la lourdeur du
marché. Pour le moment, nos rentes ont peine
à se tenir, le 3 p. 100 à 64 fr., le 5 p. 100
à 103.

L'Italien n'est pas brillant. D'une bourse à
l'autre, pendant la semaine dernière, il y a
eu des fluctuations d'un franc. Le cours de
71 fr., qu'on a perdu, sera difficile à rega-
gner.

Le 5 0/0 turc se tient à 44, beaucoup moins
que sa patronne la Banque ottomane. Les ef-
forls que celle-ci fait pour soutenir ce cours
de 44 paraissent lui coûter cher. Le brillant
avenir promis à cette société est encore bien
loin

Valeurs à cascade».— C'est là que se
concentre de plus en plus toute l'attention du
marché. M. Philippart est encore plus pris au
sérieux que MM. Péreire. Personne ne doute
que le Mobilier espagnol n'arrive à se coter
de nouveau entre 350 et 400 fr., le Nord de
l'Espagne, estampillé eu non, au-dessous de
100 fr., le Pampelune au-dessous de 50 fr., et
les Transatlantiques aux environs de 250 fr.,
mais on a plus de foi dans la fortune de M.
Pbilippart.

En dépit de l'arrêt de la Cour, qui vient de
confirmer le jugement rendu par le tribunal
de commerce dansl'affaireOudin,les croyants
vous annoncent gravement que grâce aux
nouvelles combinaisons imaginées par M.
Philippart, et qui ont été votées l'autre jour
par l'assemblée générale. Une prospérifé sans
exemple et des cours encore plus beaux que
ceux faits jadis par l'ancien Crédit mobilier,
sont disent-ils réservés aux deux sociétés de
Crédit mobilier, car, au lieu d'une société, on
en aura deux, administrées, il est vrai, toutes
deux, par un même conseil d'administra-
tion.

Grâce à ces combinaisons, peu importe que
les maisons de la Compagnie immobilière
continuent à avoir besoin de locataires, et que
les chemins de fer construits dans le système
Philippart, transportent en moyenne moins
de voyageurs que les chemins du nouveau ré-
seau des grandes compagnies, on n'y fera pas
moins sa fortune en y portant ses écus. 11 n'y a
pas davantage à craindre que des émules de M.
Oudin viennent se mettre en travers deces ingé-
nieuses combinaisons. L'arrêt de la Cour Larre
le chemin à ces gêneurs. Voilà ce qui se dit,
se débite et se croit. Le Grelot en ce qui le
concerne est beaucoup moins confiant. Si le
Mobilier revient à 250 francs et si les consi-
dérants de l'arrêt que vient de rendre la Cour
de Paris suggèrent aux adversaires de M. Phi-
lippart, l'idée de lui faire de nouveaux procès
à propos de ses assemblées générales du 2
mars et du 14 avril, il ne faucha pas en être
démesurément sur pris.

ARIEL.

BALIVERNES

Il paraît qu'il va nous arriver encore un
nouveau dompteur étranger, dont je ne me
rappelle ma fois trop plus le nom.

Que fera-t il de plus surprenant que B del
où que son confrère Pezon ! on ne le dit pas
encore. Toujours est-il que l'ami Pezon est
harcelé de demandes de gens qui désirent en-
trer dans sa cage, que les lions domptés aug-
mentent de jour en jour, enfin, que les ours
ne sont plus regardés qu'avec un mépris égal
avec celui qu'on aurait pour un simple han-
neton.

Les hommes, les femmes, les jeunes filles,
tout le monde demande à caresser ces ani-
maux qui faisaient frémir les anciens preux.

Si cet état de choses continue, voulez-vous
que je vous dise : eh bien ! je suis persuadé
que sous peu nous verrons non plus des ani-
maux féroces dans les cages, mais bien des
gens comme vous et moi, et que ce seront les
lions qui finiront par venir les voir.

Monsieur MACHIN.

DE THÉÂTRE EN THÉÂTRE

L'Odéoii vient d'obtenir un certain succès
avec le Drame sous Philippe II, par M. Porto-
Riche.

L'œuvre de ce jeune millionnaire ne man-
que pas de talent, bien que la donnée n'en
soit pas très-neuve; mais il y a un très-beau
quatrième acte, au point de vue scénique.

Les rimes de M. de Porto-Riche sont moins
riches que le nom de leur auteur et nous en-
gageons celui ci à les surveiller davantage.

La mise en scène est tout simplement épa-
tante.

Cela a dû coûter bien cher à M. Duques-
nel!

Très-belle et très-dramatique, mademoi-
selle Rousseil !

M. Gil-Naza a composé le rôle de Philippe II
avec un soin et une intelligence remarquables,
et M. Masset est en progrès.

Mais je doute fort que le drame de M.
Porto-Riche puisse lutter avantageusement
contre les premiers rayons du soleil de prin-
temps.

Heureusement l'auteur a du foin dans ses
bottes !

Le Gymnase vient de nous régaler d'une
sorte de comédie moldo-valaque, le Comte,
Kostia, qui paraît devoir remplacer facile-
ment le cbloral pour les gens qui ont le som-
meil difficile.

On s'est fort ennuyé.

Le roman, d'où la pièce est tirée, est de
M. Victor Cherbulliez, et se recommande par
de grandes qualités de style et de détail, mais
la comédie est des plus fastidieuses.

Le Gymnase n'est décidément pas en veine.

*

L'Opéra-Comique, fidèle à son Jitre, a re-
pris, pour la plus grande joie des amateurs
de la gaieté française, la messe de Requiem,
de Verdi.

Bonne idée, n'est-ce pas?

Et comme le directeur de ce théâtre gagne
bien sa subvenlion !

Nous attendons prochainement au Palais-
Royal une reprise du Stabat mater, de Pergo-
lèse.

Je vois d'ici le ténor Lassouche et la basse
Gil-Pérez.

Ah! M. Du Locle comprend joliment son
mandat I

PUCK,

GRELOTS I

— Mon oncle est d'tine avarce sordide, et pour-
tant la semaine dernière il m'a prêté quelque chose.

— Mon cher, vous m'étonnez, ce n'est pas possible!

— Si, je vous assure, il m'a prêté... une mauvais»»
intention.

+

Je connais un nomme qui parle à peu près toutes
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