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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 5.1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.6809#0115
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LE GRÏLOT

Je«res à la Place (5); on te fait boire un bon
D^P» on te donne un casse-tête, et nous
jetons comme une bande d'amis poHr le
IfSlevard... Là, nous tapons comme des

se tiennent tran-

-s sur tous ceux qui
r'Ues, parce que ceux qui font du train, les
^ses-blanches, c'est de nos hommes, et faut
ç s cogner dessus !... Quand nous avons fait
e manége-là pendant deux ou trois heures,
'°us rentrons à la Place, on te colle cent sous,
} °n te donne rendez-vous pour le lende-
Nn.

donne
Ca te va-t-il ?

pour
Ça me

va !... —

V médecin. — Mais votre blessure, mon
^i, votre blessure !

*alacogne. —M'y v'Ià !... Je vais donc avec
truflard , et le soir nous piquons une

°lrse au boulevard Montmartre... Je me
hets à taper carrément sur les panthes ; la
J*ce me donne mes cent sous, et le lende-
?ajn, même répétition... Par malheur, le

r°>sième jour, je veux faire du zèle, je m'é-

arle de ma bande; un grand escogriffe, qui

Vftit l'air d'un colonel en retraite, m'aperçoit
moment où j'allais donner un coup de
^se-tête à une gonzesse (6), et d'une grosse
^ne qu'il avait, il me colle un fouettement

'distingué sur l'abattis, qu'il me le casse net
if deux !... On me porta à l'hôpital; mais il

"ut me couper la patte... Vous voyez bien
^e c'est au service de l'État que je suis de-

et)u infirme.

v 1,1 médecin. — Il suffit,— retirez-vous... Et
°us, là-bas, qui vous tenez près de la porte.

, ïRiplouche.— Moi, monsieur le commis-
es?...

^ médecin.—Je ne suis pas commissaire,
°<Js le savez bien...

*&ifloijChe, à part. — Voilà un homme qui
a'rne pas qu'on le flatte 1

médecin.—Allons,avancez!... Vous avez

es rhumatismes I
Tiuflouche.—Oui, mon docteur...
«,?" médecin. — Comment avez-vous attrapé

j ^iflouche. —Je faisais partie de la brigade
eM. Hirvoix...

^c médecin. — Eh bien, et après?
) ïftiFLOucuE. — Dame ! quand Sa Majesté al-
v1' voir quelqu'un , ou plutôt quelqu'une,

JV

K

5ei

!Us comprenez,—c'était moi qui l'attendais
* porte, — et l'hiver, dans la rue, parles
>ges et les pluies, vous savez ce qu'on ga-

v ler médecin. —Alors, c'est de là que vous

'etlnent vos rhumatismes?
ti ^ifloucue. — Je m'en flalle, mon docteur,
t*Utûatismes pincés dans l'exercice de mes

étions, comme dit mon certificat.
j.1" médecin. — En voilà assez!... Noussom-

es suffisamment renseignés...
4 ^ médecin.—Dites donc, collègues, regar-
ae?- donc ce malheuieux,là-bas! comme il est

trangé !

i^" médecin.— En effet, c'est horrible!...

fprochez donc, mon garçon !...

simplice. —Voilà, docteur.
\< *er médecin. — Que faisiez-vous donc sous
^pire?

simpuce. —J'étais dans les cent-gardes.

^' médecin. — Mais comment avez-vous fait
*f être ainbi défiguré?
,j « [Simptice parle pendant quelques secondes

°niUe du médecin.)

e de

|j* médecin, à ses collègues, avec un sign
^singulier.—Ouï...—Kl pourtant, c'est peul-
jre de tous celui qui mérite le plus d'être

"Monné!

BRIDA1NE.

LA TOILE DE PÉNÉLOPE

j^'est positivement l'image de la politique f
f0^ie nation met des siècles à obtenir la ré-
i'ftt)e des abus qui la déshonoraient et qui

^Primaient,
lu* force d'efforts, de travail, de réclama-
is, de sang la plupart du temps, elle y

*fve.

rVv y a un moment à peine qu'elle jouit du

de sa persévérance,
flç**1 déjà toute une bande d'intrigants, et

■^urtisans s'ingénie à le lui voler!

te .'eu sait la peine que no-us avons eue à ob-

la liberté de conscience!
k *"t voici que bientôt il n'en restera plus

ti^éjà on nous a enlevé le droit d'enterrer
«k? morts comme nous l'entendions : on a
vl°uré les enterrements civils d'un cortège
Prescriptions et de formalités tyranniques

et déshonorantes;

Et on annonce maintenant que,

MM. Chesnelong, Depeyre, Ernoul, général
du Temple et Amédée Lefebvre-Pontalis vont,
avant la tin de Ja session, présenter un projet
de loi tendant à rendre le mariage religieux
obligatoire !

On a jadis appelé le Siècle et l'Opinion na-
tionale,

« Des journaux mangeurs-de-prêtres »,
Parce qu'ils revenaient avec insistance sur

la nécessité de confiner le sacerdoce dans

ses temples;
On s'est moqué du vieux et grand Raspail,
Parce que, disait-on, «il voyait dis jésuites

partout ».

Mais ne faut-il pas reconnaître qu'ils étaient
dans le bon sens et dans la voie droite!

Avant peu, pour peu que cela continue, le
billet de confession sera rétabli;

La police s'informera si vous fréquentez les
sacrements,

On ne sera plus admis dans les fondions
publiques, que si on fait ses Pâques,

Déjà M. Louis Veuillot demande l'expulsion
des juifs!

Ah! ça, est-ce qu'on va revoir le temps des
Dragonnades et de la Révocation de l'Edit de
Nantes?

Trois révolutions, et tout le sang répandu,
n'ont donc servi à rien?...

R.

U préfecture de police.
> Femme.

COUPS DE BEC

Remettons ça pour Pâques
Mironton, ton, ton, mirontaine,
Remettons ça pour Pâques
Ou pour h Trinité. (Ter.)

La Trinité se passe,
Mironton, ton, ton, mirontaine,
La Trinité se passe,
On voit bien... rien du tout.

Ce que c'est que d'être poëte, hein !... croyez-
vous que je vous ai arrangé ça !
Ça qnoi?

— Eh bien, la validation de l'élection Bour-
going.

Oh 1 j'ai un talent! on en mettrait sur son
pain, que ça enfoncerait les confitures, parole
d'honneur.

Ce pauvre monsieur? Je ne sais pas ce qui
me retient de lui envoyer une larme ou deux
sous enveloppe.

Enfin, vous direz ce que vous voudrez, mais
être à peu près élu député et n'être pas validé
depuis le temps, c'est à s'en dévorer les oreil-
les de dépit.

11 y a quelque temps, le Grelot, qui a le nez
joliment creux, on peut le dire, prévoyait que
ce cher Mosieu Bourgoing — Bourgoing for
eeer, ne serait reconnu député pour de vrai,
que quelques années après sa mort.

Il s'est vexé naturellement, et il a réclamé,
je comprends très-bien cette affaire-là.

Mais comme ça tombe : tout le temps que
l'Assemblée auia duré, il n'aura été qu'une
espèce de député, un quelque chose dans ce genre-là,
et puis crac 1 le jour où on lui donnera l'es-
tampille, pardon le vrai titre, ce jour-là, on
lui dira :

Hé bien, oui, là voyons, vous en êtes un de
•vrai, on va vous payer, ça sera pour ajouter :

« Maintenant, il faut vous en aller! 1 ! »

Oh ! sacré nom d'une rôtissoire, c'est avoir
bien peu de chance tout de même.

Décidément, c'est trop dur.

Ma foi je n'y tiens plus, je vais inonder le
paillasson de ce pauvre homme-là, je vais
pleurer dessus jusqu'à temps qu'il soit réduit
en purée, pour figurer un potage au tapioca
dans un restaurant à 22 sous.

Qne voulez-vous? le chagrin me ronge, moi!

SULPICE.

GRELOTS-FINANCE

Les vents et les flots sont changeants ; la
Bourse est aussi de même humeur. Les ques-
tions politiques continuant à la laisser tran-
quille, l'argent étant toujours à remuer à la
pelle, rien d'étonnant qu'elle persiste à voir
tout en rose. Les aflaires nouvelles manquant,
les écus n'ont pas de dérivatif, et, obligés de
s'employer pour ne pas rester inactil's. ils se
portentsur les vieilles valeurs et en surélèvent
naturellement les prix.

La rente 3 p. 100, qui baissait lorsque les
convertisseurs du Morgan, aidés qu'ils étaient
par les recettes générales, s'est mise à monter
depuis qu'on a bien voulu la laisser livrée à

elle-même. Le détachement du coupon la lais-
sait à 64 fr. I a voilà à moitié chemin de 65 fr.,
et cela, bien que l'argent comptant qui s'y
por te, soit dix à douze fois moins considéra-
ble que celui qui va à la rente 5 p. 100.

Le cours de 104 fr., qu'on attendait sur la
rente 5 p. 100 à la fin du; mois tout au plus,
a été coté pour la première fois dans la Bourse
du 19. Le lendemain, on a fait 104.20. A ce
cours-là, les réalisations sontvenues.il fallait
s'y attendre. Le public boursier ne se fait pas
tout de suite à des cours ronds; il les discute
toujours pendant un bout de temps.

La conversion duJVlorgan aura eu un suc-
cès... d'estime. 400,000 obligations l'ont ac-
ceptée. La soulte va donc faire entrer une
cinquantaine de millions dans les caisses du
Trésor; mais, d'un autre côté, il en sortira
environ 42 millions pour rembourser les qua-
tre-vingt et quelques mille titres qui ne l'ont
pas acceptée. — Dans cette affaire, le plus
clair du bénéfice que fera le Trésor sera en-
core celui qu'il retirera de la vente en bourse
des rentes 3 p. 100 servant de base à l'opéra-
tion.

L'Italien continue d'avoir ses alternatives de
haut en bas. Lorsque les questions politiques
le laissent en repos, il est tout de suite repris
par la question de finances. En ce moment, la
spéculation doit forcément compter avec les
unes et les autres. Il n'est pas du tout certain
que la loi de sûreté ne soit pour le cabinet
Minghetti une pierre d'achoppement. La Si-
cile, ce paradis des malandrins qui est parti-
culièrement visée par ladite loi, est, assure-
t-on, en ébullition ; il faudrait peu de chose
pour y mettre tout sens dessus-dessous; et
c'est dans un moment où on a tant d'affaires
sur les bras, que le gouvernement, acculé au
pied du mur par la question des obligations
des chemins de fer romains, est obligé de
créer près de 300millions de rentes nouvelles,
dont une bonne pariie viendra certainement
sur le marché.

Il est décidément écrit que le cours de 44
francs est la limite extrême fixée au 5 0[fj Turc.
Cette limite est-elle franchie ? il y est aussitôt
ramené. Le pauvre 5 0|0 Turc a ici de bons
petits amis qui lui souhaitent toute sorte de
mal et lui en font le plus qu'ils peuvent. En
piésence des annonces de mise en payement
pour le 1 r juillet prochain des coupons des
emprunts extérieurs de 1860, 1863 et 1865, ne
persiste-t-on pas à dire et à imprimer que le
payement du coupon de la rente 5 0|0 qui vient
aussi ii échéance en juillet est un problème.
Le l'ait est que l'annonce réclamée par ces dis-
ciples de feu Saint-Thomas est encore à venir,
et vous verrez qu'ils ne croiront à ce coupon
qu'autant qu'il aura été empoché.

Lts fonds Espagnols sont toujours fort peu
brillants. Il y a toujours un règlement de trois
coupons arriérés qui se fait attendre, et afin
que les pauvres porteurs de titres continuent
à prendre patience, on leur annonce que la
compagniedultiotinto qui devait leurremeltre
le produit de l'émission d'obligations qu'elle
a faite tout récemment, a de l'argent pour ser-
vir les intérêts des titres qu'elle a placés. Cela
ne veut pas encore dire que les pauvres por-
teurs de coupons arriérés vont être réglés.

Le Mobilier français n'a pas encore eu le
temps d'exécuter les évolutions qui doivent le
ramener des cours de 200 à 220 fr. aux cours
du pair, en attendant les cours de 1800. Cala
est, plus difficile que de trouver des neveux et
môme des neveux qui vous permettent de
considérer le gouvernement comme étant un
peuvotreoucle. M. Erlangercommenceàcroire
que la remise à flot du navire dont il a pris le
gouvernail lui donnera du colon. Eu fait de
coton, il s'y entend et sa clientèle n'a pas ou-
blié celui qui lui fut servi il y a douze ans.
C'est encore à l'étranger que l'illustre baron
compte trouver la pierre pbilosophale qui
doit refaire des actions du Mobilier, ces pau-
vres guenilles, ces chiffons de papier qui, à en
croire les mauvaises langues, sont comme le
sonnet d'Oronte sont au plus bonnes à mettre
au cabinet, des valeurs respectables mériiant
d'être saluées dans la rue par ces hautes et
puissantes dames qui s'appellent actions de la
Banque de France et de la liauque de Paris.

Quant au Crédit mobilier espagnol, il n'a
pas tropcascadé. Au commencement du mois,
on prédisait pour ce mois-ci une baisse d'au
moins 100 fr. Peut-être aura-t-il la chante de

Ise voir passer la chose à meilleur marche. Sa
séquelle, c'est-à-dire les actions du nord de
j l'Espagne et du Pampeluue ont été un peu
moins bien partagées.

ARIEL.

v Pour une chanteuse accomplie... hum!

Enfin, quand elle interprétera une musique
un peu moins ennuyeuse que celle de M. Am-
broise Thomas, peut-être l'apprécierons-nous
davantage.

Attendons.

M. Lasalle a succédé de son mieux à Faure
dans le rôle de ce raseur idiot que l'on ap-
pelle Hamlet.

La voix est superbe et l'artiste s'en sert avec
beaucoup de style et d'habileté.

Nous ne parlerons pas, si vous le voulez
bien, du reste, n'est-ce pas?

*

* *

Le Vaudeville tient un très-réel succès avec

le Procès Vauradieux.

C'est un imbroglio très-gai et très-ingé-
nieux.

Ou voit bien que les artistes sont en so-
ciété, et que MM. Delacour et Hennequin
n'ont pas eu à fair e recevoir leur pièce par
MM. Raymond Deslandes et Roger-Solié , les
directeurs en chef et sans partage de ce théâ-
tre; ils auraient probablement été refusés.

Toujours est-il que, la pluie aidant, le Vau-
deville peut faire quelques bonnes recettes,
ce qui ne lui est pas arrivé depuis bien long-
temps!

L'Ilote, de MM. Monselet et Arène, a été
joué non sans succès au Théâtre-Français.

Les vers en sont faciles et spirituels, la
donnée un peu légère, mais, bah !... il faut
bien rite un peu... et puis mademoiselle Rei-
chemberg s'est révélée comme danseuse di
primo carlotto.

Prière au petit père Halanzier d'avoir l'œil
sur cette étoile.

PUCK.

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GRELOTS

DE THEATRE EN THEATRE

Nous avons assisté lundi, à l'Opéra, au dé-
! but de la plus grasse de toutes les Ophélies
- qu'il nous ait été donné d'entendre.
Mlle de Resztki est jeune et Polonaise.
Pour une belle femme, c'est une belle
femme.

Faire tant que de se piquer, il vaut encore mieux
que ce soit de littérature qu'avec une épingle.

+

La femme d'un de mes amis me disait hier :

— Vous ne me croirez peut-Cire pas, mais je vous
affirme que j'aime mieux marquer ma satisfaction de
revoir le beau temps que les chaussettes de mon
mari.

*

Un monsieur s'arrête hier dans une des salles du

; Palais de l'iHdustrie et se dispose à..... lire une af-

. fiche.

Vous voyez ça d'ici, hein !
| Un gardien lui saute dessus :
I — V pensez-vous?

I — Parfaitement, répond le pr...omeneur — puis
l désignant le tableau de Manet, puisqu'on peut dep&l
; ser des ordures le long du mur!
Le gardien a été très-embarrassé.

i

+

En parcourant le Botin, on trouve de drôles de
j noms, ainsi il y a plusieurs MM. Salé.

Comme c'est amusant pour les enfants de ces
; gens-là!

Entendez-vous d'ici :

— Comment trouvez-vous le petit salé ?

— Le petit salé marche tout seul.
Horrible.

+

Mme X... est d'une méchanceté dont on ne pour-
rait se faire qu'une idée fort imparfaite.

Elle perd dernièrement un horrible perroquet mé-
chant comme elle, cela quelques jours avant le ma-
riage de sa fille.

Une vieille amie qui connaissait son attachement
pour la bête en question, s'étonnait de ne pas la voir
plus triste.

— Mais dam, vous comprenez, dit-elle, je vais de-
meurer avec mes enfants, et mon pauvre Coco ne
faisait jamais de mal à mon futur gendre. Il était
temps qu'il rende son âme à Dieu, j'aurais fini par
le détester.

TRIBOULET.
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