salés qu'elle entendait dans ce charmant en-
droit. i
Mais ne vous désolez pas trop vite de celte
petite raillerie, Victorine trop ardente, si vous
êtes une grande dame, — et je dois le croire
puisque vous possédez un château, — la du-
chesse du Maine —une femme d'esprit et au-
tre chose encore — vous a donné d'avance
l'absolution.
Voici ce qu'elle a écrit pour l'acquit de vo-
tre conscience :
Ce qui chez les mortels est une effronterie
N'est, chez nous autres demi-dieux,
Qu'une honnête galanterie.
C'était le bon temps où les princesses du
sang prêchaient cette saine morale et la met-
taientenpratique. Oh! ordremoral.toi qui dois
nous régénérer, hâte-toi de nous ramener
cette heureuse époque !
Le Figaro a publié dernièrement un sup-
plément sur la tentative d'insurrection faite
en Vendée par la duchesse de Berry en 1832.
Ce n'est pas de cette duchesse de Berry dont
nous parlions tout à l'heure, tu le sais?
Je crois que c'est encore là une bourde de
ce bon M. de Villemessant; mais comme il
faut qu'il ait toujours raison, je ne lui ai pas
dit mon sentiment à ce sujet.
Il y a toutes sortes d'infamies dans cet arti-
cle : ainsi — pour n'en citer qu'une— après
avoir constaté que ce fut M. de Montalivet qui
traita avec Simon Deulz pour la capture de la
duchesse; — quelques lignes plus bas, on as-
simile M. Thiers à ce misérable juif qui ven-
dit sa bienfaitrice, comme sou ancêtre Judas
vendit son maître.
C'est infâme, mais ça fait plaisir à quelques
imbéciles, et depuis qu'au Figvro nous les
savons en majorité, nous briguons leur suf-
frage.
Thiers ou Montalivet, qu'importe ! L'un et
l'autre ne renient pas cet acte qui avait pour
but d'épargner le sang français.
Mais avec la doctrine du Figaro, on arrive
donc à considérer et à traiter comme un es-
pion ur. général qui, pour ménager le sang de
ses soldats ou pour remporter la victoire, se
sera servi d'espions?
J'aurais bien d'autres réflexions à taire sur
cet article, mais, ma foi, cette mère a pour
moi un côté sympathique ; je veux respecter
sa mémoire en n'en parlant pas, ce qu'aurait
dû faire le journal de l'ami du comte de
Ctiambord.
Je veux t'en conter « une bonne, » comme
dit notre vénéré maître, pour finir.
Dernièrement, un des malins qui signent
«le Masque de Fer» citant avec ironie cesvers
de Victor Hugo :
C'est un flot éternel de banale ambroisie.
Disait avec ce ton narquois que savent pren-
dre quelques ignorants prétentieux :
« Les plus modestes élèves savent que l'am-
broisie n'était pas un liquide, et par consé-
quent ne pouvait couler à flots. »
Le lendemain, les Masques de Fer rece-
vaient cette lettre :
« Mes bons hommes,
« Si vous savez ce qu'était l'ambroisie ; vous
êtes plus avancés que les anciens eux-mêmes.
a Voici la preuve de ce que je vais vous ap-
prendre :
» Homère en fait tantôt une liqueur, tantôt
un parfum;
» Suidas dit que c'est une nourriture sè-
che ;
» Sapho en parle comme d'un breuvage;
» Ibycus dit qu'en mangeant du miel on
éprouve la neuvième partie du plaisir que
fait goûter l'ambroisie;
» Et pour finir, car ceci pourrait me me-
ner loin, Callimaque affirme que l'ambroisie
coula pour la première fois d'une des cornes
de la chèvre Àmalthée.
» ites-vous édifiés,mes maîtres, et taxerez-
vous encore celui que vous nommez IL d!r-
gnorance?
» Comme je n'ai pas de rancune, je vous
invite à déjeuner demain.
» Si toute voire rédaction veut y assis ter,
cela me fera plaisir.
» Il y aura autant de boites de foin que de
convives.
» Tout à vous,
» Jean Fhkin. »
Sur ce, ma charmante, je t'embrasse sur
tes deux bonnes grosses joues.
POUPINETTE.
GRELOTS-FINANCE
La liquidation n'a pas été brillante ; elle a
même été plus mauvaise que l'on ne s'y atten-
dait. En compensation, les désastres, les dé-
confitures dont on craignait qu'elle ne fût
suivie, ont été évités. C'est tout au plus si,
parmi les intermédiaires, deux ou trois mai-
sons de coulisse ont plus ou moins fait la cul-
bute. Les différences qui resteront en souf-
france montent tout au plus à 300,000 francs.
Après une baisse de plus d'un franc en un
mois sur la rente 5 p. 100, et une baisse de
5 fr. en quinze jours sur le 5 p. 100 turc, on
doit se tenir heureux que le mal ne soit pas
plus grand. Il est vrai que, pour le moment,
nous ne nous occupons pas des clients qui se
feront tirer l'oreille pour régler leurs comp-
tes de liquidation.
Maintenant, le mois de septembre sera-t-il
la compensation des mécomptes éprouvés en
août? Cela n'en a pas l'air. La spéculation est
encore trop empêtrée dans les fonds turcs
pour que les efforts faits pour relever les
fonds français ne restent pas sérieusement
entravés.
N'y a-t il donc pas moyen de se débarras-
ser de ces maudits fonds turcs? Je n'en sais
vraiment rien ; mais tout ce que je puis dire,
c'est qu'à Londres on est certain que le mo-
ment où les coupons turcs ne seront pas payés
s'approche, et que l'on agit en conséquence.
Peut-être trouvera-t-on encore les 45 millions
nécessaires au paiement des coupons d'octo-
bre; je dis peut-être, car la chose n'est pas
tout à fait sûre, mais ce sera tout; ensuite, les
porteurs de titres seront probablement tout
aussi avancés que s'ils avaient des actions du
Crédit mobilier français.
* •
Puisque le nom du Crédit mobilier vient
sous notre plume, parlons-en uu peu. L'as-
semblée générale extraordinaire, qui s'est te-
nue le 2 septembre, nous a paru édifiante à
beaucoup d'égard. Tout d'abord, il nous faut
reconnaître que M. Haussmann n'est pour
rien dans la perte de 2,835,000 fr. amenée
par la vente à découvert de 15,800 actions de
la Banque franco-hollandaise. Au moment où
cette belle opération s'est faite, M. Hauss-
mann était absent, et c'est M. Wallut qui fai-
sait alors la pluie et le beau temps à la place
Vendôme, qui a pris l'initiative de cette belle
opération à laquelle il avait associé la maison
Eilanger.
A première vue, il sert.ble étrange que
M. Haussmann ait été tenu dans l'ignorance
d'une telle opération, et que MM. Wallut et
Erlanger n'aient trouvé, l'un et l'autre, un
moment pour lui expédier à ce sujet un bout
de lettre ou une dépêche télégraphique. Mais
on affirme avec tant de force que les choses
se sont ainsi passées que nous devons le
croire.
Par conséquent, le règlement de cette perte
de 2,835,000 fr. ne causera pas le plus petit
vide dans la caisse de M. Haussmann; et, ce
qu'il yadeplus étrange,c'est que Mil.Wallut
et d'Erlanger, dont les opérations ont amené
cette perte, n'auront pas davantage à la cou-
vrir.
— Mais qui donc paiera, direz-vous?
A ce sujet, laissez-moi vous communiquer
le dialogue suivant que je viens de rencon-
trer en chemin de fer.
—Mais qui donc paiera, disait coromevous,
lecteur, un bon bourgeois.— Eh! parbleu,
M. Philippart, —répondait son interlocuteur,
lequel semblait aussi un aussi bon bour-
geois.
— Comment, M. Philippart, contre qui l'o-
pération était menée, et qui s'en est plaint
avectanld'amcrlume à l'assemblée du 2 mars,
paiera ces 2,835,000 francs?
— Oui, lui-même; mais comme cela pour-
rait le gêner, s'il devait payer en monnaie
d'or ou «'argent aux effigies de nos rois, de
notre défunt empereur et de notre républi-
que mac-mahonienne,ou en billets de la Ban-
que de France, c'est en actions de la Vendée,
au nombre de 3,750, et évaluées chacune à
756 fr. 25, que ce petit compte sera réglé.
-y»Co;nment, comment, ce chemin, qui n'a
eacefre donné à ses actionnaires d'autres di-
videndes que celui qu'on a prélevé sur le ca-
pital , on en évalue les actions à 756.25, à
1G0 fr. de plus que les actions de l'Ouest, qui
donnent uu revenu bien assuré de 35 fr. C'est
trop fort.
— Ehl ne savez-vous pas qu'au Crédit mobi-
lier, on va comme chez Micolet, de plus fort
en plus fort.
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15, boulevard Ornano. Paris. Vend 4
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verrez jamais le second.,Cette eau, vraimeut prodigieuse,
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récentes ou invétérées, s fr. le fl. — Pharm. Fourquet, J»,
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MALADIES DES FEMMES
GURRISON SANS REPOS NI RÉGIME
Par M«« LACHAPELLE, maltresse sage-femme, profes-
seur d accouchement. Les moyans employés, aussi simple»
qu'intaillibles, sont le résultat de longues années d'étude*
et d'observations pratiques dans le traitement de leurl
affections spéciales et des causes de leur stérilité. Consul-
tations tous les jours, do trois à cinq heures. 27, rue do
Mont-Thabor (près les Tuileries).
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Petit vocabulaire Hugo-français.
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tre chose encore — vous a donné d'avance
l'absolution.
Voici ce qu'elle a écrit pour l'acquit de vo-
tre conscience :
Ce qui chez les mortels est une effronterie
N'est, chez nous autres demi-dieux,
Qu'une honnête galanterie.
C'était le bon temps où les princesses du
sang prêchaient cette saine morale et la met-
taientenpratique. Oh! ordremoral.toi qui dois
nous régénérer, hâte-toi de nous ramener
cette heureuse époque !
Le Figaro a publié dernièrement un sup-
plément sur la tentative d'insurrection faite
en Vendée par la duchesse de Berry en 1832.
Ce n'est pas de cette duchesse de Berry dont
nous parlions tout à l'heure, tu le sais?
Je crois que c'est encore là une bourde de
ce bon M. de Villemessant; mais comme il
faut qu'il ait toujours raison, je ne lui ai pas
dit mon sentiment à ce sujet.
Il y a toutes sortes d'infamies dans cet arti-
cle : ainsi — pour n'en citer qu'une— après
avoir constaté que ce fut M. de Montalivet qui
traita avec Simon Deulz pour la capture de la
duchesse; — quelques lignes plus bas, on as-
simile M. Thiers à ce misérable juif qui ven-
dit sa bienfaitrice, comme sou ancêtre Judas
vendit son maître.
C'est infâme, mais ça fait plaisir à quelques
imbéciles, et depuis qu'au Figvro nous les
savons en majorité, nous briguons leur suf-
frage.
Thiers ou Montalivet, qu'importe ! L'un et
l'autre ne renient pas cet acte qui avait pour
but d'épargner le sang français.
Mais avec la doctrine du Figaro, on arrive
donc à considérer et à traiter comme un es-
pion ur. général qui, pour ménager le sang de
ses soldats ou pour remporter la victoire, se
sera servi d'espions?
J'aurais bien d'autres réflexions à taire sur
cet article, mais, ma foi, cette mère a pour
moi un côté sympathique ; je veux respecter
sa mémoire en n'en parlant pas, ce qu'aurait
dû faire le journal de l'ami du comte de
Ctiambord.
Je veux t'en conter « une bonne, » comme
dit notre vénéré maître, pour finir.
Dernièrement, un des malins qui signent
«le Masque de Fer» citant avec ironie cesvers
de Victor Hugo :
C'est un flot éternel de banale ambroisie.
Disait avec ce ton narquois que savent pren-
dre quelques ignorants prétentieux :
« Les plus modestes élèves savent que l'am-
broisie n'était pas un liquide, et par consé-
quent ne pouvait couler à flots. »
Le lendemain, les Masques de Fer rece-
vaient cette lettre :
« Mes bons hommes,
« Si vous savez ce qu'était l'ambroisie ; vous
êtes plus avancés que les anciens eux-mêmes.
a Voici la preuve de ce que je vais vous ap-
prendre :
» Homère en fait tantôt une liqueur, tantôt
un parfum;
» Suidas dit que c'est une nourriture sè-
che ;
» Sapho en parle comme d'un breuvage;
» Ibycus dit qu'en mangeant du miel on
éprouve la neuvième partie du plaisir que
fait goûter l'ambroisie;
» Et pour finir, car ceci pourrait me me-
ner loin, Callimaque affirme que l'ambroisie
coula pour la première fois d'une des cornes
de la chèvre Àmalthée.
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vous encore celui que vous nommez IL d!r-
gnorance?
» Comme je n'ai pas de rancune, je vous
invite à déjeuner demain.
» Si toute voire rédaction veut y assis ter,
cela me fera plaisir.
» Il y aura autant de boites de foin que de
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Sur ce, ma charmante, je t'embrasse sur
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La liquidation n'a pas été brillante ; elle a
même été plus mauvaise que l'on ne s'y atten-
dait. En compensation, les désastres, les dé-
confitures dont on craignait qu'elle ne fût
suivie, ont été évités. C'est tout au plus si,
parmi les intermédiaires, deux ou trois mai-
sons de coulisse ont plus ou moins fait la cul-
bute. Les différences qui resteront en souf-
france montent tout au plus à 300,000 francs.
Après une baisse de plus d'un franc en un
mois sur la rente 5 p. 100, et une baisse de
5 fr. en quinze jours sur le 5 p. 100 turc, on
doit se tenir heureux que le mal ne soit pas
plus grand. Il est vrai que, pour le moment,
nous ne nous occupons pas des clients qui se
feront tirer l'oreille pour régler leurs comp-
tes de liquidation.
Maintenant, le mois de septembre sera-t-il
la compensation des mécomptes éprouvés en
août? Cela n'en a pas l'air. La spéculation est
encore trop empêtrée dans les fonds turcs
pour que les efforts faits pour relever les
fonds français ne restent pas sérieusement
entravés.
N'y a-t il donc pas moyen de se débarras-
ser de ces maudits fonds turcs? Je n'en sais
vraiment rien ; mais tout ce que je puis dire,
c'est qu'à Londres on est certain que le mo-
ment où les coupons turcs ne seront pas payés
s'approche, et que l'on agit en conséquence.
Peut-être trouvera-t-on encore les 45 millions
nécessaires au paiement des coupons d'octo-
bre; je dis peut-être, car la chose n'est pas
tout à fait sûre, mais ce sera tout; ensuite, les
porteurs de titres seront probablement tout
aussi avancés que s'ils avaient des actions du
Crédit mobilier français.
* •
Puisque le nom du Crédit mobilier vient
sous notre plume, parlons-en uu peu. L'as-
semblée générale extraordinaire, qui s'est te-
nue le 2 septembre, nous a paru édifiante à
beaucoup d'égard. Tout d'abord, il nous faut
reconnaître que M. Haussmann n'est pour
rien dans la perte de 2,835,000 fr. amenée
par la vente à découvert de 15,800 actions de
la Banque franco-hollandaise. Au moment où
cette belle opération s'est faite, M. Hauss-
mann était absent, et c'est M. Wallut qui fai-
sait alors la pluie et le beau temps à la place
Vendôme, qui a pris l'initiative de cette belle
opération à laquelle il avait associé la maison
Eilanger.
A première vue, il sert.ble étrange que
M. Haussmann ait été tenu dans l'ignorance
d'une telle opération, et que MM. Wallut et
Erlanger n'aient trouvé, l'un et l'autre, un
moment pour lui expédier à ce sujet un bout
de lettre ou une dépêche télégraphique. Mais
on affirme avec tant de force que les choses
se sont ainsi passées que nous devons le
croire.
Par conséquent, le règlement de cette perte
de 2,835,000 fr. ne causera pas le plus petit
vide dans la caisse de M. Haussmann; et, ce
qu'il yadeplus étrange,c'est que Mil.Wallut
et d'Erlanger, dont les opérations ont amené
cette perte, n'auront pas davantage à la cou-
vrir.
— Mais qui donc paiera, direz-vous?
A ce sujet, laissez-moi vous communiquer
le dialogue suivant que je viens de rencon-
trer en chemin de fer.
—Mais qui donc paiera, disait coromevous,
lecteur, un bon bourgeois.— Eh! parbleu,
M. Philippart, —répondait son interlocuteur,
lequel semblait aussi un aussi bon bour-
geois.
— Comment, M. Philippart, contre qui l'o-
pération était menée, et qui s'en est plaint
avectanld'amcrlume à l'assemblée du 2 mars,
paiera ces 2,835,000 francs?
— Oui, lui-même; mais comme cela pour-
rait le gêner, s'il devait payer en monnaie
d'or ou «'argent aux effigies de nos rois, de
notre défunt empereur et de notre républi-
que mac-mahonienne,ou en billets de la Ban-
que de France, c'est en actions de la Vendée,
au nombre de 3,750, et évaluées chacune à
756 fr. 25, que ce petit compte sera réglé.
-y»Co;nment, comment, ce chemin, qui n'a
eacefre donné à ses actionnaires d'autres di-
videndes que celui qu'on a prélevé sur le ca-
pital , on en évalue les actions à 756.25, à
1G0 fr. de plus que les actions de l'Ouest, qui
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trop fort.
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en plus fort.
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