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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 8.1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.6802#0124
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LE GRELOT

il n'absorba ce qu'à lui seul dévorait dans ses
douze mois feu Napoléon III.

Ab ! l'on a parlé des rois qui épousaient des
bergères I

Alphonse XII les efface aujourd'hui.

Le malheureux roi avait bien fait un ma-
riage d'amour,

Car il meurt de langueur,

Et bien sûr que quelque jour un Alphonse
Daudet encore jeune fera avec un Gounod de
l'avenir un opéra sentimental,

Sur cette idylle royale qui a duré un jour,
comme les roses et les papillons,

Et pour titre ce nom qui s'y prête si bien :
La Mercédés.

La race des bohèmes de lettres est loin d'être
perdue,

Mais elle n'a plus d'esprit comme autrefois :
Privât d'Anglemont, l'auteur du Paris anec-

dotique, qui fut l'un des plus fameux d'entre

eux, était pétillant de verve.
Rencontrant un jour sur le boulevard un

confrère qui gagnait de l'argent gros comme

lui :

— Cher seigneur, lui dit-il en l'accostant,
donnez-moi donc du feu...

— Volontiers, répondit le nabab.

— Oui, fit alors Privât, mais ce n'est pas
tout, j'ai bien du feu... maintenant que j'ai du
feu, je voudrais bien...un cigare.

BKII) AINE.

M. Louis Teste, du Paris-Journal, veut bien
encore que les animaux à deux pieds, et sans
plumes, mâles et majeurs, — les animaux
comme lui, en un mot, — aient le droit de
s'occuper des affaires de la France, mais non
pas de celles de Paris.

Mais que l'électorat municipal soit conféré à
tout individu, uniquement parce qu'il boit et
mange depuis un certain nombre de mois dans
Paris ; qu'il puisse disposer de l'impôt qu'il ne
paye pas ; que, par le nombre, il opprime les
contribuables, propriétaires, capitalistes, in-
dustriels, commerçants, qui possèdent les
neuf cent qualre-vii.gt-dix-neuf millièmes des
biens meubles et immeubles existants dans
Paris ; qu'il ait le prodigieux privilège de dé-
précier ou de ruiner, en faisant ouvrir des
voies nouvelles, leurs établissements : voilà
qui peut paraître étrange 1

Si j'avais du temps à perdre, je plaindrais
ces pauvres riches, opprimés par leurs loca taires
,et leurs domestiques. Et, si jamais je suis
membre du Conseil municipal, je me hâterai
— pour faire plaisir à M. Teste — de demander
que ce soient les électeurs municipaux du
quartier Mouffetard qui paient les taxes muni-
cipales des propriétaires d'hôtels du quartier
des Champs-Elysées. Au moins, ainsi, l'équi-
libre sera rétabli en faveur des pauvres riches
en question.

Trouvé dans un journal opportuniste :

Il faudrait donc que la- République fit des
lauteSL-pour aider ses ennemis à vivre, pour
nourrir leurs espérances. Or, la République
ne Sait pas de fautes, ou, si elle en fait, elle
n'en commet point qui offensent le pays, qui
blessent l'opinion, qui alarment la France
dans ses idées et dans ses intérêts les plus
chers.

Ces gens qui s© sont tous gaussés de l'infail-
libilité appliquée au pape, voudraient-ils l'é-
tablir aussi à leur profit? Ce serait un digne
pendant à l'histoire de Polichinelle se mo-
quant d'un bossu.

..- [:\>- X ;ÎJj

Un journal clérical nous annonce une bonne
nouvelle :

Bon signe L

Les journaux du Midi signalent une mala-
die des tomates.

La tomate «st un fruit rouge.

Notre Mathieu Laensberg personnel prédit
que l'automne pourrait bien être fatal à tout
ce qui arbore cette couleur. .

Ainsi, la chute des feuilles verra aussi tom-
ber une foule de cardinaux. Le nez de M- de
L... qui est rouge aussi, de même que la lan-
gue de Veuillot et celle d'Henry des Houx,
s'inclinera en leur compagnie vers la tombe.

Pour l'époque de la chute des feuilles, je me
commande six douzaines de lampions 1

• ' v x ■■ " "

Ceci est tout simplemient ravissant, et prouve
une fois de plus que les perles se trouvent
parfois dans les catéchismes :

pain .bénit

L'objet de la cérémonie du pain bénit est de
nous rappeler que nous sommes tous enfants
d'un même père, appelés à nous aimer les uns
les autres comme frères.

Cette leçon ne fut jamais plus nécessaire
que dans un temps et dans une paroisse où la
haine, la rancune et l'esprit de parti ont élevé

tant d'obstacles à la pratique de la cha-
rité chrétienne.

L'offrande du pain bénit se fera sans appa-
reil et sans dépense superflus. Toutefois, il
est à désirer que pour les fêtes paroissiales on
présente une couronne de gâteaux ; l'usage

de joindre une couronne ou une brioche
pour m. le curé existe dans beaucoup d'en-
droits.

La dernière phrase me rappelle cet aphoris-
me tintamaresque :

Le bon fumier, c'est celui de vaches ; mais le
meilleur est encore celui du voisin, quand on
peut se le procurer pour rien.

X

Le traité de Berlin commence par ces mots :
Au nom du Dieu tout puissant.

Décidément, il faut que ces gens-là fourrent
leur Dieu partout. C'est comme ces cuisiniè-
res enragées qui mettent du poivre long dans
les tartres à la crème.

Qu'est-ce que Dieu peut bien avoir à faire
dans ce dépouillement de faibles par les forts
dans ces vols éhontés qui ont suivi ces cruels
massacres ?

Allons ! Bientôt nous en reviendrons à cet
heureux temps où les bandits vous posaient
le stylet sons la gorge en vous disant :

— Au nom du Père, du Fils et du Saint-
Esprit, mon très-cher frère, donnez-moi votre
bourse, ou je vais être obligé de vous envoyer
au paradis.

Si vous tentiez la moindre résistance, ils
vous tuaient raide, s'emparaient de votre
escarcelle, et en distrayaient quelques écus
qu'ils mettaient à part, en murmurant :

Je ferai dire des messes pour le repos de
son âme.

Heureux temps ! heureuses moeurs I

X

On lit dans le Petit Caporal :

Celui qui étouffe crie inconsciemment : De
l'air 1

L'ouvrier qui meurt de faim crie naturelle
ment : l'Empereur I

Inconsciemment aussi, cela va sans dire. On
ne saurait avouer avec une plus naïve can-
deur que ceux qui se proclament badingre
dins ne savent pas ce qu'ils disent.

On lit dans le Spectateur de Bucharest :

En Roumanie, grâce au ciel ! nous n'avons
que -fort peu d'industrie, nous formons une
nation de paysans et de fonctionnaires pu
blics 1

Heureuse nation 1 Quoi, elle n'est composée
que de paysans qui produisent et de fonction
naires qui dépensent? Et malgré cela, ces
paysans produisent tant et ces fonctionnaires
dépensent si peu que la Roumanie arrive à se
créer de tels revenus qu'elle est obligée de les
faire manger par des étrangers 1

0 Roumanie I comoien nous t'envions ici un
peu de tes paysans et beaucoup de tes fonc-
tionnaires, que nous te changerions volontiers
contre beaucoup des étrangers qui nous rui
nent !

Henri VAUDÉMONT.

LES CAQUETS DE PICHENETTE

La. Compagnie des Omnibus

Les administrateurs de cette Compagnie ont
bien voulu obtempérer à l'ordre qui leur avait
été donné de supprimer ces grandes annonces
qui avaient pris la place de le légende indica-
tive du parcours de chaque voiture.

Il parait que ces braves gens n'ont pas com-
pris, ou n'ont pas voulu comprendre, que le
Conseil municipal voulait que la place la plus
apparente, celle qui devait frapper d'abord le
regard du voyageur, fût occupée par le nom
de l'endroit d'où venait et où allait l'omnibus
ou le tramway.

Ces messieurs ont tout simplement fait en-
lever ces grandes planches qui formaient pa-
rapet, et, comme les barreaux sont très-espa-
cés, une mère qui laisserait tomber son en-
fant, le verrait broyer sur le pavé ou sous les
roues d'un tramway venant en sens inverse.

Ceci n'est point une exagération, puisque
les journaux ont annoncé qu'un voyageur qui
s'était endormi sur l'impériale du tramway
faisant le trajet du Louvre à Vincennes a

§lissé de son banc, et, passant à travers les
arreaux, s'est cassé plusieurs membres sur
la voie.

Je sais bien que ce qui fait l'objet de ma
réclamation peut avoir son utilité :

Par exemple, ua gendre veut se débarras-
ser de sa belle-mère, il la fait monter avec lui
sur une impériale ; puis, tirant de sa poche le
journal dans lequel St-Genest pond ses arti-
cles, il lui en lit quelques lignes ; la-bonne
dame s'endort immédiatement ; elle glisse et
passe à travers les barreaux avec autant de
lacilité qu'une lettre dans la boîte de la
poste.

Il y a mille chances contre une pour qu'elle
n'en revienne pas.

Comme je ne pense que les impériales
aient été construites dir-e ce but, je demande

le rétablissement, dans le plus bref délai, des
grandes planches.

Quand la Compagnie aura le temps, elle y
mettra les inscriptions réglementaires.

M. le comte de Chaïubortl

Je ne suis pas difficile sur les transitions.

Je viens de parler d'une entreprise qui, en
somme, est utile au public.

Je vais parler de quelque chose qui ne l'est
pas du tout : le rétablissement de la monar-
chie.

Le comte de Chambord vient de faire écrire
une lettre datas laquelle on parle de la « situa-
tion déplorable où se trouve aujourd'hui la
France. >

Si cet aspirant au trône lisait l'histoire de
son pays dans d'autres livres que ceux des
jésuites, il saurait que si la France a jamais
été dans une situation déplorable, c'est sous le
règne de ses aïeux, quand les paysans étaient
obligés de se nourrir d'herbes et de racines.

Nos paysans ne se nourrissent plus,
comme au temps de Henri IV — de poules au
pot imaginaires ; mats de bonne viande bien
nutritive, et quand ils mangent de la poule, ce
n'est pas comme alors — en rêve — mais bien
en réalité.

Si l'on veut connaître le sentiment de pres-
que toute la nation sur un roi que les courti-
sans ont qualifié de Louis-le-Grand, et qui,
comme M. de Chambord, se nommait Dieu
donné, une épigramme va nous l'apprendre :

Ce roi si grand, si fortuné,
Plus sage que César, plus vaillant qu'Alexandre,
On dit que Dieu nous l'a donné :
Hélas ! s'il voulait le reprendre!

Ce n'est point un follicuiâire qui a écrit cela ;
c'est un homme de guerre et surtout un hom-
me d'esprit : Roger de Rabutin, comte de
Bussy.

—x— '

Si mon cadre me le permettait, je parlerais
du règne de Louis XV, le successeur du roi
soleil :

Là, tout devient monstrueux ; les courti-
sanes se succèdent, et toutes grugent, à qui
mieux mieux, les fonds de l'Etat, les ressour-
ces de la France.

Le peuple continuait à mourir de faim, mais
on donnait des châteaux, des domaines, des
diamants, des monceaux d'or aux dames qui
voulaient bien égaj'er ce monarque.

Les charmes de la marquise de La Tournelle
furent payés avec le duché-pairie de Château
roux, ses appartenances, dépendances, plus
un contrat de 80,000 livres de rentes « pour
les éventualités. »

Je m'arrête, j'en aurais trop à dire.

Mais, tenez, comte de Chambord, voici ce
que la France a perdu sous le règne d'une de
ces misérables femmes, car les courtisanes
régnaient plus que votre aïeul en cet heureux
temps.

—x—

ce que la france a perdu sous le règne
de la marquise de pompadour :

Dans les Indes, Chandernagor et toutes nos
possessions ;

En Afrique, les Anglais nous prirent tous
nos comptoirs ;

En Amérique, tout le Canada, c'est-à-dire
quinze cents lieues de pays ;

La Guadeloupe et la Martinique.

Et ce n'est pas tout, écoutez, c'est Voltaire
qui parle :

« Le royaume n'a pu essuyer de si grands
désastres sans perdre tous les vaisseaux qu'il
envoyait pour les prévenir ; à peine une flotte
était-elle en mer, qu'elle était ou prise ou dé-
truite ; on construisait, on armait des vais-
seaux à la hâte ; c'était travailler pour l'An-
gleterre, dont ils devenaient bientôt la proie. »

Et c'est de la France républicaine de 1878,
monsieur de Chambord, que vous dites qu'elle
est dans une silualion déplorable 1

Mais que pensez-vous donc de la monarchie
de 1760?

Amis lecteurs, je vous ai donné une esquisse
de ce qu'a été la monarchie ; quel est celui
d'entre vous quï voudrait revoir de pareilles
infamies ?

—x—

Je voudrais finir sur un mot un peu plus
gai, et ramener le sourire sur vos lèvres. J'es-
père obtenir ce résultat en vous indiquant :

comment on guérit la migraine

Le chevalier de Brissac disait un jour au duc
d'Orléans :

— Que Votre Altesse veuille bien m'excuser
de ne lui point tenir compagnie ce soir, j'ai la
migraine ; je vais boire de l'eau chaude et me
coucher.

— Tu ne feras point cela, tu ne pourrais
dormir, répond le Régent ; il faut donner quel-
que chose à boire a la migraine, c'est un
axiome de 1 abbé Chaulieu et de La Fare. On
les croyait ivrognes et gourmands ; pas du
tout, ils étaient sujets à la migraine et s'en
guérissaient à table. J'ai ici de la tisane de
Champagne, nous en boirons en mangeant un
poulet. Tu me feras de la morale, tu m'ennuie-
ras, je bâillerai bientôt, lu bâilleras à ton tour,
et nous ronflerons en nous mettant au lit.

Le conseil fut suivi, il était bon.

Pichenette.

ETIT BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE

IVotice sur la fécondation artili -
nielle delà femme stérile, parle docteur
Gérard. — C'est une petite brochure très-

curieuse et que toutes les femmes stériles
voudront connaître. Le système de l'auteur
n'est pas nouveau. Il s'est servi en le perfec-
tionnant, des travaux de ses devanciers, parmi
lesquels il faut citer le savant anatomiste
hollandais Swammerdam, Roësel, l'abbé Spul-
lanzani, le médecin anglais Hunter, etc. On
comprend la réserve que doit apporter en un
pareil sujet un journal comme le Grelot, qui
va dans toutes les mains ; les personnes inté-
ressées auront tous les détails qu'elles pourront
désirer en faisant la demande de cette bro-
chure à l'auteur, 14, rue d'Amsterdam.

Une halte militaire à Domrémy, par

E. Simonet. — Ce petit opuscule célèbre en
vers, — pas mal tournés, ma foi, — l'hommage
rendu par le 37° de ligne à la chaumière où

naquit Jeanne la Pucelle, cette héroïne qui
fut brûlée par des évéques et que des évêques
adorent aujourd'hui comme une sainte. Ceci
me donne à espérer que les évêques — qui
voudraient tordre le cou à la République
comme ils ont brûlé Jeanne Darc — reconnaî-
tront un jour que la République est le seul
gouvernement qui puisse faire le bonheur du
peuple. — Librairie Chérie, rue de Médicis ;
50 centimes.

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tin, 45, rue de Maubeuge, la 22° livraison, à
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seur - en 50 leçons, par la METHODE
SANDERSON. Cette' publication, œuvre d'un
homme dont la compétence en pareille ma-
tière n'est discutée par personne, doit à sen
mode nouveau d'enseignement et à so^ ex-
trême simplicité, un succès qui s'accroît de
jour en jour.

Le Droit politique des Femmes, tel

est le titre d'une brochure que vient de publier
Mlle Hubertine Auclert. Cette question, qui
n'est pas traitée au Congrès international des
femmes, réuni en ce moment à Paris, est expo-
sée avec une rare vigueur et un remarquable
talent. L'auteur a retrouvé à l'appui de ses
revendications les arguments les plus frappants
et les plus inattendus. Tout le monde va lire
cette brochure appelée à produire une grande
sensation parmi les penseurs qui s'intéressent
au sort des femmes et à l'amélioration de leur
situation dans notre société démocratique.

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Monsieur,

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le désirez, nous dites-vous.

Un journal peut toujours êlre poursuivi,
voyez-vous, jamais vous n'éviterez un procès
si on tient à vous en faire un.
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