Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 8.1878

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.6802#0130
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
«** ANNEE. - N- 384

ILU_U,'.'t=a.iL'jL.j. i- ...i.uii«gaaa«»Bî^<-7aTT

REDACTION

7?,t", New>c-(los~Petit$-Champs
PARIS

ABONNEMENTS

PARIS ET DÉPARTEMENTS

On an....... 8 fr. »

Six mois.... 4 »
Trois mois... S on

adresser

Lettres et Mandats à M. Madré

directear-gérant,
t7, r. NeuTe-des^Petits-Cbamp*

mm ET DEPARTEMENTS 15 CENTIMES LF NUMERO

18 Août 18/8

ADMINISTRATION

77, r. Muw-dej-J'eHfs.e/^p,
PARIS

ABONNEMENTS

P\YS DE L'UNION POSTALE

Du an.....

Six mois...
Trois mois.

10 fr. .

5 ,

z r>o

annonce8

An bureau du Journal
et cher

M. BEADDOIN, 9, pl. de la Boursi

REPUBLIQUE FRANÇAISE
—0—

Au nom du peuple français,

Vu par le tribunal de première instance, séant à
Lille (Hord), jugeant correctionnellement, la cita-
tion en date au vingt-deux juin 1878 délivrée à la
requête des : primo, Stanislas Reynaud ; secundo,
Augustin Pans ; tertio, Albert Zinguerié ; quarto,
Bernard Nicolas ; quinto, Vincent Tiercelin ; secto,
Augustin Devoucoux ; septimo, François Givron
octavo, Pierre Monvoisin ;Nono, Bernard Delà-
royère ; decimo, Dominique Faysot. Tous prêtres
de l'ordre des frères prêcheurs de la maison des
dominicains de Lille, domiciliés à Lille, agissant
«n leur nom personnel, avant pour avoué M* Pa-

2uet. Au sieur Jules Madré, directeur du journal
e Grelot, domicilié à Paris, rueNeuve-des-Petits-
Champs. Prévenu de reproduction de fausse nou-
velle et ,de diffamation. Ouï M» Théry, avocat,
assisté deM" Paquet, avoué des parties civiles qui
a exposé l'affaire. Ouï le prévenu en ses réponses,
Oui monsieur Boyer Chamard, substitut du Pro-
cureur de la République qui a requis l'application
de la loi. Et M« Barbe, avocat en ses moyens de
défense pour le prévenu. Après en avoir délibéré
conformément à la loi. Attendu que dans le numéro
du neuf juin 1878 du journal Le Grelot dont il est
le directeur-gérant, Madré a publié un article lh-
titulé : Feuilles au mnt dans lequel se trouve un
passage commençant par cas mots : « Dans la
iSord où il y a de forts types,» et finissant par
ceux-ci : ■ De la coupe du municipal de Lille. >
Attendu que ce numéro a été mis en vente et vendu
à Lille. Attendu que dans ledit passage on raconte
notamment qu'une des notabilités municipales de
Lille vient de surprendre, sut la dénonciation d'un
domestique, sa femme en conversation qui n'avait
rien d'autre quedecriminel,avec un pèredominicain.
Qu'à raison de ces faits Madré est poursuivi pour
publication de fausse nouvelle et pour diffamation.
En ce qui touche lfi fausse nouvelle : attendu que
les faits sus relatés avaient déjà été publiés dans
le journal V Événement, numéro du premier juin 1878,
que Madré prétend les y avoir puisés et ignorer
d'ailleurs s'ils sont vrais ou faux ; qu'il ne produit
au surplas aucun document qui soit de nature à
établir qu'ils sont vrais; qu'il résulte des docu-
ments de la cause qu'ils sont faux ; que de ce chef la
plainte est donc justifiée. En ce qui concerne la
diffamation : attendu que le récit dont il s'agit a
été publié, ainsi qu'il a été dit Ci-dessus, qu'il ren-
ferme l'imputation d'un fait qui porte atteinte à
l'ho&neur et à la considération de celui ou de
ceux auxquels il est attribué. Qu'il révèle chez
l'auteur u»e intention évidente de nuire. Qu'en
conséquence il présente tous les caractères consti-
tutifs au délit de diffamation. Attendu que ladite
imputation est présentée de façon à atteindre non
un dominicain étranger ou de passage à Lille, mais
bien tous las membres de la communauté des
dominicains, résidant dans cette ville, .plaignants
en cause; que si elle parait, tout d'abord, n'avoir
été dirigée que contre un seul, elle les a en réalité
atteints tous indistinctement, en laissant planer
1« doute sur chacun d'eux, qu'il en est de même
pour la fausse nouvelle. Que tous sont fondés
dans leur action. Attendu qu'en reproduisant ledit
récit et en le publiant dans son journal, Madré a
cauïé aux plaignants un préjudice dont il leur
dojt la réparation; qu'il existe en la cause des
éléments suffisants pour fixer l'importance de ce
préjudice. Qu'il échet, en outre, d'ordonner la
publication du présent jugement. Qu'en cas de
conviction de plusieurs délits la peine la plus
forte doit seule être prononcée. Par ces motifs, le
tribunal faisant droit aux conelusions du ministère
public. Vu lesvarticles treize, dix-huit, de la loi du
dix-sept mai 1819, vingt-six de la loi du vingt-six
mai 1819, quinze du décret du dix-sept février 1852,
trois cent soixante-cinq et cent quatre-vingt-qua-
torze du code d'instruction criminelle, lesquels
ont été lus à l'audience et sont ainsi conçus :
Article treize, toute allégation ou imputation d'un
fait qui porte atteinte à l'homme ou à la considé-
ration da la personne ou du corps auquel le lait
est imputé est une diffamation. Toute expression
outrageante, terme de mépris ou invectiva qui ne
renferme l'imputation d'aucun fait est une injure.
Article dix-huit : La diffamation envers les parti-
culiers sera punie d'un emprisonnement de cinq
jours à un an, et d'une amende de vingt-cinq
francs à deux mille francs, ou de l'une de ces
deux peines seulement selon les circon*tances.
Article vingt-six : Tout anèt de condamnation
contre les auteurs ou complice à des crimes commis
par voie de publication ordonnera la suppression
ou la destruction des objets saisis, ou de tous
ceux qui pourront l'être ultérieurement en tout ou
en partie, suivant qu'il y aura lieu pour l'effet de
la condanmation. L'impression ou l'affiche de
l'arrêt pourront être ordonnées aux frais du con-
damné. Ces arrêts seront rendus publics, dans les
mêmes formes que les jugements portant décla-
ration d'absence. Article quinze : La publication,
vu la reproductions de nouvelles fausses, de pièces
fabriquées,falsifiéesoumensongôrement attribuées
à des tiers sera punie d'une amende de miU*
francs. Article trois cent soixante-cinq : En cas
de conviction de plusieurs crimes ou délits la peine
la plus , forte sera seule ; prononcée. Article cent
quatre-vingt-quatorze : Tout jugement de con-
damnation rendu co»tre le prévenu et contre les
personnes civilement responsables du délit ou
contre la partie civile le» condamnera aux trais
}Ȏme envers la partie publique. Les frais seront
liquidés par le même jugement. Déclare Madré
coupable de reproduction de fausse nouvelle;
coupable de diffamation envers des particuliers.
En conséquence, le condamne pat corps a une
amende de cinq cents francs. Et statuant sur les

«P0çlu»i9»8 de la parti* civile ; Le condamne a

payer à Stanislas Reynaud, Augustin Paris, Albert
Zinguerié, Bernard" Nicolas, Vincent Tiercelin,
Augustin Devoucoux, François Givron, Pierre
Monvoisin, Bernard Delaroyère et Dominique
Faysot, tous prêtres de l'ordre des frères prê-
cheurs de la maison des dominicains à Lille, la
somme de cinq cents francs à titre de dommages-
intérêts. Dit et ordonne «;ue le présent jugement
sera inséré en tête du plus prochain numéro du
journal Le Grelot et dans trois journaux de Lille
au choix des plaignants. Le condamne, en outre,
aux frais dont les parties civiles seront tenues
sauf leurrecoursde droit contre le condamné Fixeà
quatre mois la durée de la contrainte pour l'a-
mende, et à quatre mois pour les dommages-in-
térêts et les frais. Fait et jugé à l'audience publi-
que, le dix juillet 1878. Présents : Messieurs
Parenty, vice-président ; Telliez j et Enlart 4e
Guémy, juges, assistés de Duflot, commis-greffier
Signé : Parenty, Telliez, Enlart de Guémy
Duflot. Enregistré à Lille, le dix-neuf juillet 1878,
folio 124, recto, case huit. Reçu dix-sept francs
treize centimes, décimes compris. Signé : Wattier.
En conséquence, le président de la République
française mande et ordonne à tous huissiers sur
ce requis de mettre le présent jugement à exécu-
tion. Aux procureurs généraux et aux procureurs
près des tribunaux de première instance, d'y tenir
la main; à tous commandants et officiers de ln
force publique de prêter main forte lorsqu'ils en
seront légalement requis. Pour expédition con
forme. Le greffier en chef. Signé Legrand.

Pour copie conforme,

C. HlIARD.

-

GAZETTE DOMINICALE

Dimanche. — Décidément, c'est vu, bien
entendu, toute personne qui ne croit pas
aveuglément que les innombrables perfections
qùe l'on admire dans la nature, comme la
preuvre, le crapaud pipa, l'âme de Villemes-
sant et la face du baron de St-Paul, n'ont pu
être crées que par un Être Suprême souverai-
nement bon et pariait, doit fatalement finir
sur Féchafaud.

Orj parait-il, la science moderne, lorsqu'elle
n'est pas donnée par les bons Pères Jésuites,
imbus des saines traditions du père Loriquet,
conduit rapidement ses adeptes à l'athéisme,
qui les mène ensuite sûrement à faire des
expériences de charcuterie libre et comparée
sur les cavités thorassique et abdominale de
leur crémière.

Telle est du moins l'intime conviction des
organes du grand parti des honnêtes gens,
qui aiment également Dieu, le souverain,
payer leurs ouvriers 4 francs par jour et man-
der des asperges et des petits pois au mois
le janvier. La conclusion qu'ils en tirent est
que, pour vivre honnête en ce monde et heu-
reux dans l'autre, il faut rester aussi ignare
et aussi bête que possible pendant toute sa
vie.

Leurs actes étant d'ailleurs aussi complète-
ment d'accord que possible avec leurs doctri-
nes, nous nous, abstiendrons de leur reprocher
davantage des théories que nous n'admettons
pas.

On potine beaucoup sur le compte d'un joli
baron bonapartisrt.

Quelqu'un dit que le pire de son cas, s'il
avait jamais à répondre de ses faits et gestes
devant Ufl tribunal, serait sa trigamie.

— Non pas, riposte un de nos avocats les
plus fantaisistes, la bigamie est sévèrement
punie, niais pour la trigamie, comme on dit
dans le Postillon de Lonjumeau : Ce cas-là
n'est pas prévu.

***

Lundi. — Le duc d'Aumale donne 10,000 fr.
pour un vitrail de certaine chapelle qui doit
représenter Jeanne-d'arc.

Cet accès de générosité surprend générale-
ment quelque peu. Les mauvaises langues en
profitent pour dire que le duc, pris d'un subit
amour pour les beaux-arts, veut de plus sub-
ventionner les belles lettres, et qu'il fonde un
prix annuel de mille écus de trois livres en
faveur du plus beau poëme sur les champs,
les prés et les bois de Chantilly.

Un Gascon qui éprouve l'admiration la plus
grande — et la plus méritée, — pour les
hauts talents militaires du grand général,
dont la gloire efface jusqu'à celle de Condé,
destine aussitôt au concours ce quatrain pour
tout poëme :

Pour célébrer tant de vertus,
Tant de hauts faits et tant de gloire,
Mille écus, sandis, mille écus,
Ce n'est pas un sou par victoire t

***

G... raconte dans UR eaW ^ ^ swltan

Osman fit vice-roi un jardinier qui plantait
bien les choux.

Un porteur d'obligations égyptiennes s'écrie
que le sultan Abd-ul-Hamid ferait bien au-
jourd'hui de réaliser le changement contraire.

***

Mardi. — Pour se consoler de la mort du
cardinal Franchi, qui était si jovial et caram-
bolait encore mieux que le cardinal Antonelli,
il parait que Léon XIII s'occupe activement de
la béatification de Pie IX.

Pour notre part, nous n'y voyons aucun
inconvénient. Ce çont-là de ces politesses
qu'on se fait entre confrères et qui n engagent
à rien.

Au demeurant, il y a parmi les saints qui
figurent sur le calendrier bien des gens qui
n'ont pas valu Pie IX.

Le pape Pie V disait à ses amis qu'étant
simple religieux, il espérait le salut avec une
grande confiance, qu'étant cardinal il en dou-
tait, mais qu'étant pape il désespérait absolu-
ment.

Cela n'empêcha pas que ce même pape, qui
mourut le lor mai 1572, fut béatifié par Clé-
ment X et canonisé par Clément XI, le 22 mai
1712, et qu'on lui fit cette épitaphe :

Papa Pius qidntus moritur, res mira, tôt inter
Pontifices, tantum quinque fuisse pios.

Admirez comment le pape Pie V fut pendant sa vie,
à lui seul, aussi pieux que cinq
dea autres pontifesr

Grégoire XIII disait aussi que les nouveaux
saints qu'il avait connus dans sa jeunesse
affaiblissaient singulièrement sa dévotion
pour les anciens.

Mais les saints sont comme les vins des
grands crus : ils se bonifient en vieillissant.

Si Pie IX est canonisé, il fera d'abord un
saint médiocre, mais d'ici à deux ou trois
siècles, il aura ses chapelles, ses statues, et il
fera des miracles tout comme un autre.

***

Mercredi. — Mlle Dodu, l'héroïne du télé-
graphe de Pithiviers, est reçue à la soirée du
général Vinoy, avec les nouveaux décorés de
la Légion d'honneur.

Le général, moins courtois que le prince
Frédéric-Charles, n'a pas que nous sachions,
adressé de compliments a cette femme de
cœur, qui a attendu tropJongtemps une ré-
compense prodiguée aux ife Chauffard et
consorts.

Il pouvait pourtant lui faire un joli speech,
du genre de celui-ci :■

— Mademoiselle, les femmes de votre cou-
rage sont rares. Vous n'êtes cependant pas la
première de votre sexe qui ayez mérité la dé-
coration dont on vient de vous honorer. Sous
l'empire, que j'ai beaucoup connu et aimé,
plus d'une épouse de haut fonctionnaire l'a
gagnée d'une manière moins périlleuse que
vous, il est vrai.

Mais alors c'étaient les maris qui les por-
taient.

***

On propose de mettre des soldats sur les
sièges des véhicules de la compagnie des
Petites Voitures.

On aurait tort de s'arrêter en si beau che-
min. Pour sauvegarder complètement les
recettes de la Compagnie, les intérêts du capi-
tal, etc...,.on devrait émettre aussi l'idée de
suppléer au manque de voyageurs par des
officiers.

Les radicaux parisiens approuveraient mê-
me cette mesure, j'en suis sûr.

Labordère et un gendarme sur le siège et
Bressoles dedans, ce spectacle sourirait à beau-
coup.

***

Jeudi. — On apprend avec stupéfaction que
le président Bastien intente un nouveau pro-
cès à la Vigie Algérienne.

En réfléchissant, on trouve la chose toute
naturelle. Il serait bien bon de se gêner.
Douze mille francs sont toujours bons à pren-
dre, lorsqu'il n'en coûte qu'à des scélérats de
républicains.

***

La magistrature n'a pas toujours eu les qua-
lités d'impartialité, de rectitude, d'austérité,
d'incorruptibilité, et d'intégrité que nous

sa.

sommes obligés de lui reconnaître aujourd'hui,
— sous peine de sérieuses amendes en cas de
contravention.

Au temps de Richelieu, le maréchal de Ma-
rilla, ayant déplu au cruel cardinal, fut mis
en jugement, comme accusé d'avoir détourné
quelques voitures de pierres et de ciment
dans la construction de la citadelle de Ver-
dun.

Quand les juges vinrent annoncer à Biche-
lieu qu'ils avaient condamné le maréchal à
mort sur ce chef d'accusation illusoire, le car-
dinal sourit et leur dit ironiquement :

— Il faut bien avouer que Dieu donne aux
juges des 'lumières qu'il ne départ pas aux
autres hommes, puisque vous avez trouvé
dans la vie de Marillac de quoi le condamner
à mort 1

***

L'épigramme suivante eut, pendant plus
d'un siècle, un grand succès : >

Du magistrat, commissaire, officier,

Que pour avoir justice il faut tant supplier,

Le devoir est de nous la rendre,

Et le métier de nous la vendre.
Tous'savent leur devoir, beaucoup font leur métier.

***

Vendredi. —On commence à manger beau-
coup de melons. C'est là un mets dont raffo-
lent nombre de nos gourmets.

Mais je doute que beaucoup d'entre eux
poussent leur amour pour les cantaloups
aussi loin que certain rajah indou, fort riche,
mais qui se soucie de la vie de ses sujets
comme feu Badinguet de celle des passants
du boulevard Montmartre.

A la suite d'un repas succulent, il avait fait
mettre en réserve quelques tranches d'un
melon délicieux.

Un de ses marmitons, par l'odeur alléché,
s'empressa de dévorer les tranches en ques-
tion.

Fureur du rajah, qui ne les retrouve plus
après sa sieste.

Comme bien on pense, le coupable se garda
de faire l'aveu d'un méfait dont le pal eût été
la récompense.

Mais notre rajah possède; pour trouver les
coupables, des moyens infaillibles. Il fit ran-
ger sur une seule ligne tous les marmitons,
et ordonna qu'on les éventrât devant lui suc-
cessivement, en commençant par la gauche.

Ce ne fut que dans le ventre du treizième
qu'on trouva les pépins du melon.

— C'est bien, dit le rajah, éventrez-en encore
un pour ne pas rester sur un mauvais nombre,
et renvoyez les autres.

***

Samedi. — Les grèves qui, si elles ne se
ressemblent pas, se succèdent beaucoup trop
régulièrement, entraînent avec elles un inévi-
table cortège dè misère.
Les pauvres ménages mettent tout ce qu'ils

peuvent en gage. On porte quelquefois en nan
tissement des obiets singuliers, mais nous
doutons qu'on aille jamais aussi loin en cela
que l'abbé Macarty.

L'abbé Macarty était un Irlandais du siècle
dernier, qui considérait comme la pire des
misères d'en être réduit à dire la messe.

Il hypothéqua au nommé Hamelin, fripier,
rue Dauphine, le produit de 400 messes, pour
le paiement de deux habits noirs. Le sacris-
tain de réélise du Saint-Esprit donnait une
carte à l'abbé, celui-ci la portait au fripier,
qui touchait quinze sous par messe.

N'est-ce pas le sublime du genre?

Henri VAUDÉMONT.

Entre tous les journaux réactionnaires, le
Soleil brille actuellement d'un vif éclat. On y
trouve journellement des alinéas comme celui-
ci :

D'après les attaques répétées des organes
républicains, la magistrature leur cause encore
plus de soucis que l'armée; Ils harcèleront le
ministre de la justice, quel qu'il soit, pour
obtenir les nominations les plus républicai-
nes ; ils le presseront de gracier tous les con-
damnés politiques qui l'auront été depuis la
dernière amnistie.

4
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen