LE GRELOT
Si Monseigneur San Felice est si fort sur la
conciliation, m'est avis qu'il ferait bien d'em-
ployer ses rares facultés à concilier la Défense
avec ses abonnés. Ce serait là une bonne
œuvre dont Henry des Houx lui saurait une
reconnaissance infinie.
La Cour d'assises de l'Isère a condamné, le
14 août, l'abbé Finet, âgé de soixante-dix ans,
à douze ans de réclusion, pour attentats à la
pudeur.
A soixante-dix ans... Quel vert galant, que
ce Lovelace en soutane I
Voici un passage intéressant de l'acte d'ac-
cusation :
L'abbé Finet se livrait à des actes obscènes
avec des petites filles préparées par lui pour
la première communion. Il les attirait isolé-
ment à la sacristie, où il se livrait à de détes-
tables pratiques dans son confessionnal. D'au-
tres fois, il saisissait le moment où elles se
trouvaient seules avec lui dans l'église.
A quoi donc était occupé le doigt de Dieu, à.
ce moment-là ?
Il me semble que si, en rentrant chez moi,
je trouvais un vieux satyre, en train de faire
ce qu'avec toute la politesse du monde il est
impossible d'appeler autrement que des
cochonneries, je m'armerais incontinent d'une
trique, pour lui en chatouiller l'échiné avec
toute la vigueur dont je serais capable.
Et si je voyais tout, que je sache tout, et
que j'aie à ma diposition un instrument de
punition aussi puissant et aussi rapide que la
foudre, je me regarderais presque comme le
complice du satyre en question, si je lui
laissais accomplir son crime chez moi, sous
mes yeux, à ma connaissance, sans rien faire
pour l'en empêcher ni pour l'en punir.
Henry VATJDÉMONT.
COUPS DE BEC
VOYAGE CIRCULAIRE EN SUISSE
et dams le grand-duché de bade
Les touristes qui désirent visiter une partie
de la Suisse, trouveront à la gare des chemins
de fer de l'Est, au bureau central, rue Basse-
du-Rempart, n° oO, et à l'agence des chemins
de fer anglais, boulevard des Italiens, n° 4, des
billets à prix réduit valables pendant un
mois avec arrêt facultatif :
En France : dans toutes les villes du par-
cours, en déposant son billet aux gares ;
En Suisse et dans le grand-duché de Bade :
dans les principales villes du parcours dési-
gnées dans les billets ;
: En Alsace : à Strasbourg.
Cet attrayant voyage peut s'effectuer en pre-
mière classe pour 172 fr. 85, et en seconde
classe pour 130 fr. 20, en partant par }a ligne
de Paris à Bel fort et à Bâle, et en revenant par
celle de Strasbourg à Nancy et à Paris, ou bien
dans le sens inverse.
A LA MAIN
Certain larron, un jour, à la potence
Fut, condamné par les gens du Palais.
Comme on lisait devant lui la sentence
Qui renfermait, conforme à l'ordonnance,
Le long récit de ses nombreux méfaits,
Notre auditeur, qui se lasse d'entendre,
Soudain s'écrie : Oh! oh 1 j'ai bien fait pis.
— Bon Dieu I lui dit le magistrat surpris,
Qu'as-tudonc fait? — Jeme suis laissé prendre.
—o—
Ci-git un enfant de Silène
Qui soutint tant qu'il put l'honneur du cabaret.
Il but toute sa vie, et jamais sans sujet.
A vingt ans il buvait pour oublier Climène,
A trente par oisiveté,
A quarante, il noyait la sombre inquiétude ;
Ce fut à cinquante ans une vieille habitude,
Qui devint à soixante une nécessité.
Un anonyme.
AU MASQUE DE FER DU "FIGARO"
Monsieur^
Dans votre n" du lundi 12, on lit, relative-
ment aux 10 0/o alloués aux employés qui ont
des appointements de 2,-400 fr. et àu-dessous:
« Beaucoup de grandes administrations se
« sont empressées d'imiter cet exemple (don-
« né par le gouvernement) ; seules les coinpa-
« gnies de chemin de fer, qui cependant, par
« la nature même de leurs règlements, sont
« presque assimilées à un service d'Etat, se
« sont abstenues.
« Y a-t-il relard, malentendu ; ou bien
« est-ce un résolution arrêtée ? Nous l'igno-
« rons ; toujours est-il que les employés se
« plaignent et portent leurs plaintes devant
« le public.
« Aux compagnies d'aviser. »
La personne qui vous a soufflé cette infor-
mation, cher monsieur, vous a pris pour un
homme peu au courant de ce qui se passe,
attendu que les compagnies donnent égale-
ment 10 0/o, et que le premier trimestre a été
payé aux employés.
"Sulpice.
La dame âgée connue sous le nom de Marne
veuve l'empereur, cherche à caser l'espoir du
pain d'épice ayant nom Cassagnac (Paul pour
les marchandes de fleurs).
Mais la chose n'est pas absolument facile.
A quoi tiennent les choses d'ici-bas, pour-
tant !
Marne l'empereur étaitpourlanl Irès-estimée,
très-honorée ; la bonne femme possédait une
distinction toute particulière.
Le père empereur était tout ce qu'il y a de
plus com'y faut, et certainement, sur sa
belle tète distinguée, noble et gracieuse une
casquette aurait eu un mauvais cachet. C'est
tout au plus si une couronne était assez majes-
tueuse.
Il avait de plus des qualités exceptionnelle-
ment rares : brave, loyal, homme d'honneur
jusqu'à la racine des cheveux de toutes les
blouses blanches.
Patriote comme le premier venu, malin à
enthousiasmer St-Genest lui-même.
Sain de corps autant que d'esprit.
(Qà, ça peut très-bien se dire).
Fin diplomate, fin comme tout plein de
choses, loyal comme tout plein d'autres.
Pas ridicule pour un sou, honoré comme
personne, voilà un mosieu qui laisse un petit
malin comme lui ; la preuve, voyez ses écrits,
ses succès à l'école, eh ! bien, personne n'en
veut. „
On le retoque 1
Et quand on pense que d'un mariage pour-
rait naître une nouvelle guerre, qu'il y a des
journaux bonapartistes qui l'espèrent et la
promettent, on en est à se dire : Mais à quoi
donc pensent les princesses d'Europe?
Oh 1 bienheureuse élue de Pic IX, digne titu-
laire de la rose d'or, comme ça doit vous faire
de la peine 1
Pauv'e marne l'empereur 11...
René Lebrun.
LES CAQUETS DE PICHENETTE
—o—
LES DOMINICAINS
Cet ordre religieux — qui nous est cher à
plus d'un titre — mérite que nous en entrete-
nions nos lecteurs.
Ce n'est pas gai, il est vrai; il y a plus de
larmes et de sang dans son histoire que de
belles actions ; mais, baste 1 il faut bien faire
quelque chose pour être agréable à ses amis,
et Dieu sait combien les dominicains sont les
nôtres.
Le fondateur de cet ordre se nommait Do-
mingo; il était Espagnol, comme le fondateur
de l'ordre de Jésus, vulga irement appelé jé-
suites.
M. Henri Martin nous donne en quelques
lignes une idée de ce que fut le premier des
dominicains :
« Le nom de Domingo n'évoque dans la mé-
moire populaire que des images de sang et de
tortures. Un immense anathème pèse sur la
tète de ce moine, q-ii passe pour le génie de
l'Inquisition incarné. » (Hist. de France, IV).
Dominique aida puissamment par sa parole
— et autrement — au massacre des Albigeois,
après sa nomination à l'honorable emploi d'in-
quisiteur en Languedoc.
Simon de Montlort, le plus affreux gredin du
xiii0 siècle, l'avait en grande affection.
Après la prise de Béziers, on en massacra les
habitants — une soixantaine de mille âmes.
A Laval, on brûla en une seule fois quatre
cents habitants.
« Je n'ai jamais vu, ditParama, un inquisi-
teur de la bonne espèce, un acte de foi aussi
célèbre et un spectacle aussi solennel.
Il me semble voir ce délicat se lécher les ba-
bines en écrivant ces lignes.
Et savez-vous quel était le crime des Albi-
geois ? « Ils ne voulaient de loi, dit Voltaire,
que l'Evangile, et prêchaient à peu près les
mêmes dogmes que tiennent aujourd'hui les
protestants. i>
Voyons, la main sur la conscience, n'était-ce
pas assez épouvantable et cela ne suffisait-il
pas pour égorger les hommes, éventrer les
femmes et les infants ?
Et Dominique, ce digne prêtre, — dont l'E-
glise a fait un saint, — ne dédaignait pas
— comme on dit au faubourg Saint-Germain—
de mettre lui-même la main à la pâte ; oyez :
« Plusieurs historiens assurent que saint
Dominique était à la tête des troupes, un cru-
cifix de fer à la main, encourageant les Croisés
au carnage. » (Voltaire, Essais sur les mœurs,
chap. 62.)
Dominique avait quelquefois des accès de
clémence ; voici une patente donnée par ce
saint qui prouve combien son noble cœur était
accessible à la pitié pour les pécheurs repen-
tants :
« Moi, frère Dominique, je réconcilie à l'E-
glise le nommé Roger, porteur des présentes,
à condition qu'il se' fera fouetter par un prêtre
trois dimanches consécutifs depuis l'entrée de
la ville jusqu'à la porte de l'église ;
« Qu'il fera maigre toute sa vie ;
c Qu'il jeûnera' trois carêmes dans l'an-
née ;
« Qu'il ne boira jamais de vin ;
« Qu'il portera le san-benito avec des croix ;
« Qu'il récitera le bréviaire tous les jours, dix
pater dans la journée et vingt à l'heure demi-
nuit ;
« Qu'il gardera désormais la continence et
qu'il se présentera tous les mois au curé de sa
paroisse, etc.
« Tout cela sous peine d'être traité comme
hérétique, parjure et impénitent. - Voltaire,
Dict. philosophique).
La dernière phrase veut dire que si le gracié
ne se conformait pas à toutes ces aimables
distractions, il serait tout doucettement flam-
boyé, rissolé, grillotté jusqu'à ce que mort
s'ensuive.
Un autre dominicain, Torquemada, a fait
brûler pour sa part près de 20,000 êtres hu-
mains et condamner à des peines affletivesou
infamantes environ 80,000 autres victimes.
Le Grand Dictionnaire dit que ce scélérat
mourut en 1498, chargé de la haine univer-
selle.
Je n'ai pas de peine à le croire.
l'our en finir sur d'aussi tristes sujets, je
crois pouvoir affirmer que les dominicains ont
une supériorité marquée sur les jésuites :
ceux- ci se contentaient de distribuer quelques
coups de couteaux aux potentats oui leur
étaient hostiles; les dominicains savaient
« faire grand » eux, ils pendaient et brûlaient
par milliers ceux qui ne priaient pas Dieu à
leur fantaisie.
PICHENETTE.
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jour. Après la nomenclature de toutes" les voies
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façon merveilleuse. On se sert de cette carte
comme on fait d'Une Table de Py thagore : un
chiffre et une lettre qui se trouvent à chaque
nom de rues, d'avenues, de boulevard, etc.,
donnent instantanément la situation de l'en-
droit cherché. — Ce Guide — fait avec le goût
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ce moment-là ?
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cochonneries, je m'armerais incontinent d'une
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foudre, je me regarderais presque comme le
complice du satyre en question, si je lui
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de la Suisse, trouveront à la gare des chemins
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Fut, condamné par les gens du Palais.
Comme on lisait devant lui la sentence
Qui renfermait, conforme à l'ordonnance,
Le long récit de ses nombreux méfaits,
Notre auditeur, qui se lasse d'entendre,
Soudain s'écrie : Oh! oh 1 j'ai bien fait pis.
— Bon Dieu I lui dit le magistrat surpris,
Qu'as-tudonc fait? — Jeme suis laissé prendre.
—o—
Ci-git un enfant de Silène
Qui soutint tant qu'il put l'honneur du cabaret.
Il but toute sa vie, et jamais sans sujet.
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Ce fut à cinquante ans une vieille habitude,
Qui devint à soixante une nécessité.
Un anonyme.
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ment aux 10 0/o alloués aux employés qui ont
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« Beaucoup de grandes administrations se
« sont empressées d'imiter cet exemple (don-
« né par le gouvernement) ; seules les coinpa-
« gnies de chemin de fer, qui cependant, par
« la nature même de leurs règlements, sont
« presque assimilées à un service d'Etat, se
« sont abstenues.
« Y a-t-il relard, malentendu ; ou bien
« est-ce un résolution arrêtée ? Nous l'igno-
« rons ; toujours est-il que les employés se
« plaignent et portent leurs plaintes devant
« le public.
« Aux compagnies d'aviser. »
La personne qui vous a soufflé cette infor-
mation, cher monsieur, vous a pris pour un
homme peu au courant de ce qui se passe,
attendu que les compagnies donnent égale-
ment 10 0/o, et que le premier trimestre a été
payé aux employés.
"Sulpice.
La dame âgée connue sous le nom de Marne
veuve l'empereur, cherche à caser l'espoir du
pain d'épice ayant nom Cassagnac (Paul pour
les marchandes de fleurs).
Mais la chose n'est pas absolument facile.
A quoi tiennent les choses d'ici-bas, pour-
tant !
Marne l'empereur étaitpourlanl Irès-estimée,
très-honorée ; la bonne femme possédait une
distinction toute particulière.
Le père empereur était tout ce qu'il y a de
plus com'y faut, et certainement, sur sa
belle tète distinguée, noble et gracieuse une
casquette aurait eu un mauvais cachet. C'est
tout au plus si une couronne était assez majes-
tueuse.
Il avait de plus des qualités exceptionnelle-
ment rares : brave, loyal, homme d'honneur
jusqu'à la racine des cheveux de toutes les
blouses blanches.
Patriote comme le premier venu, malin à
enthousiasmer St-Genest lui-même.
Sain de corps autant que d'esprit.
(Qà, ça peut très-bien se dire).
Fin diplomate, fin comme tout plein de
choses, loyal comme tout plein d'autres.
Pas ridicule pour un sou, honoré comme
personne, voilà un mosieu qui laisse un petit
malin comme lui ; la preuve, voyez ses écrits,
ses succès à l'école, eh ! bien, personne n'en
veut. „
On le retoque 1
Et quand on pense que d'un mariage pour-
rait naître une nouvelle guerre, qu'il y a des
journaux bonapartistes qui l'espèrent et la
promettent, on en est à se dire : Mais à quoi
donc pensent les princesses d'Europe?
Oh 1 bienheureuse élue de Pic IX, digne titu-
laire de la rose d'or, comme ça doit vous faire
de la peine 1
Pauv'e marne l'empereur 11...
René Lebrun.
LES CAQUETS DE PICHENETTE
—o—
LES DOMINICAINS
Cet ordre religieux — qui nous est cher à
plus d'un titre — mérite que nous en entrete-
nions nos lecteurs.
Ce n'est pas gai, il est vrai; il y a plus de
larmes et de sang dans son histoire que de
belles actions ; mais, baste 1 il faut bien faire
quelque chose pour être agréable à ses amis,
et Dieu sait combien les dominicains sont les
nôtres.
Le fondateur de cet ordre se nommait Do-
mingo; il était Espagnol, comme le fondateur
de l'ordre de Jésus, vulga irement appelé jé-
suites.
M. Henri Martin nous donne en quelques
lignes une idée de ce que fut le premier des
dominicains :
« Le nom de Domingo n'évoque dans la mé-
moire populaire que des images de sang et de
tortures. Un immense anathème pèse sur la
tète de ce moine, q-ii passe pour le génie de
l'Inquisition incarné. » (Hist. de France, IV).
Dominique aida puissamment par sa parole
— et autrement — au massacre des Albigeois,
après sa nomination à l'honorable emploi d'in-
quisiteur en Languedoc.
Simon de Montlort, le plus affreux gredin du
xiii0 siècle, l'avait en grande affection.
Après la prise de Béziers, on en massacra les
habitants — une soixantaine de mille âmes.
A Laval, on brûla en une seule fois quatre
cents habitants.
« Je n'ai jamais vu, ditParama, un inquisi-
teur de la bonne espèce, un acte de foi aussi
célèbre et un spectacle aussi solennel.
Il me semble voir ce délicat se lécher les ba-
bines en écrivant ces lignes.
Et savez-vous quel était le crime des Albi-
geois ? « Ils ne voulaient de loi, dit Voltaire,
que l'Evangile, et prêchaient à peu près les
mêmes dogmes que tiennent aujourd'hui les
protestants. i>
Voyons, la main sur la conscience, n'était-ce
pas assez épouvantable et cela ne suffisait-il
pas pour égorger les hommes, éventrer les
femmes et les infants ?
Et Dominique, ce digne prêtre, — dont l'E-
glise a fait un saint, — ne dédaignait pas
— comme on dit au faubourg Saint-Germain—
de mettre lui-même la main à la pâte ; oyez :
« Plusieurs historiens assurent que saint
Dominique était à la tête des troupes, un cru-
cifix de fer à la main, encourageant les Croisés
au carnage. » (Voltaire, Essais sur les mœurs,
chap. 62.)
Dominique avait quelquefois des accès de
clémence ; voici une patente donnée par ce
saint qui prouve combien son noble cœur était
accessible à la pitié pour les pécheurs repen-
tants :
« Moi, frère Dominique, je réconcilie à l'E-
glise le nommé Roger, porteur des présentes,
à condition qu'il se' fera fouetter par un prêtre
trois dimanches consécutifs depuis l'entrée de
la ville jusqu'à la porte de l'église ;
« Qu'il fera maigre toute sa vie ;
c Qu'il jeûnera' trois carêmes dans l'an-
née ;
« Qu'il ne boira jamais de vin ;
« Qu'il portera le san-benito avec des croix ;
« Qu'il récitera le bréviaire tous les jours, dix
pater dans la journée et vingt à l'heure demi-
nuit ;
« Qu'il gardera désormais la continence et
qu'il se présentera tous les mois au curé de sa
paroisse, etc.
« Tout cela sous peine d'être traité comme
hérétique, parjure et impénitent. - Voltaire,
Dict. philosophique).
La dernière phrase veut dire que si le gracié
ne se conformait pas à toutes ces aimables
distractions, il serait tout doucettement flam-
boyé, rissolé, grillotté jusqu'à ce que mort
s'ensuive.
Un autre dominicain, Torquemada, a fait
brûler pour sa part près de 20,000 êtres hu-
mains et condamner à des peines affletivesou
infamantes environ 80,000 autres victimes.
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mourut en 1498, chargé de la haine univer-
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Je n'ai pas de peine à le croire.
l'our en finir sur d'aussi tristes sujets, je
crois pouvoir affirmer que les dominicains ont
une supériorité marquée sur les jésuites :
ceux- ci se contentaient de distribuer quelques
coups de couteaux aux potentats oui leur
étaient hostiles; les dominicains savaient
« faire grand » eux, ils pendaient et brûlaient
par milliers ceux qui ne priaient pas Dieu à
leur fantaisie.
PICHENETTE.
PLAN GUIDE
Complet et illustré
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L'EXPOSITION UNIVERSELLE
DE 1378
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VINGT ARRONDISSEMENTS DE PARIS
Plans et renseignements pratiques
recueillis aux sources officielles.
Ministères. — Ambassades et Consulats. —
Mairies et Justices de Paix.— Commissariats
de Police. — Service et tarifs des Postes. —
Service et tarifs du Télégraphe. — Établis-
sements financiers. — Service des Voitures.
— 'Itinéraire de Tramways. — Principales
curiosités à visiter, etc.
Ouvrage accompagné d'un plan gé-
néral de Paris et d'un plan des en-
virons de Paris, d'un plan du bois
de Boulogne, d'un plan du bois de
Vïncennes et d'un plan en couleurs
de l'Exposition Universelle de 1878,
par THUILLIER, membre de la Société de
géographie.
Prix..... 1 fr. 25
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poste. Librairie MADRE, 77, rue Neuve-des-
Petits-Champs, à Paris.
Guide-Répertoire des voies publiques de
la Ville de Paris, accompagné d'un Plan
lisible. — Ce Guide est le plus commode et
le plus complet qui ait été publié jusqu'à ce
jour. Après la nomenclature de toutes" les voies
est jointe une Carte imprimée sur toile d'une
façon merveilleuse. On se sert de cette carte
comme on fait d'Une Table de Py thagore : un
chiffre et une lettre qui se trouvent à chaque
nom de rues, d'avenues, de boulevard, etc.,
donnent instantanément la situation de l'en-
droit cherché. — Ce Guide — fait avec le goût
qui distingue tout ce qui sort de la typographie
Motteroz — ne tient pas plus de place dans la
poche qu'un petit carnet. — A l'imprimerie,
rue du Dragon, 31. Paris.
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