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19® ANNÈE — N° 93)

FRaNCE : 15 CENTIMES

10 Février 1889.

BUREAUX

5, Cité Bergère, 5
iPARIS

ABONNEHENTS

PRANCE

Un an. 8 i'r. »

SlX MOIS. 4 »

Trois mois... 2 »

Un numéro (frinco): 15 c.

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Lettres etHandats àM. J. madre

Directeur- Gèrant

BUREAUX

5, Cité Bergère, 5
P A RIS

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Un an. 10 fr. o

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Un numéro (franco) : 20 c.

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Un i

an

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3 mois

Art.

60

»

30

))

»

»

Autorité.

26

»

13

)

7

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Charivari.

)>

»

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*Chasse illustrée . .

30

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Constituiionnel. . .

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24

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Béîense.

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»

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»

*Dix-neuvième Siècle

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»

12

»

7

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Droit.

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»

32

»

16

»

Evènement.

64

»

32

»

16

»

Bcho de Paris . . .

4b

»

23

»

12

»

*Estaiette.

24

»

12

»

6

))

♦Figaro.

78

»

39

»

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*France .

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10

»

*Gaulois.

64

»

32

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16

»

*Gazette des Beaux-







Arts.

b4

»

27

»

»

»

Gazette de France.

66

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35

»

18

»

Gaz des Tribunaux

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»

36

»

18

»

Gil-Blas.

60

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»

16

»

*Illustration.

36

»

18

»

9

»

*Intransigeant. . , .

28

»

lb

»

8

»

Journal des Débats.

72

»

36

))

18

X)

Journal Oificiel. . .

40

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20

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10

»

*Justice (1).

40

»

20

»

10

»

*Liberté .

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»

2b

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*Monde illustré . . .

24

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13

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7

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*Moniteur universel.

60

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17

»

Mot d’Ordre ....

24

»

12

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6

»

*National.

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26

»

13

»

*Nouvelle Revue. . .

56

»

29

»

15

»

*Paix.

24

»

12

»

6

»

*Paris.

40

»

20

D

10

»

*Patrie..

64

»

32

»

16

D

Petit Journal. . . .

24

»

12

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6

»

*Petit National . . .

24

»

12

»

6

»

*Petites Affiches (1).

4b

»

24

»

13

»

*Petite Réputalique .

24

»

12

))

6

»

Radic 1 .

2b

»

13

»

7

»

*Rappel ..

20

»

11

»

6

»

République franç .

40

»

20

»

10

»

*Revue illustrée . .

36

»

18

>

9

»

*Revue dt e Deux-Mon

56

»

29

»

15

»

Semaine financière.

12

»

7

»



»

Siècle.

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»

32

»

16

»

*Soir.

66

»

30

»

16

»

Soleil.

2b

»

15

»

8

»

♦Télégraphe (1) . . .

48

»

24

»

12

»

Temps.

68

»

34

»

17

»

*Tour du Monde . .

26

»

14

»

»

»

Univers.

55

»

28

50

15

1

Vie Parisienne . .

30

»

16

»

8

50

' Voltaire. ......

40

»

20

»

10

»

Pour les colonics it Vèlranger, demander
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(1) Par exception, les abonnAsau Tèlégraphe,
à la Justice et aux l'etites Affiches, reçoivent le
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drs d’alionncnicnts non accompa-
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MM. les abonnés sont priés
de toujours indiquer la date
de départ de leurs abonne-
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Lft COMÉDIE POLITIQUE

Au Cafè-Durand, le soir de l’Election. — Le
génèral iriomphe dans un cabinet particu-
lier. — Le duc de Broglieest caché dans la
cuisine, dèguisè en marmiton.

le duc de broglie. — Que diable suis-je
venu faire dans cette galère ?

Cris dans le salon N° 6. — Yive Boulan-
ger ! Vive notre Dieu! Yive notre sauveur !

le duc. — Et dire que ça peut durer
comme ça jusqu’à 2 heures. du matin.
— Toutcs les portes sont assiégées et, mal-
gré mon costume, ou ne manquerait pas de
me reconnaître àla sortie et de dire avec le
Times que je suis venuprésenter mes hom-
mages au brav’ général. Holà! tavernier
du diable.

le patron. — Monseigneur a timbré?
le duc. — Pourquoi ne m’avez-vous pas
prévenu quandje suis venu dîner ici que
votre restaurant était le quartier gér.éral du
caporalisme ?

le patron. — J’ai cru que M,|J eigneur
était de la bande.

le dug. — Insolent ! moi de Broglie me
croire de connivence avec ces affreux
braillards.

lepatron. — Ce sont d’excellents clients
et j’ose afiirmer qu’ils paientjoliment mieux
que les orléanistes au 16 mai.

le duc. — Quoi ! Boulanger ne vérifie ja-
mais l’addition ?

un cuisinier (narquois). — L’addition des
voix, si Monseigneur.

le düc. — Enfin me voilà condamné à
passer la nuit darys cette cuisine.

le patron. — Entre des cuisiniers et des
boulangers, oui Monseigneur, à moins que
Monseigue .r ne risque lepaquetetne sorte
bravement du restaurant avec une manne
surlatête.

le duc — Une manne remplie de petits
fours. Impossible ! Oa me reconnaîtrait
tout de suite. J’aime mieux attendre. (Le
patron sorl).

HÜRLEMENTS DANS LE SALON N° 6. —Vive le

généralissime.

lacuerre (entranl). — Du cbampagne,
vite du champagne ! Du champague à flot
G’est la duchesse qui paie.
le dug (ahuri). — Quelle duchesse ?
laguerre (au duc de Broglie). — Ah!
voici le clief, allons, venez vite queje vous
présente augénéral quiveut vous féliciter
de la façon vraimeut merveilleuse dont
vous avez exécuté le dîner de ce soir. (11
enlraîne dans le salon n° 6 le duc de Broglie
toujours dèguisè en marmilon.)

tous. — Vive le chef! Vive le clief (chan-
tanl sur un air connu).

Ah! monsieur Durand
Qu’ votr’ chef est gracd
Monsieur Durand!

rochefort (entrant). — Jacques estroulé !
tout le monde est roulé ! les irnpérialistes,
les j’ m’enfoutistes et même les orléanistes
ont voté pour nous. G’est le duc de Broglie
qui ferait une gueule s’il était là!

le duc (à part). — Quel langage! que
dirait-on à l'Académie si...

le hérissé. —- Eh bien, chef, n’ayez pas
peur, approchez, le Général n’est pas mé-
chant. (Le duc se recule )
le général.— Mais scrongneugnieu ! ap-

prochez donc. Mes compliments, chef mes
compliments. G’est vous qui êtes le cuisi-
nier, cop.tiauez.
tous. — Vive le chef !
rochefort. — II a une bonne bobine!
J’ai sûrement vu cette trompette-là quel-
que part.

le duc. — G’est possible, j’y vais quel-
quefois.

laguerre. — Dites donc, Rochefort, il
réédite vos vieux mots !

naquet (à part). — G’est incroyable
comme ce cuisinier ressemble au duc de
Brogiie. Assurons-nous de son identité.
(Haut.) Voyons, chef, trinquez avec nous
un verre de champagne.

le duc. — Non, merci, ça me rend tout
Moët.

rochefort. — Encore un de mes mots !
Je ne savais pas être si apprécié dans les
cuisines.

le général. — II faut faire chanter au
chef : En revenant de la R'vue !
le duc. — De la R’vue des deux moudes.
naquet. — Ah! très joli !.. (à part) c’est
lui. G’estde Broglie.

rochefort. — Voyons, et cette chanson,
en attendant le résultat- flnal du scrutin.

le duc. — Bah ! ils sont tous gris comme
la Pologne, qu’est-ce que je risque (chan-
tant).

Joli Seize mai quand reviendras-tu
M’apporter.

tous. — Vive le duc de Broglie !
le duc. — Eh bien oui, c’est moi, mes-
sieurs, o’est moi et par le plus grand des
hasards.

le général. — Des hasards! II n’y a
point de hasards dans le boulangisme.
De deux choses l’une, ou vous étiez venu
au café Durand pour me présenter vos
hommages, ou pour m’espionner.

le duc. — Mais ni l’un ni l’autre, géné-
ral, j’étais venu tout simplement casser la
patte à un homard.

rochefort. — S’ii ne nous présente pas
ses hommages, nous allons ouvrir les fe-
nêlres et le présenter aux électeurs du
géuéraj...

tous. — G’est cela !

le duc.— Arrêtez!... Eh bien, oui, je
vous les présente, mes hommages, puis-
qu’il n’y a pas moyen de faire autrement.
Mais c’est du chantage.

le comte dillon. — Non, monseigneur,
c’est du boulangisme.

le duc. — Je retire chantage. Mainte-
nant, si c’est ma bourse que vous voulez,
la voilà.

le général (comptant l’argent). — Dix-
sept francs cinquanle! Eh! va donc,
panné!

le duc. — Permettez-moi en échange
de tenir jusqn’à nouvel ordre ce petit in-
cident des plus secrets.
le général. — Parbleu !
le duc. — Maintenant, messieurs, je re-
tourne dans la cuisine attendre que l’heure
de l’évasion daigne sonner. (Llsortà recu-
lons).

rochefort. — Tra deri ! dera 1 Quelle
tartine dcmain dans Vlntransigeant.
le général.— A nous les orléanistes.
crisau dehors. — A l’eau, le duc de
Broglie !

le général.— Ils l’ont recounu.

rochefort. — Je cours l’arracher aux
griffes des électeurs. (11 sort).

le gênéral. — S’ils pouvaient les noyer
tous les deux... Quelle réclame! mes en-
fants, quelle réclame!... Et puis, entre
nous, ce qu’il y a de plus chic dans les
ducs, ce sont les duchesses.

Montretout.

-—--

ZIGZAGS

Le chaste Ferrouillat-Nénuphar vient de là-
cher le portefeuille de la Justice, qui est échu
à Guyot-Dessaignes, le propre et bien rasé
frère de feu ce toqué fripouillard de Guyot-
Montpayroux.

Bizarre 1

Quand une maison se lézarde, onl’étaie avec
une poutre.

Et quand uu ministère branle dans le man-
che, on se contente de le caler avec une
bùche.

X

Grand chahut l’autre soir dans la loge ma-
çonnique, où le vénérable (oh ! lala!..) La-
guerre voulait faire entrerLalou.

Les Frères ont fait énergiquement observer
que pour entrer dans la maçonnerie il faut
montrer patte blanche... ce que ne saurait
faire le charbonnier qui a chaussé ies escar-
pins deMimileàlaMèche.

Bravo, les F.-. !..

Gontinuez !...

X

Nos honorables viennent d’interdire aux
femmes, même majeures.de travailler manuel-
lement lanuit.

Vieux libidineux, vaL. Ils savent bien que
la concurrence pour les autres travaix noc-
turnes va faire baisser les prix !...

X

La lecture du manifeste Naquet-Michelin-
Laisant a tellement détraqué le Petit Parisien
qu’il imprime tout vif ceci :

« Voici comment était vèlue la victime :
ehemise et pantalon blanc en coton, jupon
blanc en laine verte à carreaux, dont la moi-
tié inférieure est en soie noire moirée.»

Ce jupon blanc moitié en iaiue verte et moi-
tié en soie noire me seinble immense !

X

Nous ne tirerons cependant pas encore
récliclle là-dessus.

G’est le Temps qui nous fournit le chef-
d’œuvre :

« La mortalité, à la Guyane, beaucoup
moindre pour les militaires que pour les co-
lons, s’estélevée, d<ns les épidémiesde fièvre
jaune, à l’énorme cliiffre de 1,237 hommes
pour 1,000. »

Enorme? Oh! oui!...

Gringoire.

--

ESPRIT DE PART0UT

Un trio allemand qui fixe bien les nuances
des diverses races de ce gracieux pays.

Troi s enfanls de la Germanie, un Saxon, un
Bavarois et un Prussien, sont en baflade. Ils
s’arrêtent dans une auberge, prennent un
verre de bière, payent et s’en vont.

Quelquespasplus loiD, leSaxon dit: J’ai re-
marqué une belle montre en argent penduo
à un clou, au-dessus du comptoir.

— Si nous allions la prendre? dit le Bava-
rois.

— Inutile, conclut le Prussien, je l’ai dans
ma poche,

Sur les boulevards.

Un monsieur, en gants blancs, s’arrête de-
vant un magasin de fleurs pour acheter des
violeltes.
 
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