W ANNÉE — N° 988.
FRANCE : 15 CENTIMES
16 Mars 1890
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FRANCE
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MM. les abonnés sont priés
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tnents.
GAZETTE DE MONTRETOUT
La Conférencc dc Berlin
Eq vérité, le gouvernement se fiche de
nous !
Et c’est rudement embêtant d’ètre pour une
fois — sais-tu — de l’avis de Magnard.
L ‘s boiilangisles out mis en plein dans le
miüe cu iuterpellaut le minisire des afiàires
élrangères.
La Prus.-e a refnsé de pariiciper à l’Exposi-
tion pacitique de 1889, et nous, bonnes âmesl
Lous nous empressous— sous toutes réserves
comme dit YAgence Havas, « l’amie de 'a r’er-
nière heure », — a’accepter l’invitdtiuii de
Guillaume II a la Conférence, soi-disant pbi-
laulhropique de Berlin. •
Le mmistre rép And:a sans doute que nous
avons déjà été représamés à cinq Conférences
tenues a Berliu : En 1878, pour la question
d’Orient: puis au Congrès de la propriété lit-
téraire; ensuite à la Conférence des atïàires
de Grèce; après cela, à la Conférence coloniale
du Cougo, et finaleinent au Congrès des post-. s
et têlégrapbes.
Eh bienl c’était cinq fois de trop. En poli-
tique, ou abuse par trop du cliché 179999 : il
y a des prècédents. Si l’on a fait des hôtises,
esi-ce uue raison pour les renouveler pério-
diquement. sous le prétexte qu’il y a eu des
precédents?
Et que sont devenus les ministres qui out
fait mine de flatter ce vieux grediu de Bis-
marck? Dégringolés! Et, comme le disait M.
Paul de Cassagnac à M Tirard, ils sont tombés
de si bas que ieur chute n’a fait de mal a per-
sonne.
En vérité, le Cabinet actuel n’est guère plus
solide que le pont d’Arcole!
Et M. Bourgeois lui-même sera traité de
Prussien, ou de miuistre Hambourgeois, s’il
laisse ses collègues envoyer là-bas des délé-
gués qui feront le jeu du pelit-fils de Guil-
îaume-le-Pieux.
Je donnerais volontiers une des chemises de
nuit en batiste garnies de valenciennes, et une
paire des draps inciustés de guipure antique,
appartenant à !a non moins antique Mlle
Je&nne d’AUemagne — un nom bien trouvé
— pour voir ia îace réjouie dfi vieux Bis-
marck, quand il a appris que nous avions
mordu à cet appât grossier.
Y a l il personne en Europe qui croie aux
sentiments de philanthropie de la cour de
Berlin?
L’Angleterre a à peine osé accepter l’invita-
tion. Et pourtant la cour de Sairit James est
allemande; la Russie a carrément refusé. Et
nous, nous avons dit oui. Quand je dis nous,
je me trompe, car, à part le gouvernement,
tout le monde est opposé à ce projet.
L’Allemagne, menacée d’ôtre dévorée par le
soçialisme, a entrepris d’amuser les mécon-
tents. G’est absolument cotnme l’Angleterre,
(tui paie des millious pour l’entretien des
Work-houses. Elle sait très bien que le jour
où elle ue nournra plus tes pauvres et ses fai-
néants, uu joli petit chambardement aura
lieu. Elle fait Ja charité par crainte de l’é-
meute, aimant mieux donner à manger à la
canaille que d’ètie dévoree par eile.
Guillaume veut tout bonnement trouver le
moyen oe museler lc s-ocialisme allemand.
Et nous, Français, nous irions l’arderl EUe
est roide. Encourageons donc pluiôt le socia-
lisme d’outre-Khiu à dévorer l’empereur. Les
quatre millions u’hommes que t’Allemague
dresse à la curée sont ias, eux aussi, de tra-
vailler pour le roi de Prusse 1
Ah ! si Guillaume II eut proposé une confé-
rence sur le désarmement europeen, j’aurais
compris que la France se rendit à l’invitation
en iui disant : « Que Messieurs les Assass.
— pardon ? — les Prussiens commencent !...
Mais nous demander à nous d’alier conlri-
buer à résoudre un problème qui peut, d’un
jour à l’autre. provoquer uns revolution en
Allemagne. Que neum !
II faùt ètre ministre comme ses pieds pour
marcher ’insi à l’encoutre des sentimeuts de
la Frauce entière,
Et je ne serais pas surpris que la véri’able
cause de la démission de Gonstans n’ait élé
précisément l’acceptatiou par ses collègues de
î invitaiion au traqusuard de Berliu,
Restons chez nous et veillons au grain.
C’est le commencement de la sagesse.
Montretout.
BUFFALOBILL ET LE PAPEÎ
Décidément Buffalo Bill est plus fort que Bar-
num !
Buffalo-Bill a demandé à Léon XIII de le rece-
voir au Vatican, et Buffaio-Bill accompagné de
ses Apaches, de ses Commanches, de ses
Pawnies-Serpents et de ses Cow-Boys, est allé,
lui protestant, recevoir la bénédiction papale.
Voilà uue petite scèue qui lera bien sur les
affiches du « colonel » Cody quand il retournera
à New-York.
Le pape a paru beaucoup s’amuser en voyant
ces nobles fils du désert, armés et peints en
guerre — couleur de moutarde — comme jamais
le premier moutardier de Sa Sainteté n’en avait
vu dans les cuisines du Vatican !
Tous les cardinaux out répondu au salut de
Buffalo-Bill.
Un peu de plus, ce dernier les eut priés de
jeter leurs barettes en l'air, afin d’y loger quel-
ques balles de revolver.
La chasse aux casquettes... de cardinaux —
comme dans Tartarin de Tarascon.
La réception a été très brillante, et le pape se
demandait, dans son for intérieur, quel était le
plus charlatan de lui mème ou de Buffalo-Bill.
Mais, voyez un peu le guiKnon!
Pendant que le « colonel Cody » faisait risette
au prisonmer du Vatican, un des Indiens Sioux
mourait subitement au campement de Saint-
Angelo. De retour au campement, les Peaux-
Kouges se sont mis à pousser des hurlements
formidables, accusant le pape d’ètre la cause de la
mort de leur camarade.
Les Indiens ne parlaient de rien moins que
d'aller mettre le feu au Vatican, de s’emparer du
pape, de l’attacher au poteau de torture et de le
scalper.
Buffalo-Bill leur a démontrê que le pape étant
chauve, il n’y aurait aucune gloire à le scalper;
et la révolte s’est calmée.
Si seulement les Indiens de Buffalo-Bill pou-
vaient alier scâlper Crispi... et quelques-uns des
membres du gouvernement du Gran Popolo !
Quiqurngro&ne.
ZÏGZAGS
Le général Hubert Gastex,ce parangon de dis-
cipline, vient de passer devant un conseil
d’enquète.
Grâce à des précautions minutieuses, tout
ce qui s’est dit au cours de la séance a été
traiumis au ministre de la guerre, seul investi
du droit de punir (qu’eu peuserait Becca-
ria),-mai*a rier. n’en a transpiré.
Si ça ne fait pas suer?
X
On vient de proeéder à un mouvement gé-
néral des trésoriers-payeurs géuéraux.
Etant donné que la parfaite inutilité de ces
coûteux fonctiounaires est universellement
reconnue, on comprend qu’on les invile à
laire leurs màlles.
Mais pourquoi leur laisser ensuite défaire
des baluchous, qu’ils devraient, depuis long-
temps, avoir sauglés une bonne fois pour
toutes ?...
X
Dans les eouloirs ue la Chambre, un bou-
langiste apprécie ainsi la sltuation :
— Uu malin, Tirari! unmaliü!...
Et, comme on croit à de l’ironie simple :
Oui, un malin, insiste-t-il. Nous aVons
crié : A bas les voleurs! et Celanous apresque
réussi. Mais, lui, a eutrepris de nous dégoû-
ter des honnêtes gens... et il a mis en plein
dans le millel...
X
Paris annonce l’expédition à Clairvaux de
80 mètres de tapis à clouer, une carpette, une
natte de jonc, trois paires de rideaux, un tapis
de table et six chaises en noyer.
Le Général, en lisant cet entrefilet, a con-
templé le maigre ameublement de la Pomme
d’Or, puis il est resté rèveur.
X
Graud émoi : on annonce que le pont d’Ar-
cole s’est de nouveau afî'aissé.
Informations prises, c’est seulement le re-
porter à court de copie qui a douné cette in-
formation « prématurée » qui està fesser.
X
Les mastroquet' de Paris et de la banlieue,
réunis en assemblée syudicale, ont réclamé
l’abolition de la loi Grifl'e et la destilution de
M. Gèrard.
MM. les mastroquets savent bien que Grifl'e
et Gérard, ces empôcheurs de mouiller en
rond, se soucient de cet anathème comme le
duc d’Édimbourg de sa première culotte.
Mais ils espèrent qUe, grâce à cette opposi-
tioü,Griffe et Gérard mettront, comme on dit,
de l’eau dans leur vin.
Dès lors, on s’arraugera... entre confrères.
X
On annonce la prochaine création de deux
nouveaux théâtres : le théâtre Moderne, près
du Gymnase et les Folies de Lyon, rue de
Lyon.
On voit qu'il y a encore de beauxjours pour
les jeunes auteurs... et les syndics.
X
Marie Sasse va fonder un cours de chant et
de mise eu scène.
II y aura du monde à i’avant-scène.
X
Les Pélibres annoncènt pour mai prochain,
à Sceaux , leurs fêtes anuuelles. agrémentée3
de poésies variees en charabia provençal.
On y célébrera, commeàl’ordiuaire, la haine
des franchimanes et, après avoir copieuseinent
brait, on boira à la prospérité de la langue d’oc
à sa supériorité sur le louchébème, à sa pro-
clamation comme langue universelle aux Jieu
et place du volapük, et enfin à la prochaine
libération du Midi.
Puis l’ou rentrera A Paris épater les bons
gobeurs et vivre à leurs dépens.
X
Un pauvre diable, nommé Richard, par une
cruelle ironie du sort, vient d’ôtre condamné
à 16 francs d’amende pour avoir voulu mettre
au cloul’insignedu députéAimelafille (Aimé),
trouvé dans un jardin à la suite d'une agape
boulangiste.
Richard avait frappé à la porte de Naquet.
Mais celui-ci, qui n’a pas la bosse de la cha-
rité, s’empressa de l’éconduire.
A bas les voleurs, messieurs !
X
La Semaine religieuse nous annonce la fon-
dation d’une Banque catholique au capital de
deux millions senlement, mais approuvée par
« la plus haute personnaiité du moude catho-
lique. »
Uue idée : pourquoi n’étabürait-on pas de
suite le piège social à Bruxelles?
Gela évitèrait un voyage.
X
Zola a daigné dégobiller ce qu’il a dans le
ventre ès le gilet de flanelle d’un « aminche. »
Après la Bôte liumaine, Zola fera YArgent,
puis la Dèbâcle et le Docteur Pascal. Et e’en
sera fini avec les Rougon-Macquart. II n’en
sera pas fâché...
Et nous, doncl...
X
On installe au Yalican un observatoire.
Tieudrait-on à coutrôler, par l’observation
directe, les renseignements, qu’on reçoit là-
bas de première main, sur la marche des
choses du ciel ?
X
Le gouvernement du Brésil vient de créer
d’un seul coup, dix fêtes nationales.
On s’amusera tellement, au Brésil, que c’est
à peine si l’on trouvera le temps d’y tra-
vailler.
X
Le Conseil municipal vient de voter
10,000 francs à la Ligue nationale de l’éduca-
tion physique pour l’organisation d’un con-
cours de jeux scolaires.
A la bouue heurel...
Ge n’est pas uue raison parce que la sanlé
n’a pas de prix pour qu’il n’y ait pas de prix
de santél...
X
Les bonlangistes réèlus par les électeurs
parisiens ont été validés sans phrases.
G’est bieu fait pour leurs électeurs.
X
La grrraode séance de jeudi s’est terminée
par uu emballement patriotique, auquel le
seul Parti national n’a pa s participé.
Le ministere Bourgeois-Tirard, qui devait y
laisser ses plumes, et son maroquin en est
sorti indemue.
On ira donc à Berlin, bien décidés à n’y
rien faire.
G’est le premier acte de la Comédie :
A Berlin!... A Berlinl...
Pourvu que ça ne finisse pas en tragédie!...
Gringoire.
CRÉTINISME
Croirait-on qu’il existe encore des jour-
naux où l’on trouve des choses comme
ceci :
Main de Dieu. — A !a suite d’una mission
donnée par les RR. RP. Rédemptoristes à Fer-
rière-la-Grande (Nord), on distribua des crucifix.
Deux ouvriers prirent un de ces christs, et tandis
que l’un le tenait, l’autre le sciait et le mettait
en pièces, en proférant d’horribles blasphèmes.
Le chàtiment ne s’est pas fait attendre. Les
corps des deux malheureux ont été, dans ces
derniers temps, retirés de la Solre. Lecadavre de
ceiui qui avait scié le christ était en lambeaux.
Nous extrayons cette ineptie du journal
intitulé La Croix. Titre oblige. Oii pour-
rait cependant s’appeler ainsi et être moins
goîtreux. Gette Croix abuse.
ESPBIT DE PABTOUT
A la fin d’une étude qui vient de paraitre
sur la Domesticité en France, on lit :
«.... Nous avons parlé de l’année sanglante
de 1793 ! G’est encore, par ces temps si trou-
blés que les domesliques français donnèrent
l’exemple des plus grands dévouements.
« On en vit un grand nombre qui, plutôt
que de trahir leurs'maîtres, se laissèrent guü-
lotiner à leur place, et qui, les jours de calme
FRANCE : 15 CENTIMES
16 Mars 1890
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*Paris.
40
>
20
»
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♦Patrie.
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Petit Journal. . . .
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6
9
*Petit National . . .
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6
9
*Petites Alfiohes (1).
45
>»
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♦Petite République .
24
)»
12
»
6
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*Presse .
24
>
12
»
6
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Radical.
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x>
13
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♦Rappel.
20
x>
11
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»
*République franç.(l)
40
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*Revue illustrée. . .
36
)»
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*Revue des Deux-Mon
56
)»
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Semaine financière.
12
>»
7
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Siècle.
64
)»
32
f
16
»
Soleil.
22
9
12
X
6
»
♦Télégraphe (1) . . .
48
»
24
»
12
))
Temps. ..
08
»
54
»
17
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*Tour du Monde. . .
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»
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Univers.
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28 50
15
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Vie Parisienne. . .
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♦Voltaire.
40
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9
Pour ies colonies et l’ètranger, demander
les prix par carte postale.
(1) Par exeeptioti, les abonnès â ia Justice,
à la Rèpublique française, au Télégraphe et aux
Petites Afftchcs, reçoivent 1 eGrelot gr&tuilemect
pendant toute ia durée de leur abonnement.
M. J ■ Madre se charge de Vabonnement
sans frais à tous les autres iournaux de
Paris.
U u’est pas donné sulte anx deman-
desi d’abonnements non accompa-
gnées d’nn oiaudat-poate on d’nne
valenr à vne »nr Paris.
Adresser les lettres et valeurs au nom de
M. J. MADRE, S, cité Bergère, à Paris.
MM. les abonnés sont priés
de toujours indiquer la date
de départ de leurs abonne-
tnents.
GAZETTE DE MONTRETOUT
La Conférencc dc Berlin
Eq vérité, le gouvernement se fiche de
nous !
Et c’est rudement embêtant d’ètre pour une
fois — sais-tu — de l’avis de Magnard.
L ‘s boiilangisles out mis en plein dans le
miüe cu iuterpellaut le minisire des afiàires
élrangères.
La Prus.-e a refnsé de pariiciper à l’Exposi-
tion pacitique de 1889, et nous, bonnes âmesl
Lous nous empressous— sous toutes réserves
comme dit YAgence Havas, « l’amie de 'a r’er-
nière heure », — a’accepter l’invitdtiuii de
Guillaume II a la Conférence, soi-disant pbi-
laulhropique de Berlin. •
Le mmistre rép And:a sans doute que nous
avons déjà été représamés à cinq Conférences
tenues a Berliu : En 1878, pour la question
d’Orient: puis au Congrès de la propriété lit-
téraire; ensuite à la Conférence des atïàires
de Grèce; après cela, à la Conférence coloniale
du Cougo, et finaleinent au Congrès des post-. s
et têlégrapbes.
Eh bienl c’était cinq fois de trop. En poli-
tique, ou abuse par trop du cliché 179999 : il
y a des prècédents. Si l’on a fait des hôtises,
esi-ce uue raison pour les renouveler pério-
diquement. sous le prétexte qu’il y a eu des
precédents?
Et que sont devenus les ministres qui out
fait mine de flatter ce vieux grediu de Bis-
marck? Dégringolés! Et, comme le disait M.
Paul de Cassagnac à M Tirard, ils sont tombés
de si bas que ieur chute n’a fait de mal a per-
sonne.
En vérité, le Cabinet actuel n’est guère plus
solide que le pont d’Arcole!
Et M. Bourgeois lui-même sera traité de
Prussien, ou de miuistre Hambourgeois, s’il
laisse ses collègues envoyer là-bas des délé-
gués qui feront le jeu du pelit-fils de Guil-
îaume-le-Pieux.
Je donnerais volontiers une des chemises de
nuit en batiste garnies de valenciennes, et une
paire des draps inciustés de guipure antique,
appartenant à !a non moins antique Mlle
Je&nne d’AUemagne — un nom bien trouvé
— pour voir ia îace réjouie dfi vieux Bis-
marck, quand il a appris que nous avions
mordu à cet appât grossier.
Y a l il personne en Europe qui croie aux
sentiments de philanthropie de la cour de
Berlin?
L’Angleterre a à peine osé accepter l’invita-
tion. Et pourtant la cour de Sairit James est
allemande; la Russie a carrément refusé. Et
nous, nous avons dit oui. Quand je dis nous,
je me trompe, car, à part le gouvernement,
tout le monde est opposé à ce projet.
L’Allemagne, menacée d’ôtre dévorée par le
soçialisme, a entrepris d’amuser les mécon-
tents. G’est absolument cotnme l’Angleterre,
(tui paie des millious pour l’entretien des
Work-houses. Elle sait très bien que le jour
où elle ue nournra plus tes pauvres et ses fai-
néants, uu joli petit chambardement aura
lieu. Elle fait Ja charité par crainte de l’é-
meute, aimant mieux donner à manger à la
canaille que d’ètie dévoree par eile.
Guillaume veut tout bonnement trouver le
moyen oe museler lc s-ocialisme allemand.
Et nous, Français, nous irions l’arderl EUe
est roide. Encourageons donc pluiôt le socia-
lisme d’outre-Khiu à dévorer l’empereur. Les
quatre millions u’hommes que t’Allemague
dresse à la curée sont ias, eux aussi, de tra-
vailler pour le roi de Prusse 1
Ah ! si Guillaume II eut proposé une confé-
rence sur le désarmement europeen, j’aurais
compris que la France se rendit à l’invitation
en iui disant : « Que Messieurs les Assass.
— pardon ? — les Prussiens commencent !...
Mais nous demander à nous d’alier conlri-
buer à résoudre un problème qui peut, d’un
jour à l’autre. provoquer uns revolution en
Allemagne. Que neum !
II faùt ètre ministre comme ses pieds pour
marcher ’insi à l’encoutre des sentimeuts de
la Frauce entière,
Et je ne serais pas surpris que la véri’able
cause de la démission de Gonstans n’ait élé
précisément l’acceptatiou par ses collègues de
î invitaiion au traqusuard de Berliu,
Restons chez nous et veillons au grain.
C’est le commencement de la sagesse.
Montretout.
BUFFALOBILL ET LE PAPEÎ
Décidément Buffalo Bill est plus fort que Bar-
num !
Buffalo-Bill a demandé à Léon XIII de le rece-
voir au Vatican, et Buffaio-Bill accompagné de
ses Apaches, de ses Commanches, de ses
Pawnies-Serpents et de ses Cow-Boys, est allé,
lui protestant, recevoir la bénédiction papale.
Voilà uue petite scèue qui lera bien sur les
affiches du « colonel » Cody quand il retournera
à New-York.
Le pape a paru beaucoup s’amuser en voyant
ces nobles fils du désert, armés et peints en
guerre — couleur de moutarde — comme jamais
le premier moutardier de Sa Sainteté n’en avait
vu dans les cuisines du Vatican !
Tous les cardinaux out répondu au salut de
Buffalo-Bill.
Un peu de plus, ce dernier les eut priés de
jeter leurs barettes en l'air, afin d’y loger quel-
ques balles de revolver.
La chasse aux casquettes... de cardinaux —
comme dans Tartarin de Tarascon.
La réception a été très brillante, et le pape se
demandait, dans son for intérieur, quel était le
plus charlatan de lui mème ou de Buffalo-Bill.
Mais, voyez un peu le guiKnon!
Pendant que le « colonel Cody » faisait risette
au prisonmer du Vatican, un des Indiens Sioux
mourait subitement au campement de Saint-
Angelo. De retour au campement, les Peaux-
Kouges se sont mis à pousser des hurlements
formidables, accusant le pape d’ètre la cause de la
mort de leur camarade.
Les Indiens ne parlaient de rien moins que
d'aller mettre le feu au Vatican, de s’emparer du
pape, de l’attacher au poteau de torture et de le
scalper.
Buffalo-Bill leur a démontrê que le pape étant
chauve, il n’y aurait aucune gloire à le scalper;
et la révolte s’est calmée.
Si seulement les Indiens de Buffalo-Bill pou-
vaient alier scâlper Crispi... et quelques-uns des
membres du gouvernement du Gran Popolo !
Quiqurngro&ne.
ZÏGZAGS
Le général Hubert Gastex,ce parangon de dis-
cipline, vient de passer devant un conseil
d’enquète.
Grâce à des précautions minutieuses, tout
ce qui s’est dit au cours de la séance a été
traiumis au ministre de la guerre, seul investi
du droit de punir (qu’eu peuserait Becca-
ria),-mai*a rier. n’en a transpiré.
Si ça ne fait pas suer?
X
On vient de proeéder à un mouvement gé-
néral des trésoriers-payeurs géuéraux.
Etant donné que la parfaite inutilité de ces
coûteux fonctiounaires est universellement
reconnue, on comprend qu’on les invile à
laire leurs màlles.
Mais pourquoi leur laisser ensuite défaire
des baluchous, qu’ils devraient, depuis long-
temps, avoir sauglés une bonne fois pour
toutes ?...
X
Dans les eouloirs ue la Chambre, un bou-
langiste apprécie ainsi la sltuation :
— Uu malin, Tirari! unmaliü!...
Et, comme on croit à de l’ironie simple :
Oui, un malin, insiste-t-il. Nous aVons
crié : A bas les voleurs! et Celanous apresque
réussi. Mais, lui, a eutrepris de nous dégoû-
ter des honnêtes gens... et il a mis en plein
dans le millel...
X
Paris annonce l’expédition à Clairvaux de
80 mètres de tapis à clouer, une carpette, une
natte de jonc, trois paires de rideaux, un tapis
de table et six chaises en noyer.
Le Général, en lisant cet entrefilet, a con-
templé le maigre ameublement de la Pomme
d’Or, puis il est resté rèveur.
X
Graud émoi : on annonce que le pont d’Ar-
cole s’est de nouveau afî'aissé.
Informations prises, c’est seulement le re-
porter à court de copie qui a douné cette in-
formation « prématurée » qui està fesser.
X
Les mastroquet' de Paris et de la banlieue,
réunis en assemblée syudicale, ont réclamé
l’abolition de la loi Grifl'e et la destilution de
M. Gèrard.
MM. les mastroquets savent bien que Grifl'e
et Gérard, ces empôcheurs de mouiller en
rond, se soucient de cet anathème comme le
duc d’Édimbourg de sa première culotte.
Mais ils espèrent qUe, grâce à cette opposi-
tioü,Griffe et Gérard mettront, comme on dit,
de l’eau dans leur vin.
Dès lors, on s’arraugera... entre confrères.
X
On annonce la prochaine création de deux
nouveaux théâtres : le théâtre Moderne, près
du Gymnase et les Folies de Lyon, rue de
Lyon.
On voit qu'il y a encore de beauxjours pour
les jeunes auteurs... et les syndics.
X
Marie Sasse va fonder un cours de chant et
de mise eu scène.
II y aura du monde à i’avant-scène.
X
Les Pélibres annoncènt pour mai prochain,
à Sceaux , leurs fêtes anuuelles. agrémentée3
de poésies variees en charabia provençal.
On y célébrera, commeàl’ordiuaire, la haine
des franchimanes et, après avoir copieuseinent
brait, on boira à la prospérité de la langue d’oc
à sa supériorité sur le louchébème, à sa pro-
clamation comme langue universelle aux Jieu
et place du volapük, et enfin à la prochaine
libération du Midi.
Puis l’ou rentrera A Paris épater les bons
gobeurs et vivre à leurs dépens.
X
Un pauvre diable, nommé Richard, par une
cruelle ironie du sort, vient d’ôtre condamné
à 16 francs d’amende pour avoir voulu mettre
au cloul’insignedu députéAimelafille (Aimé),
trouvé dans un jardin à la suite d'une agape
boulangiste.
Richard avait frappé à la porte de Naquet.
Mais celui-ci, qui n’a pas la bosse de la cha-
rité, s’empressa de l’éconduire.
A bas les voleurs, messieurs !
X
La Semaine religieuse nous annonce la fon-
dation d’une Banque catholique au capital de
deux millions senlement, mais approuvée par
« la plus haute personnaiité du moude catho-
lique. »
Uue idée : pourquoi n’étabürait-on pas de
suite le piège social à Bruxelles?
Gela évitèrait un voyage.
X
Zola a daigné dégobiller ce qu’il a dans le
ventre ès le gilet de flanelle d’un « aminche. »
Après la Bôte liumaine, Zola fera YArgent,
puis la Dèbâcle et le Docteur Pascal. Et e’en
sera fini avec les Rougon-Macquart. II n’en
sera pas fâché...
Et nous, doncl...
X
On installe au Yalican un observatoire.
Tieudrait-on à coutrôler, par l’observation
directe, les renseignements, qu’on reçoit là-
bas de première main, sur la marche des
choses du ciel ?
X
Le gouvernement du Brésil vient de créer
d’un seul coup, dix fêtes nationales.
On s’amusera tellement, au Brésil, que c’est
à peine si l’on trouvera le temps d’y tra-
vailler.
X
Le Conseil municipal vient de voter
10,000 francs à la Ligue nationale de l’éduca-
tion physique pour l’organisation d’un con-
cours de jeux scolaires.
A la bouue heurel...
Ge n’est pas uue raison parce que la sanlé
n’a pas de prix pour qu’il n’y ait pas de prix
de santél...
X
Les bonlangistes réèlus par les électeurs
parisiens ont été validés sans phrases.
G’est bieu fait pour leurs électeurs.
X
La grrraode séance de jeudi s’est terminée
par uu emballement patriotique, auquel le
seul Parti national n’a pa s participé.
Le ministere Bourgeois-Tirard, qui devait y
laisser ses plumes, et son maroquin en est
sorti indemue.
On ira donc à Berlin, bien décidés à n’y
rien faire.
G’est le premier acte de la Comédie :
A Berlin!... A Berlinl...
Pourvu que ça ne finisse pas en tragédie!...
Gringoire.
CRÉTINISME
Croirait-on qu’il existe encore des jour-
naux où l’on trouve des choses comme
ceci :
Main de Dieu. — A !a suite d’una mission
donnée par les RR. RP. Rédemptoristes à Fer-
rière-la-Grande (Nord), on distribua des crucifix.
Deux ouvriers prirent un de ces christs, et tandis
que l’un le tenait, l’autre le sciait et le mettait
en pièces, en proférant d’horribles blasphèmes.
Le chàtiment ne s’est pas fait attendre. Les
corps des deux malheureux ont été, dans ces
derniers temps, retirés de la Solre. Lecadavre de
ceiui qui avait scié le christ était en lambeaux.
Nous extrayons cette ineptie du journal
intitulé La Croix. Titre oblige. Oii pour-
rait cependant s’appeler ainsi et être moins
goîtreux. Gette Croix abuse.
ESPBIT DE PABTOUT
A la fin d’une étude qui vient de paraitre
sur la Domesticité en France, on lit :
«.... Nous avons parlé de l’année sanglante
de 1793 ! G’est encore, par ces temps si trou-
blés que les domesliques français donnèrent
l’exemple des plus grands dévouements.
« On en vit un grand nombre qui, plutôt
que de trahir leurs'maîtres, se laissèrent guü-
lotiner à leur place, et qui, les jours de calme