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https://doi.org/10.11588/diglit.18446#0099
CHAPITRE III
Les Thermes
Au Nord de la ville et à proximité de la grande voie montante, deux édifices
balnéaires se dressent tout près l’un de l’autre, sans former pourtant un ensemble
symétrique, car ils ne sont pas orientés de la même manière. Ils tiennent un
rang fort honorable parmi les thermes de l’Afrique romaine, quoiqu’ils n’aient
pas l’ampleur et la belle ordonnance de ceux dont on admire les restes impo-
sants à Cherchel (*>, à Djemila <1 2>, à Timgad <3).
Avant les fouilles, ils dépassaient çà et là le niveau du soH4 5) ; cependant ils
étaient enterrés de trois, quatre mètres et même davantage. Dégagés mainte-
nant, les murs s’élèvent à une assez belle hauteur ; de grandes arcades se cour-
bent, intactes; bon nombre de baies ont conservé leur linteau, surmonté d’un
arc de décharge. Il conviendra d’entretenir ces ruines avec soin et surtout de
supprimer les réfections hâtives et les toitures qu’on a infligées à deux salles
des grands thermes, pour les convertir provisoirement en magasins. Il est
permis aussi de souhaiter certains aménagements qui atténueraient l’effet
un peu choquant produit par le voisinage immédiat des bâtiments neufs de
l’agence.
La construction est soignée. Les murs sont en moellons, solidement
cimentés ; les angles de ces murs, les cadres des portes, des fenêtres &), des
(1) Thermes de l’Ouest.
(2) Grands thermes du Sud.
(3) Grands thermes du Nord.
(4) Vues de ces ruines apud Chabassière, Rec. de Constantin#, X, 1866, pl. vu, fig. 3 (dessin
peu exact), et apud Robert, ibid., XXXIII, 1899, pl. à la p. 258.
(5) Les linteaux des baies sont, soit monolithes, soit formés de trois pierres à joints obliques.
Dans les deux cas, le linteau peut être simple, double ou triple, selon l’épaisseur du mur auquel
il appartient. Au-dessus, la lunette qu’enferme l’arc de décharge en pierres de taille est remplie
en blocage.
Les Thermes
Au Nord de la ville et à proximité de la grande voie montante, deux édifices
balnéaires se dressent tout près l’un de l’autre, sans former pourtant un ensemble
symétrique, car ils ne sont pas orientés de la même manière. Ils tiennent un
rang fort honorable parmi les thermes de l’Afrique romaine, quoiqu’ils n’aient
pas l’ampleur et la belle ordonnance de ceux dont on admire les restes impo-
sants à Cherchel (*>, à Djemila <1 2>, à Timgad <3).
Avant les fouilles, ils dépassaient çà et là le niveau du soH4 5) ; cependant ils
étaient enterrés de trois, quatre mètres et même davantage. Dégagés mainte-
nant, les murs s’élèvent à une assez belle hauteur ; de grandes arcades se cour-
bent, intactes; bon nombre de baies ont conservé leur linteau, surmonté d’un
arc de décharge. Il conviendra d’entretenir ces ruines avec soin et surtout de
supprimer les réfections hâtives et les toitures qu’on a infligées à deux salles
des grands thermes, pour les convertir provisoirement en magasins. Il est
permis aussi de souhaiter certains aménagements qui atténueraient l’effet
un peu choquant produit par le voisinage immédiat des bâtiments neufs de
l’agence.
La construction est soignée. Les murs sont en moellons, solidement
cimentés ; les angles de ces murs, les cadres des portes, des fenêtres &), des
(1) Thermes de l’Ouest.
(2) Grands thermes du Sud.
(3) Grands thermes du Nord.
(4) Vues de ces ruines apud Chabassière, Rec. de Constantin#, X, 1866, pl. vu, fig. 3 (dessin
peu exact), et apud Robert, ibid., XXXIII, 1899, pl. à la p. 258.
(5) Les linteaux des baies sont, soit monolithes, soit formés de trois pierres à joints obliques.
Dans les deux cas, le linteau peut être simple, double ou triple, selon l’épaisseur du mur auquel
il appartient. Au-dessus, la lunette qu’enferme l’arc de décharge en pierres de taille est remplie
en blocage.