LES RUINES
I. — Observations générales
C'est dans le musée que revit véritablement la gloire de
Césarée. Quant aux ruines de la grande cité, elles sont
loin d'offrir l'intérêt de celles de Tipasa. L'emplacement d'Iol-
Caesarea n'a jamais été abandonné par les hommes. Beau-
coup d'édifices antiques ont, au cours des siècles, été dé-
truits pour fournir des matériaux aux maçons ; d'autres sont
enfouis sous des maisons, des jardins, des vignes, des pota-
gers. On ne peut guère faire ici que des fouilles dispersées
et généralement peu étendues, limitées par des obstacles qu'il
est impossible d'écarter, destinées d'ordinaire à être recou-
vertes, car les propriétaires ont hâte de rentrer en posses-
sion des terrains qu'ils ont bien voulu laisser défoncer par
les archéologues. Ceux-ci ont souvent la satisfaction de trou-
ver de belles œuvres d'art et d'enrichir ainsi le musée ; les
recherches de Waille (de 1886 à 1905), [celles de J. GLENAT
(de 1916 à 1948) et celles que M. GAZAGNE dirige mainte-
nant] ont été particulièrement fécondes. Mais les ruines d'où
l'on tire statues, mosaïques, morceaux d'architecture, ins-
criptions, peuvent rarement être explorées d'une manière
complète et conservées au jour. Il ne faut pas songer à
exhumer de vastes ensembles ; Caesarea ne renaîtra pas,
comme Cuicul (Djemila) et Thamugadi (Timgad).
Nous sommes donc assez mal renseignés sur l'aspect
que présentait cette capitale (pour ce qui va suivre, se
reporter au plan d'ensemble, en annexe).
[De la MURAILLE qui protégeait Césarée — une des plus
étendues du monde romain, en tout cas la plus étendue
d'Afrique — subsistent le long des crêtes d'importants ves-
tiges récemment mis au jour et étudiés. Elle avait la forme
•*-«* Mosaïque des travaux champêtres - Détail (60)
I. — Observations générales
C'est dans le musée que revit véritablement la gloire de
Césarée. Quant aux ruines de la grande cité, elles sont
loin d'offrir l'intérêt de celles de Tipasa. L'emplacement d'Iol-
Caesarea n'a jamais été abandonné par les hommes. Beau-
coup d'édifices antiques ont, au cours des siècles, été dé-
truits pour fournir des matériaux aux maçons ; d'autres sont
enfouis sous des maisons, des jardins, des vignes, des pota-
gers. On ne peut guère faire ici que des fouilles dispersées
et généralement peu étendues, limitées par des obstacles qu'il
est impossible d'écarter, destinées d'ordinaire à être recou-
vertes, car les propriétaires ont hâte de rentrer en posses-
sion des terrains qu'ils ont bien voulu laisser défoncer par
les archéologues. Ceux-ci ont souvent la satisfaction de trou-
ver de belles œuvres d'art et d'enrichir ainsi le musée ; les
recherches de Waille (de 1886 à 1905), [celles de J. GLENAT
(de 1916 à 1948) et celles que M. GAZAGNE dirige mainte-
nant] ont été particulièrement fécondes. Mais les ruines d'où
l'on tire statues, mosaïques, morceaux d'architecture, ins-
criptions, peuvent rarement être explorées d'une manière
complète et conservées au jour. Il ne faut pas songer à
exhumer de vastes ensembles ; Caesarea ne renaîtra pas,
comme Cuicul (Djemila) et Thamugadi (Timgad).
Nous sommes donc assez mal renseignés sur l'aspect
que présentait cette capitale (pour ce qui va suivre, se
reporter au plan d'ensemble, en annexe).
[De la MURAILLE qui protégeait Césarée — une des plus
étendues du monde romain, en tout cas la plus étendue
d'Afrique — subsistent le long des crêtes d'importants ves-
tiges récemment mis au jour et étudiés. Elle avait la forme
•*-«* Mosaïque des travaux champêtres - Détail (60)