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Osman Hamdi Bey; Reinach, Theodor
Une nécropole royale à Sidon: fouilles: Texte — Paris, 1892

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https://doi.org/10.11588/diglit.5197#0122
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114 EMBARQUEMENT ET DÉPART.

du radeau. Avant de quitter Damas nous avions appris que l'on avait
terminé, dans les conditions de solidité voulues et répondant à toutes les
exigences, l'échelle d'embarquement. Nous partîmes donc le 18 au soir
pour Saïda, à bord du vapeur Djanik de la Compagnie ottomane Mali-
soussé.

En entrant dans la petite rade, nous vîmes YAssirïout illuminé, faisant
partir des fusées et allumant des feux de Bengale pour fêter notre arrivée.
Bechara Effendi et le commandant Hassan Bey vinrent aussitôt nous
prendre dans une embarcation pour nous mener à bord. En entrant
dans le navire, nous fûmes agréablement surpris d'y trouver, rangées
sur le pont, vingt-cinq de nos caisses les plus petites qui y avaient été
transportées dans la même journée. Nous passâmes la nuit sur YÀssïr,
et le lendemain de bonne heure on se remit au travail.

Entre le turbé de Nébi Ghémoun, situé sur la lisière même des
jardins, et l'échelle que nous avions fait construire, il y avait un banc de
sable difficile à traverser. Les pieds y enfonçaient jusqu'à la cheville.
Dès la veille, Bechara Effendi avait commencé à préparer le passage à
cet endroit, en faisant jeter beaucoup d'eau sur ce sable, là où les sarco-
phages devaient être traînés, et en faisant placer par-dessus ce chemin
ainsi abreuvé de grosses traverses rangées à plat, formant ainsi une route
qui partait de Nébi Chemoun et aboutissait directement à l'échelle. On y
lit d'abord passer les caisses les moins lourdes, qui petit à petit tassèrent
le sable sous les traverses et affermirent celles-ci, de telle façon que le
poids des plus lourdes caisses ne pouvait plus les enfoncer.

Ce jour-là nous embarquâmes avec facilité quatorze caisses, et le
lendemain 20 juin la cuve du grand sarcophage, pesant 10 tonnes,
effectua à son tour la traversée du banc de sable; puis, arrivée sur
léchelle, elle fut posée sur le radeau devant une foule compacte de
curieux qui nous entouraient et couvraient toute la plage. J'ai fait une
photographie instantanée de cet embarquement (fig. 5i).
 
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