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Orientalische Literatur.
die Arab Alaraba und Mustaaraba , Mehreres über die Messe von
Okazh, über das Verschieben der heiligen Monate u. s. w. Doch
wird jeder billige Kritiker ihm das gerne verzeihen, wenn er
bedenkt, dafs Herr Fresnel erst, seitdem er im Oriente lebt,
sich eusschliefslich mit der arabischen Geschichte beschäftigt und
es ihm dort unmöglich war, mit dem, was auf diesem Felde schon
in Europa geschehen war, vertraut zu werden. Übrigens ist das
Bekannte selbs auf eine so geistreiche und originelle Weise auf-
gefafst und dargestellt und mit so vielem Unbekannten vermischt,
dafs man es bedauern miifste , wenn Herr Fresnel es vermieden
hätte, alles nicht mehr ganz Neue zu berühren. So sagt er z. B.
wo- er von der Messe von Okazh spricht: »Mais comment con-
cevoir que des hommes dont les plaies etaient toujours saignantes,
qui avaient toujours des vengeances ä exercer, des vengeances ä
redouter , pussent ä une' epoque fixe imposer silence ä leurs hai-
nes, au point de s’asseoir tranquillement aupres d’un ennemi mor-
te I ? Comment le brave qui redemandait le sang d’un pere, d’un
frere ou d’un fils, selon la phraseologie du desert et de la bible,
qui depuis longtems peut etre poursuivait en vain le meurtrier,
pouvait il le reeontrer, l’aborder pacifiquement ä Ouqazh, et faire
assaut de cadences et de rimes avec celui dont la seule presence
l’accusait d’impuissance ou de lächete, avec celui qu’il devait tuer,
sous peine d’infämie, apres l’expiration de la treve? Enfin com»
ment pouvait i! ecouter un panegyrique oü l’on celebrait la gloire
acquise ä ses depens, et soütenir le feu de mille regards et faire
bonne contenance ? Est ce que les arabes n’ovaient plus de sang
dans les veines pendant la duree de la foire?
Ces questions si embarrassantes, et que mos lecteurs peut
etre, de quelque penetrati'on. que la nature les ait doues , regar-
deront corame insolubles, — ces questions furent resolues dans le
paganisme arabe de la maniere la plus simple et la plus elegante.
A la foire d’Oukazb les preux etoient masques.
Nachdem er nun Vieles über die Beschaffenheit der Helme,
Panzer und Masken oder Schleier der Beduinea sagt, kehrt er
zur Messe mit folgenden Worten zurück: »Ce fut dans ce con-
gres des poetes aarabes (et -presque tous les guerriers etaient
poetes ä l’epoque dont je m’occupe) que s’opera la fusion des
dialectes de l’Arabie en une langue magique, la langüe du Hidjäz,
dont Mahomet se servit pour bouleverser le monde; car le triom-
phe de Mahomet n’est autre chose que le triomphe de la parole.
En mettant la foire d’Ouqazh au ban de 1’islamisine, Mahomet
aneantit le parlement de l’Arabie, et frappa au coeur cette sneiete
unique de tribus, qui ä travers les guerres les plus acharnees, n’ou-
bliaient jamais ieur commune origine, et vcoaient tous les ans au
rendez vous national pour y gouter les joies exquises du suffrage
universel. Depuis lors les traditions appelees riivdyäL furent rem-
placees pär la tradition nommee haclilh, qui se rapporte ä un
seul homme. Mahomet.
Orientalische Literatur.
die Arab Alaraba und Mustaaraba , Mehreres über die Messe von
Okazh, über das Verschieben der heiligen Monate u. s. w. Doch
wird jeder billige Kritiker ihm das gerne verzeihen, wenn er
bedenkt, dafs Herr Fresnel erst, seitdem er im Oriente lebt,
sich eusschliefslich mit der arabischen Geschichte beschäftigt und
es ihm dort unmöglich war, mit dem, was auf diesem Felde schon
in Europa geschehen war, vertraut zu werden. Übrigens ist das
Bekannte selbs auf eine so geistreiche und originelle Weise auf-
gefafst und dargestellt und mit so vielem Unbekannten vermischt,
dafs man es bedauern miifste , wenn Herr Fresnel es vermieden
hätte, alles nicht mehr ganz Neue zu berühren. So sagt er z. B.
wo- er von der Messe von Okazh spricht: »Mais comment con-
cevoir que des hommes dont les plaies etaient toujours saignantes,
qui avaient toujours des vengeances ä exercer, des vengeances ä
redouter , pussent ä une' epoque fixe imposer silence ä leurs hai-
nes, au point de s’asseoir tranquillement aupres d’un ennemi mor-
te I ? Comment le brave qui redemandait le sang d’un pere, d’un
frere ou d’un fils, selon la phraseologie du desert et de la bible,
qui depuis longtems peut etre poursuivait en vain le meurtrier,
pouvait il le reeontrer, l’aborder pacifiquement ä Ouqazh, et faire
assaut de cadences et de rimes avec celui dont la seule presence
l’accusait d’impuissance ou de lächete, avec celui qu’il devait tuer,
sous peine d’infämie, apres l’expiration de la treve? Enfin com»
ment pouvait i! ecouter un panegyrique oü l’on celebrait la gloire
acquise ä ses depens, et soütenir le feu de mille regards et faire
bonne contenance ? Est ce que les arabes n’ovaient plus de sang
dans les veines pendant la duree de la foire?
Ces questions si embarrassantes, et que mos lecteurs peut
etre, de quelque penetrati'on. que la nature les ait doues , regar-
deront corame insolubles, — ces questions furent resolues dans le
paganisme arabe de la maniere la plus simple et la plus elegante.
A la foire d’Oukazb les preux etoient masques.
Nachdem er nun Vieles über die Beschaffenheit der Helme,
Panzer und Masken oder Schleier der Beduinea sagt, kehrt er
zur Messe mit folgenden Worten zurück: »Ce fut dans ce con-
gres des poetes aarabes (et -presque tous les guerriers etaient
poetes ä l’epoque dont je m’occupe) que s’opera la fusion des
dialectes de l’Arabie en une langue magique, la langüe du Hidjäz,
dont Mahomet se servit pour bouleverser le monde; car le triom-
phe de Mahomet n’est autre chose que le triomphe de la parole.
En mettant la foire d’Ouqazh au ban de 1’islamisine, Mahomet
aneantit le parlement de l’Arabie, et frappa au coeur cette sneiete
unique de tribus, qui ä travers les guerres les plus acharnees, n’ou-
bliaient jamais ieur commune origine, et vcoaient tous les ans au
rendez vous national pour y gouter les joies exquises du suffrage
universel. Depuis lors les traditions appelees riivdyäL furent rem-
placees pär la tradition nommee haclilh, qui se rapporte ä un
seul homme. Mahomet.