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https://doi.org/10.11588/diglit.45634#0053
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Chapitre XIX. w^WW_
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ean Bethune prit son inscription à l’université catholique de
Louvain, le 29 septembre 1837.
Cette inscription fut renouvelée jusqu’en 1841 ; d’abord pour
les cours de philosophie et, les deux dernières années, dans la
faculté de droit. A cette époque, celui de philosophie com-
prenait aussi l’enseignement des mathématiques. Les cahiers de
notes prises par Jean Bethune à ces divers cours,ont été conservés dans la famille ;
ils témoignent à la fois de son assiduité et de sa méthode dans l'étude.
Le jeune étudiant arriva à Louvain dans les premiers jours d’octobre. La
prévoyance paternelle avait préparé son entrée au collège du pape Adrien VI. Non
seulement, il y trouvait le gîte et le couvert, mais des recommandations particu-
lièrement instantes lui assuraient auprès du directeur, l’abbé David (T), homme de
grand mérite et dont le souvenir est resté en honneur à Louvain, un accueil et des
soins particuliers. Jean arrivait plus chaudement recommandé encore à son cousin,
l’abbé Malou, alors professeur à l’université et qui, plus tard, devait faire grande
figure dans l’épiscopat belge (2).
L’abbé Malou accepta volontiers la tâche de surveiller et de diriger les études
de son jeune parent ; il fit plus en assumant bientôt sa direction spirituelle et, chaque
semaine, il se rendait à la pédagogie pour recevoir ses confidences.
A peine âgé de seize ans, l’adolescent quittait pour la première fois le toit
paternel. C’est un moment qui marque dans la vie et, dans notre étude de l’homme
intime, il importe de poursuivre l’épanouissement de cette âme et de connaître les
sentiments de l’étudiant, qui allait aborder une nouvelle phase de son existence. Il
n’est pas difficile d’en suivre les développements, la correspondance avec sa famille
nous étant parvenue à peu près complète.
Jean prit possession de son modeste appartement, au collège du pape, et il le
t. Jean-Baptiste David, chanoine de la métropole de Malines, membre de l’Académie Royale, cultivait avec
prédilection les lettres flamandes et l’histoire nationale. On lui doit une histoire de Belgique ( Vaderlandsche
Geschiedenis), récemment rééditée en dix volumes.
2. L’abbé Malou fut nommé évêque de Bruges le n décembre 1848 ; il décéda en cette ville le 23 mars 1864.
Voir la notice consacrée à ce prélat dans la Biographie nationale, t. XIII, pp. 253-258.
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Louvain, le 29 septembre 1837.
Cette inscription fut renouvelée jusqu’en 1841 ; d’abord pour
les cours de philosophie et, les deux dernières années, dans la
faculté de droit. A cette époque, celui de philosophie com-
prenait aussi l’enseignement des mathématiques. Les cahiers de
notes prises par Jean Bethune à ces divers cours,ont été conservés dans la famille ;
ils témoignent à la fois de son assiduité et de sa méthode dans l'étude.
Le jeune étudiant arriva à Louvain dans les premiers jours d’octobre. La
prévoyance paternelle avait préparé son entrée au collège du pape Adrien VI. Non
seulement, il y trouvait le gîte et le couvert, mais des recommandations particu-
lièrement instantes lui assuraient auprès du directeur, l’abbé David (T), homme de
grand mérite et dont le souvenir est resté en honneur à Louvain, un accueil et des
soins particuliers. Jean arrivait plus chaudement recommandé encore à son cousin,
l’abbé Malou, alors professeur à l’université et qui, plus tard, devait faire grande
figure dans l’épiscopat belge (2).
L’abbé Malou accepta volontiers la tâche de surveiller et de diriger les études
de son jeune parent ; il fit plus en assumant bientôt sa direction spirituelle et, chaque
semaine, il se rendait à la pédagogie pour recevoir ses confidences.
A peine âgé de seize ans, l’adolescent quittait pour la première fois le toit
paternel. C’est un moment qui marque dans la vie et, dans notre étude de l’homme
intime, il importe de poursuivre l’épanouissement de cette âme et de connaître les
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Jean prit possession de son modeste appartement, au collège du pape, et il le
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2. L’abbé Malou fut nommé évêque de Bruges le n décembre 1848 ; il décéda en cette ville le 23 mars 1864.
Voir la notice consacrée à ce prélat dans la Biographie nationale, t. XIII, pp. 253-258.