Histoire de l'esprit humain ou mémoires secrets et universels de la république des lettres (3.1765)

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geniesou les Demons, les ames humaines &c.
seroient tous eternels, qu’ils ne rerourne-
roient jamais dans le premier £tat, dont ils
avoient 0te tir£s, & que teile £toit la volonte
de Dieu. „Ma puissance, fait-il dire d la
„Diuinite qui parle aux Etrej quelle ment de
vcreer, peut plus pour votre conservation,
„que votre soible nature pour votre destruc-
3,tion; je vous garantirai ^ternellentent de
„la mort & de la deitruHion 3σ.
II n’est pas etonnant que Dieu, selon le
Systeme des Platoniciens, asiurät au Monde
une erernit6 future, puisque ce Monde etoit
Dieu lui m£me, & form 6, ainli que le di·
soit Platon, d'une Subßance que Dieu poußa
hors de f'on Sein. Or eut - il convenu
que Dieu eut laissd perir son fils, & qu’a-
pr£s avoir eu tant de peine ä lui donner sa
forme
3< llscc vos qui Deorum satu orti eftis, attendite :
quoruni operum ego parens efteftor sum, qute per me
fafla sunt indisolubilia , quantuni quidein voluero.
Quamquam omne colligatum solvi potest: sed haud
quaquam boni est, ratione vinäum veile dissolvere, id-
circo, quoniani orti estis, itnmortales quidetn else & in-
distolubiles non potestis: neutiquam tarnen dissblvemini
neque vos ulla mortis fata peritnent , nec fraus valen-
tior quam consilium meiun quod majus est vinculuin ad