Histoire de l'esprit humain ou mémoires secrets et universels de la république des lettres (3.1765)

DE L’ESPRIT HUMAIN. 217
„prises par la raison ; & parmi ces choses
„on doit metttre principalement ce que la
„Religion nous apprend des biens spirituels
„& eternels aprös la morr. Car il y a dans
„ces biens eternels plusieurs choses qui ex-
„cedent la porige de la raison humai ne,
II n’y arien de iiclair que ce que dit St. Tho-
mas. Or la doörine de St. Thomas est celle
de l’Eglise. Montagne adoncpudire, que sans
la revelation la nature de Tarne nous seroit in-
con-
3 Dieu: ce ne sont donc pas biens a nous. L’offen-
ser & en erre offense sont egalement temoignzges d’im-
becillite; c’est donc folie de craindre Dieu. Dieu est
bon par sa nature, rhonime par son industrie ; qui est
plus? La Sageß'e divine , & Thurnaine Sagesse, n’ont
autre distinöion , sinon que celle -13 est eternelle : or
la duree n’est aucune acceiüon ä la SagelTe; parquoi
nous voili compagnons. Nous avons vie, raison, & li-
berte, estimons la bonte, la charite & la justice: ces
qualites sont donc en lui; somme, le bätiment & les
debatiment, les conditions de la divinite se forgent par
l’homme selon la relation 3 soi; quel patron & quel
modele! Etirons, elevons & grossissons les qualites hu-
inaines tant qu’il nous plaira. Ensse-toi, pauvrc hornme,
& encors, & encore,
. , . . Non si te ruperis, inquip
Mwtstgnt, ibid. pag. 240.

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