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Histoire de l'esprit humain ou mémoires secrets et universels de la république des lettres — 8.1767

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Lettre Vingt et Unième sur les Poetes Grecs
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§. I
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https://doi.org/10.11588/diglit.44872#0023
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DE L’ESPRIT HUMAIN. 17
judicieux, qui ont cherch£ a ravaller la
gloire
appartenoient pas. Qui doute, puisqu’Aristote laißa plu»
sieurs vers inutiles ou defeftueux dans Homere, qu’Ari-
starque, apres les avoir otes n’ait pu en laisser plusieurs
autres, qui n’avoient que le defaut d’etre une simple
repetition mot ä mot, de ceux qui les precedoient.
Aristarque a peut - etre craint qu’on ne lui imputät d’a-
voir trop retranche de choses dans Homere ; malgre la
reserve, dont il a use, Plutarque a condamne sa trop
grande rigueur.
Comment eit-il possible qu’Homere soit l’auteur de
tant de vers repetes mot ä mot? Plutarque a observe
judicieusement, que ce poete condamnoit seve.rement les
repetitions. „Entre les choses singulieres qu’on dit du
„prince des poetes; cela est tres - verkable, qu’Homere
„est seul au monde, qui n’a jamais soule ni degoutS
„les hommes, & se monstrant toujours aux ledeurs
„tour autre, & ssorislänt toujours en nouvelle grace.
„Aussi a -1 - il' bien montre combien il craignoit & fuyoit
„ce degout & cette facherie qui suit de pres toute Ion·»
„gue trainee de paroles, en ce que lui-meine ecrit:
„Ce qu’on a clairement dit
„ER odieux, quand puis on le redit.
„Voilä pourqüoi il mene les auditeurs d’un conte ä un
„autre, & par la nouveaute empeche que les Oreilles
„ne se laisent en sa soulant d’ouir la meine chose”.
Plutarque du trop parier, Chap. K. Je me sers de la tra·
dustiou d'Amiot.
Je ne pense pas qu’on puisTe rien ajoüter ä ce que
dit Plutarque, pour sortifier l’Opinion de ceux qui
pensent, que les longues repetitions qu’on trouve dans
Tom. VIII. B
 
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