IIO
H IS ΤΟ Π E
de Theocrite & deBion son maitre. II faut
donc, que Moschus & Theocrire n’ayent
pas ete la meme personne, cela eit Evident.
E S C Η I L E.
$. VIII.
Sschile £toit sorti d’une des plus illuflres
familles de l’AEtique il £roit homme de
lettres
Le bon homme riant, & secöuant la tete,
Lui dit: Ne chasse plus; laisse en paix cette bete;
Crois moi: cesse de suivre un oiseau dangereux,
C’est un traitre animal, fuis loin, fuis, trop heureux
Si tu peux fuir toiijours, & jamais ne le prendre
Mais lorsque tu seras dans un äge moins tendre,
Cet oiseau, qui te fuit, & qui sans s’arreter.
Saute de Branche en branche, & cherche ä t’eviter,
De lui meme -suivant sa pente accoutumee,
Viendra se reposer sür ta tete enssammee.
Ni us finirons cct article par la traduflion des vers,
que nous avons cites de Moschus sür la mort de Bion,
ainsi que nous l’avons deja dit.
Un funeste poison a couie dans tes veines
Ce poison a donc pu'de ta bouche approcher:
Comment sans s’adoucir a -1 - il pü la toucher ?
Et quel tigre barbare, aiTez rempli de rage,
Pour oser, t’appreter, ou t’offrir ce breuvage,
Insensible aux döuceurs d’un munnure touchant
A pii se derober aux charmes de ton chant?
Commencez ä gemir, Muses Siciliennes.
Tous onc de leur fureur paye les justes peines
H IS ΤΟ Π E
de Theocrite & deBion son maitre. II faut
donc, que Moschus & Theocrire n’ayent
pas ete la meme personne, cela eit Evident.
E S C Η I L E.
$. VIII.
Sschile £toit sorti d’une des plus illuflres
familles de l’AEtique il £roit homme de
lettres
Le bon homme riant, & secöuant la tete,
Lui dit: Ne chasse plus; laisse en paix cette bete;
Crois moi: cesse de suivre un oiseau dangereux,
C’est un traitre animal, fuis loin, fuis, trop heureux
Si tu peux fuir toiijours, & jamais ne le prendre
Mais lorsque tu seras dans un äge moins tendre,
Cet oiseau, qui te fuit, & qui sans s’arreter.
Saute de Branche en branche, & cherche ä t’eviter,
De lui meme -suivant sa pente accoutumee,
Viendra se reposer sür ta tete enssammee.
Ni us finirons cct article par la traduflion des vers,
que nous avons cites de Moschus sür la mort de Bion,
ainsi que nous l’avons deja dit.
Un funeste poison a couie dans tes veines
Ce poison a donc pu'de ta bouche approcher:
Comment sans s’adoucir a -1 - il pü la toucher ?
Et quel tigre barbare, aiTez rempli de rage,
Pour oser, t’appreter, ou t’offrir ce breuvage,
Insensible aux döuceurs d’un munnure touchant
A pii se derober aux charmes de ton chant?
Commencez ä gemir, Muses Siciliennes.
Tous onc de leur fureur paye les justes peines