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https://doi.org/10.11588/diglit.4796#0530
504 ARCHITECTURE POLYCHROME
Dans ces différents pays, des couleurs ont été trouvées sur presque
toutes les matières susceptibles d'en recevoir : le bois, les terres se-
cbées au soleil ou cuites au feu, la pierre et le marbre, ces primi-
tifs et principaux matériaux employés en tout temps à l'érection
des édifices et à l'exécution des sculptures, portaient des traces de
coloration.
Quant aux auteurs, c'est surtout dans Vitruve et dans Pline qu'est
décrit d'une manière spéciale et détaillée ce que la littérature scien-
tifique des anciens offre de moins incomplet sur les procédés pra-
tiques de la peinture en usage chez les Grecs et les Romains. Néan-
moins, il est notoire que les études circonscrites dans ces écrits, et
faites par les archéologues et les artistes les plus consciencieux et
les plus persévérants, n'ont amené aucune solution satisfaisante,
c'est-à-dire aucun résultat matériel qui puisse faire admettre
que les essais tentés aient offert les qualités que devaient pos-
séder les œuvres des grands peintres parvenus à l'apogée de la re-
nommée , non plus que celles des peintures d'Herculanum et de
Pompéi, qui, sans être les produits directs ni d'artistes célèbres
ni d'époques prédominantes dans les arts, ne sont pas moins des
œuvres remarquables empreintes encore du génie des premiers, et
de l'influence des principes dominants dans ces dernières époques.
En effet, les difficultés qui subsistent à trouver dans les textes
seuls les errements nécessaires pour nous éclairer dans les études
archéologiques sur la forme, la construction et la décoration des
monuments en vue des préceptes d'art des anciens ; ces difficultés
sont plus nombreuses encore quand il s'agit d'y puiser la con-
naissance certaine des procédés techniques de leur peinture. Ceux-
ci , très-compliqués en eux-mêmes, et qu'il serait en tout temps
presque impossible de faire connaître par une simple description,
quand les termes n'en offriraient aucune équivoque, et qu'elle serait
due à des hommes pratiques chez qui l'absence de clarté ne pour-
rait être causée par le manque de lumière, sont d'autant moins
Dans ces différents pays, des couleurs ont été trouvées sur presque
toutes les matières susceptibles d'en recevoir : le bois, les terres se-
cbées au soleil ou cuites au feu, la pierre et le marbre, ces primi-
tifs et principaux matériaux employés en tout temps à l'érection
des édifices et à l'exécution des sculptures, portaient des traces de
coloration.
Quant aux auteurs, c'est surtout dans Vitruve et dans Pline qu'est
décrit d'une manière spéciale et détaillée ce que la littérature scien-
tifique des anciens offre de moins incomplet sur les procédés pra-
tiques de la peinture en usage chez les Grecs et les Romains. Néan-
moins, il est notoire que les études circonscrites dans ces écrits, et
faites par les archéologues et les artistes les plus consciencieux et
les plus persévérants, n'ont amené aucune solution satisfaisante,
c'est-à-dire aucun résultat matériel qui puisse faire admettre
que les essais tentés aient offert les qualités que devaient pos-
séder les œuvres des grands peintres parvenus à l'apogée de la re-
nommée , non plus que celles des peintures d'Herculanum et de
Pompéi, qui, sans être les produits directs ni d'artistes célèbres
ni d'époques prédominantes dans les arts, ne sont pas moins des
œuvres remarquables empreintes encore du génie des premiers, et
de l'influence des principes dominants dans ces dernières époques.
En effet, les difficultés qui subsistent à trouver dans les textes
seuls les errements nécessaires pour nous éclairer dans les études
archéologiques sur la forme, la construction et la décoration des
monuments en vue des préceptes d'art des anciens ; ces difficultés
sont plus nombreuses encore quand il s'agit d'y puiser la con-
naissance certaine des procédés techniques de leur peinture. Ceux-
ci , très-compliqués en eux-mêmes, et qu'il serait en tout temps
presque impossible de faire connaître par une simple description,
quand les termes n'en offriraient aucune équivoque, et qu'elle serait
due à des hommes pratiques chez qui l'absence de clarté ne pour-
rait être causée par le manque de lumière, sont d'autant moins