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Hittorff, Jacques Ignace
Restitution du temple d'Empédocle à Sélinonte, ou l'architecture polychrôme chez les Grecs (Band 1) — Paris, 1851

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https://doi.org/10.11588/diglit.4796#0779
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CHEZ LES G «ECS. 753

Le système de la coloration des édifices d'origine hellénique
étant resté caché pendant des siècles aux yeux des savants et des
artistes, j'ai voulu exprimer ce fait : que les recherches contenues
dans mon ouvrage avaient tiré le voile qui cachait pour tous , il
y a un quart de siècle, et qui ne saurait plus couvrir pour per-
sonne aujourd'hui, l'existence de l'architecture polychrome chez les
Grecs. Mais, au lieu du trône de Proserpine qui, sur le vase, oc-
cupe le centre du portique, c'est l'intéressante peinture, emprun-
tée à une hydrie étrusque, à qui j'ai donné cette place (1). Elle
représente un tombeau de caractère grec, élevé sur quatre gra-
dins : au devant, un jeune homme est dans l'action de peindre
les ornements des moulures qui couronnent ce monument funèbre.
Rien ne pouvait mieux confirmer et l'usage d'embellir de peintures
les édifices de tout genre, et l'inépuisable source de précieux docu-
ments conservés sur les vases peints. Aux deux côtés de ce tombeau
sont deux stèles sur lesquelles j'ai retracé plusieurs extraits d'ins-
criptions trouvées à Athènes , et qui ont rapport à la peinture à

bras l'architrave du temple de Jupiter à Agrigente, sont des exemples qui appartien-
nent à de belles époques Je l'art, et qui montrent l'influence d'idées semblables.
(1) Gerhard, Festgedanken an Winckclmann, PL II. Quoique mon dessin soit
un calque exact de cette planche, j'ai dû, pour mon objet, substituer, aux deux
tons du vase, le noir et la couleur terre cuite, la coloration probable du tombeau et de
ses ornements, comme la carnation du jeune homme; j'ai dû indiquer de même les
ombres des moulures, celle que porte sur le monument la figure, et celles néces-
saires pour la modeler. Du reste, ces couleurs font mieux voir que ce n'est pas un
style recourbé, comme le croit M. Gerhard, que tient à la main le jeune homme,
mais bien un pinceau droit. La partie courbe, cause de l'erreur de ce savant, n'est
autre que le commencement supérieur et arrondi de l'ornement pareil à ceux déjà
tracés. J'entends ici par tracés, non pas gravés ou creusés dans la pierre ou le marbre,
opération dont on voit les vestiges sur beaucoup de fragments, et pour laquelle il
aurait nécessairement fallu que l'artiste tînt, au lieu du style, un ciseau dans la main
gauche et un marteau dans la main droite, mais dessinés en couleur, au moyen d un
pinceau, avec un seul ton, pour servir de guide indispensable dans 1 application
ultérieure des couleurs. La pose du bras gauche, qui fait voir que l'avant-bras est
élevé pour tenir la palette chargée de couleurs, confirme cette conjecture.

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