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Hittorff, Jacques Ignace
Restitution du temple d'Empédocle à Sélinonte, ou l'architecture polychrôme chez les Grecs (Band 1) — Paris, 1851

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https://doi.org/10.11588/diglit.4796#0867
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CORRECTIONS ET ADDITIONS. 841

m'est permis de dire que les consciencieuses études et la restauration au
même monument faites par le collaborateur de M. Titeux, M. Chaudet, ont
convaincu ce dernier i° que le soin avec lequel les surfaces des murs de
la Pinacothèque sont taillées ne peut faire admettre que ces surfaces du-
rent être abattues; qu'il n'y aurait pour les terminer, si le marbre avait dû
rester apparent, qu'à leur donner la dernière façon du poli; 2° que les
joints taillés à angles obtus n'existent pas comme système général de
construction, mais dans quelques portions d'assises seulement, sur la pa-
roi où se trouve la porte. M. Chaudet fonde aussi sa conviction sur les
faces intérieures des murs latéraux des Propylées proprement dits, où les
bandes renfoncées (désignées par M. Rangabé sous le nom de mou-
lures rentrantes et lisses, larges de ora,o5) et les tables saillantes existent
comme dans la Pinacothèque. Selon M. Chaudet, la nécessité d'abattre
ces tables ne saurait se concilier avec la taille préparatoire qu'on y ob-
serve, ni avec l'absence absolue des joints à angle obtus, ni enfin avec
les faces des architraves doriques, au droit des chapiteaux des antes.
Du reste, d'accord en cela avec MM. Rangabé et Burnouf, M. Chau-
det dit n'avoir pu trouver non plus aucune trace de clous dans la Pi-
nacothèque, et confirme par conséquent la certitude qu'il n'a pu y
avoir eu des panneaux peints fixés aux parois des murs. L'opinion de
M. Chaudet relativement aux parois des Propylées et de la Pinacothèque,
qui concorde avec les notions de M. Rangabé, vient donc à l'appui de la
mienne. En effet, s'il faut admettre que ces parois devaient être conser-
vées dans l'état où elles sont encore actuellement, et si cet état, comme
je l'ai expérimenté, est parfaitement convenable pour l'application de la
peinture à l'encaustique, cette peinture a pu et a dû y être employée. Les
bandes polies, envisagées alors comme un encadrement général, soit
qu'elles restassent sans couleur ou qu'elles fussent décorées d'un ton uni-
colore ou d'ornements colorés, étaient même, dans ce cas, parfaitement
motivées. D'ailleurs, comment supposer que, sans nécessité aucune, l'ar-
chitecte des Propylées eut, avec des frais énormes et en pure perte, fait
tailler des surfaces de marbres d'environ 5oo mètres carrés, lesquelles, si
on avait eu l'idée de les abattre ensuite, auraient pu rester brutes, ou à
peu près ? Comment admettre, lorsqu'on connaît la description détaillée des
compositions qui existaient dans la Pinacothèque, et lorsque enfin Pau-
sanias désigne ce bâtiment en disant : à gauche des Propylées est un petit
édifice ayant des peintures; comment admettre, dis-je, sans récuser des
notions si formelles, que ces peintures, selon moi murales, et, selon
M. Burnouf, mobiles, n'étaient ni exécutées ni exposées sur les murs de cet
édifice? Cette conclusion , qui résulte du raisonnement de ce savant, force-
rait en outre d'admettre l'absence de tout moyen d'exposer d'une manière
convenable et usuelle des peintures dans un édifice auquel les modernes

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