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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0018
xvm PRÉFACE.
Vers le milieu du XVIIIe siècle deux Anglais, Stuart et Bevett, qui
étudièrent ensemble à Rome, résolurent de parcourir la Grèce et
d'y chercher les trésors artistiques qu'elle devait renfermer. Ils
purent réaliser ce projet et leur publication des monuments d'Athènes
et d'autres villes de la Grèce ouvrit aux savants et aux artistes un
nouveau monde (1). Elle excita une vive admiration, fut traduite en
Allemagne, en France, et les Anglais donnèrent à Stuart le glorieux
surnom d'Athénien.
D'autres ouvrages sur les monuments de la Grèce parurent depuis
en Angleterre et dans toute l'Europe les artistes, les archéologues
animés de l'amour de l'antiquité, cherchèrent à augmenter les con-
naissances qu'on avait déjà de l'architecture des Hellènes : on savait
qu'en dehors de la Grèce ils avaient fondé en Asie Mineure, dans
la Grande-Grèce et en Sicile de magnifiques cités où s'élevaient de
nombreux monuments, comparables à ceux de la mère patrie, les
surpassant quelquefois en importance. On voulut les retrouver et
bientôt se relevèrent de leurs ruines et avec tout leur éclat les
gracieux édifices de l'Ionie, les imposants temples de Paestum.
Plus tard, à la fin du siècle dernier et au commencement du
nôtre, à l'heureuse époque où les artistes tentèrent de substituer
l'étude au caprice dans l'ordonnance de leurs œuvres et d'imiter en
les raisonnant des formes longtemps copiées sans réflexion, quand
(1) L'ouvrage intitulé : Les Ruines des plus beaux monuments d'Athènes, par Le Roy,
Paris, 1758, ne manque pas de mérite si l'on, songe à l'époque où il parut, au peu de
temps que l'auteur put consacrer au relevé des monuments athéniens et à la hâte avec
laquelle il édita son ouvrage qui renferme des considérations parfois remarquables sur
l'architecture. Mais il a perdu presque tout son intérêt depuis la publication par Stuart
et Revett des Antiquités d'Athènes, qui datent, le 1er volume de 1762, le 2° de 4788,
le 3° de 4794, le 4e et dernier de 4816.
Vers le milieu du XVIIIe siècle deux Anglais, Stuart et Bevett, qui
étudièrent ensemble à Rome, résolurent de parcourir la Grèce et
d'y chercher les trésors artistiques qu'elle devait renfermer. Ils
purent réaliser ce projet et leur publication des monuments d'Athènes
et d'autres villes de la Grèce ouvrit aux savants et aux artistes un
nouveau monde (1). Elle excita une vive admiration, fut traduite en
Allemagne, en France, et les Anglais donnèrent à Stuart le glorieux
surnom d'Athénien.
D'autres ouvrages sur les monuments de la Grèce parurent depuis
en Angleterre et dans toute l'Europe les artistes, les archéologues
animés de l'amour de l'antiquité, cherchèrent à augmenter les con-
naissances qu'on avait déjà de l'architecture des Hellènes : on savait
qu'en dehors de la Grèce ils avaient fondé en Asie Mineure, dans
la Grande-Grèce et en Sicile de magnifiques cités où s'élevaient de
nombreux monuments, comparables à ceux de la mère patrie, les
surpassant quelquefois en importance. On voulut les retrouver et
bientôt se relevèrent de leurs ruines et avec tout leur éclat les
gracieux édifices de l'Ionie, les imposants temples de Paestum.
Plus tard, à la fin du siècle dernier et au commencement du
nôtre, à l'heureuse époque où les artistes tentèrent de substituer
l'étude au caprice dans l'ordonnance de leurs œuvres et d'imiter en
les raisonnant des formes longtemps copiées sans réflexion, quand
(1) L'ouvrage intitulé : Les Ruines des plus beaux monuments d'Athènes, par Le Roy,
Paris, 1758, ne manque pas de mérite si l'on, songe à l'époque où il parut, au peu de
temps que l'auteur put consacrer au relevé des monuments athéniens et à la hâte avec
laquelle il édita son ouvrage qui renferme des considérations parfois remarquables sur
l'architecture. Mais il a perdu presque tout son intérêt depuis la publication par Stuart
et Revett des Antiquités d'Athènes, qui datent, le 1er volume de 1762, le 2° de 4788,
le 3° de 4794, le 4e et dernier de 4816.