PRÉFACE. xix
les profondes recherches, indispensables aux travaux de l'architecte
et de l'archéologue, commencèrent à prévaloir, alors seulement on
pensa aux monuments élevés en Sicile à l'époque de son antique
splendeur.
Les anciens comme les modernes avaient signalé leurs impor-
tantes ruines à l'admiration de tous. Parmi les essais destinés à les
faire connaître, on ne saurait mentionner les publications du père
Pancrazio, de l'ingénieur Pigonati, d'autres auteurs siciliens et
môme du savant d'Orville. Ces ouvrages trop imparfaits ne don-
nent aucune idée des monuments de cette île et restèrent généra-
lement inconnus. Mais il faut citer Le Voyage pittoresque de Naples
et de Sicile, par l'abbé de Saint-Nom, qui remonte à 1781 (1), Le
Voyage pittoresque des isles de Sicile, de Lipari et de Malte, par
J. Houel, qui parut en 1782 (2), et The Antiquities of Magna
Graecia, publiées par W. Wifkins, Cambridge 1807. Les deux pre-
mières de ces publications, où domine l'élément pittoresque, ne
comportaient pas une représentation rigoureusement fidèle des dé-
tails d'architecture; elles offrent néanmoins un intérêt assez grand ;
leurs gravures et les textes qui les accompagnent devaient éveiller
vivement l'attention sur les antiquités siciliennes. L'ouvrage publié
par l'architecte anglais, consacré uniquement aux édifices anciens,
répandit par ses inexactes reproductions des idées tout à fait erro-
nées sur le caractère et les proportions des monuments qu'il a repré-
sentés. Les édifices de l'Attique et de l'Ionie appartiennent aux plus
(I) Les deux derniers volumes de ces ouvrages, le quatrième et le cinquième, ont paru
en 1786 et 1787.
(î) Houel arriva à Palerme en mars 1776; il publia le premier volume de son ouvrage
en 1782, le quatrième et dernier en 1787.
les profondes recherches, indispensables aux travaux de l'architecte
et de l'archéologue, commencèrent à prévaloir, alors seulement on
pensa aux monuments élevés en Sicile à l'époque de son antique
splendeur.
Les anciens comme les modernes avaient signalé leurs impor-
tantes ruines à l'admiration de tous. Parmi les essais destinés à les
faire connaître, on ne saurait mentionner les publications du père
Pancrazio, de l'ingénieur Pigonati, d'autres auteurs siciliens et
môme du savant d'Orville. Ces ouvrages trop imparfaits ne don-
nent aucune idée des monuments de cette île et restèrent généra-
lement inconnus. Mais il faut citer Le Voyage pittoresque de Naples
et de Sicile, par l'abbé de Saint-Nom, qui remonte à 1781 (1), Le
Voyage pittoresque des isles de Sicile, de Lipari et de Malte, par
J. Houel, qui parut en 1782 (2), et The Antiquities of Magna
Graecia, publiées par W. Wifkins, Cambridge 1807. Les deux pre-
mières de ces publications, où domine l'élément pittoresque, ne
comportaient pas une représentation rigoureusement fidèle des dé-
tails d'architecture; elles offrent néanmoins un intérêt assez grand ;
leurs gravures et les textes qui les accompagnent devaient éveiller
vivement l'attention sur les antiquités siciliennes. L'ouvrage publié
par l'architecte anglais, consacré uniquement aux édifices anciens,
répandit par ses inexactes reproductions des idées tout à fait erro-
nées sur le caractère et les proportions des monuments qu'il a repré-
sentés. Les édifices de l'Attique et de l'Ionie appartiennent aux plus
(I) Les deux derniers volumes de ces ouvrages, le quatrième et le cinquième, ont paru
en 1786 et 1787.
(î) Houel arriva à Palerme en mars 1776; il publia le premier volume de son ouvrage
en 1782, le quatrième et dernier en 1787.