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https://doi.org/10.11588/diglit.33465#0054
HISTOIRE DE LA NATION ÉGYPTIENNE
la colonisation grecque et se serait résolu à donner la prépondérance à rélément
macédono-grec. Cette évolution se marquerait nettement dans l'histoire du culte de
Sarapis^ purement égyptien à l'origine, heilénisé seulement vers 286, quand, selon
saint Jérôme^ Sarapis fait son apparition à Alexandrie. Les preuves qu'invoque cette
intéressante théorie ne sont malheureusement pas des plus rigoureuses. Nous
ignorons trop de dates capitales, celle de 1a fondation de Ptolémaïs, par exemple^
ceüe aussi de l'apparition du culte grec de Sarapis, car 1a date donnée par les
chronographes peut s'appliquer uniquement à l'installation de 1a statue dans 1e
temple et les documents sur l'histoire intérieure de l'Egypte à cette époque
manquent presque totalement. Le fait que les monopoles ne semblent pas avoir
été rétablis avant 1e règne suivant révèle une certaine constance dans les principes,
ce serait donc plutôt au second Ptolémée que l'on serait tenté d'attribuer une nou-
velle orientation. Si^ sous Ptolémée Sôter des changements se sontproduits, comme
il est vraisemblable, il n'est pas probable qu'ils aient été ni profonds ni décisifs.
Ptolémée ne pouvait rien sans l'hellénisme; il était obligé de ménager ses sujets
indigènes. Ces deux nécessités ont dû s'imposer à son bon sens durant tout 1e cours
de son gouvernement et de son règne, ni plus, ni moins.
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la colonisation grecque et se serait résolu à donner la prépondérance à rélément
macédono-grec. Cette évolution se marquerait nettement dans l'histoire du culte de
Sarapis^ purement égyptien à l'origine, heilénisé seulement vers 286, quand, selon
saint Jérôme^ Sarapis fait son apparition à Alexandrie. Les preuves qu'invoque cette
intéressante théorie ne sont malheureusement pas des plus rigoureuses. Nous
ignorons trop de dates capitales, celle de 1a fondation de Ptolémaïs, par exemple^
ceüe aussi de l'apparition du culte grec de Sarapis, car 1a date donnée par les
chronographes peut s'appliquer uniquement à l'installation de 1a statue dans 1e
temple et les documents sur l'histoire intérieure de l'Egypte à cette époque
manquent presque totalement. Le fait que les monopoles ne semblent pas avoir
été rétablis avant 1e règne suivant révèle une certaine constance dans les principes,
ce serait donc plutôt au second Ptolémée que l'on serait tenté d'attribuer une nou-
velle orientation. Si^ sous Ptolémée Sôter des changements se sontproduits, comme
il est vraisemblable, il n'est pas probable qu'ils aient été ni profonds ni décisifs.
Ptolémée ne pouvait rien sans l'hellénisme; il était obligé de ménager ses sujets
indigènes. Ces deux nécessités ont dû s'imposer à son bon sens durant tout 1e cours
de son gouvernement et de son règne, ni plus, ni moins.
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