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Hulin de Loo, Georges
Heures de Milan: troisième partie des Très-Belles Heures de Notre-Dame enluminées par les peintres de Jean de France, Duc de Berry et par ceux du Duc Guillaume de Bavière ...; vingt-huit feuillets historiés reproduits d'après les originaux de la Biblioteca Trivulziana a Milan — Bruxelles [u.a.], 1911

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https://doi.org/10.11588/diglit.42561#0015
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traiter la matière à fond dans le cadre étroit de ces pages. Déjà j’en
exposai les résultats généraux dans une communication faite en août 1908
au Congrès des historiens, à Berlin, et je me propose d’y consacrer
ultérieurement un ouvrage spécial. On ne trouvera donc ici à ce sujet que
quelques indications incomplètes. S’il fallait mettre par écrit tous les
rapprochements et toutes les distinctions de détail, toutes les comparaisons
sous tous les rapports, toutes les analyses et toutes les déductions faites
au cours de ces huit années, et qui toutes ont contribué à fonder les
convictions brièvement énoncées ci-dessous, il faudrait des volumes.
La recherche des origines de l’art eyckien m’obligea à remonter à
l’époque de la formation de ses auteurs, à la fin du xive siècle. Cette fois,
ce n’était plus dans les musées et les galeries qu’il fallait chercher les
documents, mais bien surtout dans les manuscrits historiés. — Pour moi,
c’était un terrain tout nouveau, vrai terrain de fouilles, infiniment plus
pénible à étudier, car d’un coup d’œil on aperçoit dans une galerie où se
trouve le panneau qui mérite notre attention ; — dans une bibliothèque,
au contraire, on ne voit le contenu d’un livre qu’après l’avoir ouvert.
Peut-être une preuve décisive longuement poursuivie se trouve-t-elle à
quelques pas de nous ; il y a des livres qui restent fermés : c’est ainsi que
les Heures de Turin avaient conservé toute la fleur de leur séculaire
jeunesse.
Disposant pour ces recherches de loisirs limités, j’eus besoin de
plusieurs années pour acquérir une connaissance à peu près suffisante,
bien que fort incomplète encore, de la peinture du temps du duc
de Berry. Je conçus alors le projet de faire reproduire et de publier les
Heures de Milan, projet que je pus réaliser grâce à la bienveillante
autorisation du prince Trivulzio, leur heureux et éclairé propriétaire.
C’est surtout depuis que j’ai été en possession de bonnes photo-
graphies que j’ai pu faire, au sujet de la partie la plus ancienne de
l’illustration du volume, celle qui fut exécutée pour le duc de Berry, des
comparaisons rigoureuses et décisives. Il en sortit des renseignements
inespérés relativement à l’histoire des Très Belles Heures et aux artistes
qui y collaborèrent.
Une fois de plus se vérifia la maxime qu’il ne faut pas trop espérer
des textes écrits. Il y a, surtout en France, trop d’historiens d’art qui en
 
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