sait que dans le tableau des Saintes Femmes au tombeau du Christ, de la collection
de Sir Frédéric Cook, à Richmond, le temple de Jérusalem est représenté sous
la forme, relativement exacte, de la mosquée d’Omar. Il n’en est pas ainsi dans
le Baiser de Judas (pl. XV de Turin), où se voit, il est vrai, une grande con-
struction polygonale, à coupole, mais d’une forme toute fantaisiste, telle qu’on
pouvait se la figurer d’après des récits oraux librement visualisés.
Rappelons, à ce propos, qu’une mention d’un ancien inventaire nous a fait
émettre ailleurs l’hypothèse que les frères van Eyck, ou l’un d’eux, ont fait le
pèlerinage de Terre-Sainte, probablement en 1418.
En outre, l’extrême importance de la révolution artistique déjà accomplie
par G au moment de l’exécution des peintures dans les « Très belles Heures » ;
l’extraordinaire habileté technique dont il fait preuve (habileté telle que, même
aujourd’hui, et sous la tutelle d’un maître, il faudrait un long apprentissage pour
parvenir à l’imiter, mais dont G a dû, de plus, inventer lui-même tous les pro-
cédés) ; enfin la somme prodigieuse d’observations et d’expériences, nouvelles alors,
qu’expriment ses peintures — montrent qu’à cette date il avait déjà derrière lui
tout un passé.
Groupe H
Œuvres de jeunesse de Johannes van Eyck
(1416-1417)
Voici les peintures de cette main. Elles se trouvent dans quatre feuillets
seulement.
Fragment de Turin.
Pl. XIII. — Tableau : Dieu le Père, bénissant, assis sous un pavillon
entouré d’anges et ayant le soleil sous ses pieds.
Lettre : Un seigneur en prière.
Bas-de-page : Sept anges musiciens.
Pl. XXIX. — Tableau : La Pietà.
Fragment de Milan.
Pl. XXIII. — Tableau : Jésus au Jardin des Oliviers.
Pl. XXIV. — Tableau : Le Calvaire. La foule retourne à Jérusalem.
La Pietà et le Jardin des Oliviers sont les œuvres les plus typiques. Elles
présentent une indéniable analogie de style avec les peintures de G, notamment
dans la structure des terrains, dans la façon de traiter les nuages, les plantes, etc.
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de Sir Frédéric Cook, à Richmond, le temple de Jérusalem est représenté sous
la forme, relativement exacte, de la mosquée d’Omar. Il n’en est pas ainsi dans
le Baiser de Judas (pl. XV de Turin), où se voit, il est vrai, une grande con-
struction polygonale, à coupole, mais d’une forme toute fantaisiste, telle qu’on
pouvait se la figurer d’après des récits oraux librement visualisés.
Rappelons, à ce propos, qu’une mention d’un ancien inventaire nous a fait
émettre ailleurs l’hypothèse que les frères van Eyck, ou l’un d’eux, ont fait le
pèlerinage de Terre-Sainte, probablement en 1418.
En outre, l’extrême importance de la révolution artistique déjà accomplie
par G au moment de l’exécution des peintures dans les « Très belles Heures » ;
l’extraordinaire habileté technique dont il fait preuve (habileté telle que, même
aujourd’hui, et sous la tutelle d’un maître, il faudrait un long apprentissage pour
parvenir à l’imiter, mais dont G a dû, de plus, inventer lui-même tous les pro-
cédés) ; enfin la somme prodigieuse d’observations et d’expériences, nouvelles alors,
qu’expriment ses peintures — montrent qu’à cette date il avait déjà derrière lui
tout un passé.
Groupe H
Œuvres de jeunesse de Johannes van Eyck
(1416-1417)
Voici les peintures de cette main. Elles se trouvent dans quatre feuillets
seulement.
Fragment de Turin.
Pl. XIII. — Tableau : Dieu le Père, bénissant, assis sous un pavillon
entouré d’anges et ayant le soleil sous ses pieds.
Lettre : Un seigneur en prière.
Bas-de-page : Sept anges musiciens.
Pl. XXIX. — Tableau : La Pietà.
Fragment de Milan.
Pl. XXIII. — Tableau : Jésus au Jardin des Oliviers.
Pl. XXIV. — Tableau : Le Calvaire. La foule retourne à Jérusalem.
La Pietà et le Jardin des Oliviers sont les œuvres les plus typiques. Elles
présentent une indéniable analogie de style avec les peintures de G, notamment
dans la structure des terrains, dans la façon de traiter les nuages, les plantes, etc.
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