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https://doi.org/10.11588/diglit.42561#0057
Le roi de France, ici représenté, porte une petite barbe. Ce ne peut donc
être ni Charles VII ni Louis XI, qui étaient complètement rasés. La mode de
porter la barbe a été abandonnée peu après 1410, ainsi qu’il a été dit à propos
du duc de Berry. Le seul roi de France qui puisse être représenté ici est donc
Charles VI. Il est bien entendu que ce n’est pas un portrait d’après nature, mais,
à une date plus avancée, le peintre n’aurait même pu s’imaginer le roi de France
portant la courte barbiche des premières années du siècle. D’ailleurs, le fait qu’il
apparaît sous la protection des armes bourguignonnes montre bien qu’il faut se
reporter à une époque antérieure à 1419. Précisément l’année 1417 marque l’apogée
de l’influence de Jean-Sans-Peur et du parti bourguignon.
Les costumes et les armures sont analogues à ceux qu’on observe chez G et
chez H. On n’y voit encore aucune des formes nouvelles qui apparaissent vers 1440.
Le style de ce peintre se rapproche étroitement de celui des deux artistes
précédents. I imite G et H à la fois. Il est, d’ailleurs, habile, mais impersonnel ;
il n’est que bon élève.
Par exemple, dans la pl. XXXIX, où se voit le voyageur, le terrain est
construit comme chez Hubrecht et Johannes, mais les lignes courbes qui limitent
les divers plans sont indûment accusées. Dans la pl. XLIII qui représente le
camp, le jeu des lumières et des ombres fait absolument défaut sur les armures
des hommes d’armes.
Groupe J. (Date incertaine, entre 1416 et 1440, mais très probablement
1416-1417, et J identique à I. En tout cas antérieur à l’intervention de K.)
Voici le groupement de ces œuvres, dont la plus typique est celle que
je cite en premier lieu :
Fragment de Turin.
Pl. XXXVIII. — Tableau : Jésus enseigne le Pater aux Apôtres.
Lettre : Un seigneur en prière (sans doute, récitant le Pater).
Bas-de-page : Le « Pater » de la messe.
Pl. XXXXI. — Tableau : Jésus-Christ bénissant, assis sur son trône dans
une construction gothique, à pinacles, de couleur rosée ; fond de paysage.
Bas-de-page : Homme en prière, protégé par un ange contre un démon.
Pl. XXXIV. — Lettre : Lapidation d’un saint religieux.
Bas-de-page : Le Massacre des Innocents.
Pl. XXXV. — Lettre : Deux pèlerins.
Bas-de-page : Trois ermites près d’une forêt.
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être ni Charles VII ni Louis XI, qui étaient complètement rasés. La mode de
porter la barbe a été abandonnée peu après 1410, ainsi qu’il a été dit à propos
du duc de Berry. Le seul roi de France qui puisse être représenté ici est donc
Charles VI. Il est bien entendu que ce n’est pas un portrait d’après nature, mais,
à une date plus avancée, le peintre n’aurait même pu s’imaginer le roi de France
portant la courte barbiche des premières années du siècle. D’ailleurs, le fait qu’il
apparaît sous la protection des armes bourguignonnes montre bien qu’il faut se
reporter à une époque antérieure à 1419. Précisément l’année 1417 marque l’apogée
de l’influence de Jean-Sans-Peur et du parti bourguignon.
Les costumes et les armures sont analogues à ceux qu’on observe chez G et
chez H. On n’y voit encore aucune des formes nouvelles qui apparaissent vers 1440.
Le style de ce peintre se rapproche étroitement de celui des deux artistes
précédents. I imite G et H à la fois. Il est, d’ailleurs, habile, mais impersonnel ;
il n’est que bon élève.
Par exemple, dans la pl. XXXIX, où se voit le voyageur, le terrain est
construit comme chez Hubrecht et Johannes, mais les lignes courbes qui limitent
les divers plans sont indûment accusées. Dans la pl. XLIII qui représente le
camp, le jeu des lumières et des ombres fait absolument défaut sur les armures
des hommes d’armes.
Groupe J. (Date incertaine, entre 1416 et 1440, mais très probablement
1416-1417, et J identique à I. En tout cas antérieur à l’intervention de K.)
Voici le groupement de ces œuvres, dont la plus typique est celle que
je cite en premier lieu :
Fragment de Turin.
Pl. XXXVIII. — Tableau : Jésus enseigne le Pater aux Apôtres.
Lettre : Un seigneur en prière (sans doute, récitant le Pater).
Bas-de-page : Le « Pater » de la messe.
Pl. XXXXI. — Tableau : Jésus-Christ bénissant, assis sur son trône dans
une construction gothique, à pinacles, de couleur rosée ; fond de paysage.
Bas-de-page : Homme en prière, protégé par un ange contre un démon.
Pl. XXXIV. — Lettre : Lapidation d’un saint religieux.
Bas-de-page : Le Massacre des Innocents.
Pl. XXXV. — Lettre : Deux pèlerins.
Bas-de-page : Trois ermites près d’une forêt.
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