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https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0108
MÉLANGES HULIN DE LOO
79
l’élève du « Maître de Zweder de Culenborg ». Ensuite on
trouve aussi des affinités dans les compositions ; ainsi la
Flagellation paraît avoir servi de modèle pour la même
scène dans les heures de Catherine de Clèves (1) aussi bien
que dans le livre d’heures de Leiden (2), mais un modèle
que l’élève a interprété d’une manière toute personnelle,
tandis que VAdoration des Rois mages (fig. 3) se retrouve
avec la même composition dans le livre d’heures du Musée
Meermanno-Westreenianum (4).
Cette dernière miniature excite notre curiosité d’une
façon toute spéciale parce qu’elle est faite d’après une
composition qui a eu sans aucun doute une très grande
célébrité. En effet, on retrouve cette composition dans une
forme plus simple, parmi les miniatures en grisaille qui
ont été exécutées en Hollande ou à Utrecht vers 1440 (5)
et sur un dessin du Cabinet des Estampes d’Amster-
dam (6), et dans une forme plus développée, sur un dessin
du Cabinet des Estampes à Berlin (7). Que cette dernière
composition soit due aux Van Eyck, ceci est prouvé par
la figure du vieux roi qu’on aperçoit au premier plan de
la miniature du livre d’heures en Allemagne et dans le
dessin de Berlin et qu’on retrouve dans plusieurs pein-
tures des Van Eyck, dans la miniature montrant le comte
Guillaume sur la côte hollandaise par exemple aussi bien
que sur un des volets du retable de Gand (8). On peut donc
suivre cette composition depuis les Van Eyck, et peut être
encore depuis une époque plus reculée (9), jusqu’au
(1) La miniature hollandaise, fig. 41.
(2) La miniature hollandaise, pl. 184 B.
(3) La miniature hollandaise, pl. 27 D.
(4) La miniature hollandaise, fig. 46.
(5) Voir Mlle J. D. Htntzen, dans la revue Oudheidkundig Jaarboek, II,
1922, pp. 178-183.
(6) E. W. Moes, Oude teekeningen in het Rijksprentenkabinet te Amster-
dam, I, pl. 32.
(7) Voir F. Winkler, dans les Mélanges-Friedlaender, p. 98 et suiv. et
Bella Martens, Meister Francke, 1929, fig. 56 à 58.
(8) Voir J. Six, La revue d’art, 1921-22, pp. 3 et 4.
(9) Voir B. Martens, Meister Francke, p. 108.
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l’élève du « Maître de Zweder de Culenborg ». Ensuite on
trouve aussi des affinités dans les compositions ; ainsi la
Flagellation paraît avoir servi de modèle pour la même
scène dans les heures de Catherine de Clèves (1) aussi bien
que dans le livre d’heures de Leiden (2), mais un modèle
que l’élève a interprété d’une manière toute personnelle,
tandis que VAdoration des Rois mages (fig. 3) se retrouve
avec la même composition dans le livre d’heures du Musée
Meermanno-Westreenianum (4).
Cette dernière miniature excite notre curiosité d’une
façon toute spéciale parce qu’elle est faite d’après une
composition qui a eu sans aucun doute une très grande
célébrité. En effet, on retrouve cette composition dans une
forme plus simple, parmi les miniatures en grisaille qui
ont été exécutées en Hollande ou à Utrecht vers 1440 (5)
et sur un dessin du Cabinet des Estampes d’Amster-
dam (6), et dans une forme plus développée, sur un dessin
du Cabinet des Estampes à Berlin (7). Que cette dernière
composition soit due aux Van Eyck, ceci est prouvé par
la figure du vieux roi qu’on aperçoit au premier plan de
la miniature du livre d’heures en Allemagne et dans le
dessin de Berlin et qu’on retrouve dans plusieurs pein-
tures des Van Eyck, dans la miniature montrant le comte
Guillaume sur la côte hollandaise par exemple aussi bien
que sur un des volets du retable de Gand (8). On peut donc
suivre cette composition depuis les Van Eyck, et peut être
encore depuis une époque plus reculée (9), jusqu’au
(1) La miniature hollandaise, fig. 41.
(2) La miniature hollandaise, pl. 184 B.
(3) La miniature hollandaise, pl. 27 D.
(4) La miniature hollandaise, fig. 46.
(5) Voir Mlle J. D. Htntzen, dans la revue Oudheidkundig Jaarboek, II,
1922, pp. 178-183.
(6) E. W. Moes, Oude teekeningen in het Rijksprentenkabinet te Amster-
dam, I, pl. 32.
(7) Voir F. Winkler, dans les Mélanges-Friedlaender, p. 98 et suiv. et
Bella Martens, Meister Francke, 1929, fig. 56 à 58.
(8) Voir J. Six, La revue d’art, 1921-22, pp. 3 et 4.
(9) Voir B. Martens, Meister Francke, p. 108.