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https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0136
ILLUSTRATIONS DE LIVRES
PAR PIERRE COECK D’ALOST
Malgré les patientes recherches des savants et toutes les
découvertes réalisées jusqu’à ce jour, l’histoire de l’art
flamand du XVIe siècle, celle de l’école anversoise en parti-
culier, reste un domaine en grande partie inexploré. De
nombreux problèmes attendent toujours leur solution. De
larges lacunes demandent à être comblées et beaucoup de
personnalités de l’art restent encore entièrement ou partiel-
lement dans l’ombre.
Parmi celles-ci la figure de Pierre Coeck d’Alost se pré-
sente à nous sous un aspect particulièrement vague. La
science a enregistré plusieurs détails de sa vie. Elle a déter-
miné plus ou moins l’influence qu’il a pu exercer sur l’évo-
lution du style de la Renaissance anversoise. Mais au fur
et à mesure qu’on parvient à dégager son activité des incer-
titudes qui l’entourent, on se rend compte que cette
influence a été beaucoup plus grande qu’on ne l’a cru
jusqu’à ce jour.
Le catalogue de ses œuvres ne s’élabore que très lente-
ment. Et rares sont celles au sujet desquelles nous pos-
sédons quelque certitude.
Les biographes de Pierre Coeck, depuis Van Mander et
Guicciardini jusqu’aux historiens contemporains, le citent
presque tous comme peintre de tableaux de chevalet, comme
PAR PIERRE COECK D’ALOST
Malgré les patientes recherches des savants et toutes les
découvertes réalisées jusqu’à ce jour, l’histoire de l’art
flamand du XVIe siècle, celle de l’école anversoise en parti-
culier, reste un domaine en grande partie inexploré. De
nombreux problèmes attendent toujours leur solution. De
larges lacunes demandent à être comblées et beaucoup de
personnalités de l’art restent encore entièrement ou partiel-
lement dans l’ombre.
Parmi celles-ci la figure de Pierre Coeck d’Alost se pré-
sente à nous sous un aspect particulièrement vague. La
science a enregistré plusieurs détails de sa vie. Elle a déter-
miné plus ou moins l’influence qu’il a pu exercer sur l’évo-
lution du style de la Renaissance anversoise. Mais au fur
et à mesure qu’on parvient à dégager son activité des incer-
titudes qui l’entourent, on se rend compte que cette
influence a été beaucoup plus grande qu’on ne l’a cru
jusqu’à ce jour.
Le catalogue de ses œuvres ne s’élabore que très lente-
ment. Et rares sont celles au sujet desquelles nous pos-
sédons quelque certitude.
Les biographes de Pierre Coeck, depuis Van Mander et
Guicciardini jusqu’aux historiens contemporains, le citent
presque tous comme peintre de tableaux de chevalet, comme