Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Journal des beaux-arts et de la littérature — 18.1876

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.18913#0172
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 163 —

Moins essentiel que l'idée, mais souvent
plus visible; moins nécessaire que la science
du modelé, mais plus goûté qu'aucun autre
attribut, le Beau transforme, allège, fait
resplendir la statue.

Il est le rayonnement, l'éclat invincible.

C'est le Beau qui, par une puissance in-
verse, fait croître le marbre, alors que le
ciseau toujours refranche. L'homme n'a pas
de formule qui précise le Beau, parce que
l'immuable se dérobe à sa langue d'un jour.
Mais depuis six mille ans on l'entend épeler
ce mot divin, et nulle part, — si j'excepte la
nature, qui est l'œuvre de Dieu, —le Beau
n'est plus suave et plus saisissant que dans
l'exquise convenance d'un marbre sculpté.

Henry Jouin.

(Bkroroque générale.

— Nous apprenons une nouvelle qui sera accueillie
avec joie par tous les artistes et amateurs d'art. MM.
Van Roye, frères, négociants, rue de Cureghem, 26,
viennent de mettre à la disposition des artistes pour
l'exposition et la vente de leurs œuvres, la maison qu'ils
possèdent, Boulevard central, 7. Ce local sera appelé
Galerie des Augustins. Que MM. Van Roye veulent
bien accepter nos félicitations pour l'acte intelligent et
généreux qu'ils viennent de poser. On peut prédire à
la Galerie des Augustins une rapide popularité.

—La famille d'Arenberg.la ville de Bruxelles et l'État
se sont entendus définitivement sur l'élargissement de
la rue aux Laines. On abattra un ancien cabaret
« Le roi d'Espagne » dont les ancres portent la date
de 1614 et qui figure sur d'anciennes vues du petit
Sablon. Ce cabaret forme l'angle de la rue aux Laines
et appartient aux ducs d'Arenberg qui en font gra-
tuitement cession pour pouvoir de la sorte, au moyen
d'une courbe, respecter l'ancien hôtel d'Egmont qui
sera sérieusement restauré dans son aspect primitif
tel que nous l'a montré le tableau de la procession des
pucelles (1616) de Van Alsloot actuellement au musée
de Bruxelles.

On établira un square à coins arrondis au milieu de
la place du petit Sablon; les rues des deux Sablons
et de Bodenbroeck recevront leur largeur et leur
niveau définitifs et l'Eglise sera dégagée, tout à fait,
restaurée et complétée d'après les plans de M. Schoy,
approuvés par la Fabrique et soumis à la Commission
des Monuments.

M. le ministre des Travaux Publics a dernièrement
communiqué à la ville les plans dressés par le service
des bâtiments civils pour la création du Square précité
qui sera prochainement établi. Il a proposé en même
temps à la ville de contribuer au dégagement complet
des constructions qui entourent d'un côté encore
Notre-Dame au Sablon l'un des édifices les plus im-
portants de notre pays comme valeur artistique.

La dépense générale est évaluée à un million de frs
Le devis repartit les frais entre les départements des
Travaux publics et de la Justice,la fabrique de l'Église,
la province et la ville de Bruxelles. Celle-ci prendrait
à sa charge une somme de 251,500 frs.

— Le 4 novembre, nous mettrons en vente au
profit d'une œuvre de bienfaisance, notre volume
VEnfant de Bruges (voir aux annonces).

— M. Charles Verlat vient d'être nommé professeur
à l'Académie royale d'Anvers.

— Les peintures de M. Alfred Cluysenaer à l'uni-
versité de Gand sont terminées. Nous leur consacre-
rons prochainement un article.

— VArt, de Paris, à propos de l'insertion dans le
Magasin pittoresque, d'un article de M. C. Lemon-
noir sur Frédéric Van de Kerkhove, a jugé bon de
publier une note excessivement inconvenante pour

plusieurs personnes et du goût le plus douteux comme
rédaction. M. Gustave Lagye dans la Fédération ar-
tistique relève vertement cette sortie d'une rare im-
politesse. Voici comment notre honorable confrère
termine son article.

» N'en déplaise à l'auteur de l'article, la fameuse
preuve fournie par M. Jean Rousseau à l'appui de ses
assertions n'a convaincu que ceux qui ne voulaient
point se former une opinion par eux-mêmes. Sans
être de grands savants et des critiques infaillibles, les
écrivains belges qui ont eu le mauvais goût de rompre
en visière avec M. Rousseau et, après une longue et
consciencieuse enquête, ont conclu à l'incontestable
authenticité du phénomène, ne sont point cependant
tout à fait des imbéciles et des gâteux. Si au lieu de
parler de mystification, à dire d'experts, M... consen-
tait à recommencer avec nous les démarches aux-
quelles nous nous sommes livré pour arriver à la
découverte de la vérité, s'il avait dépouillé seulement
le volumineux dossier d'attestations rassemblé et pu-
blié par la Fédération artistique, j'aime à croire qu'il
aurait la plume moins leste à traiter de Turc à More
ceux dont, à distance, il raille commodément aujour-
d'hui la crédulité. Eh quoi! aux témoignages précis
des gens les plus honorables, aux lettres de médecins,
de professeurs de l'enfant, de personnages officiels,
d'amis de la famille, etc., unanimes à constater la
vocation et les aptitudes étonnantes de Frit^ Van de
Kerkhove et affirmant que tel ou tel autre de ses plus
remarquables panneautins a été peint sous leurs yeux,
on se contenterait d'opposer le résultat d'une enquête
d'une heure et une polémique, peut-être très sincère
de la part de ceux qui l'ont soulevée, mais où l'attaque
seule a eu ses coudées franches. Et on jetterait l'in-
sulte à la face d'un homme à l'abri de tout reproche,
en l'accusant d'avoir exploité la tombe de son fils, on
nous traiterait, nous qui avons consacré des mois
entiers à nous faire une conviction, de dupes ridicules
et d'ignorants ? Non, non. C'est là un tour de passe-
passe où nous ne jouerons point le rôle de muscade.
On n'enterre point si vite les questions et les hommes,
et il faut autre chose que des brocards, des insinua-
tions outrageantes et de pédants mépris pour nous
faire abandonner la voie que nous savons être celle
de la justice et de la vérité. •

» La gloire de VEnfant de Bruges a le temps pour
elle ; aussi ne sommes-nous point en peine du juge-
ment définitif que portera sur lui la postérité. Ce nous
sera déjà un assez grand honneur d'avoir contribué à
rassembler les pièces du procès, qui continue à se
plaider devant l'opinion. Nous sommes encore quel-
ques-uns en Belgique, aussi peu morts qu'enterrés,
et qui continuerons à renvoyer le reproche d'incom-
pétence et de légèreté, aux écrivains, brillants ou non,
qui n'opposent à nos recherches, à nos preuves et à
nos arguments qu'un misérable persifflage. »

IPénoïhQues illustrés.

L'ART. N° 95. Texte : Les parias du Salon. —
Quelques mots sur la situation de l'art en France. •—
L'art et l'industrie de l'Allemagne à l'exposition de
Munich.—Lettre d'Angleterre.— Chronique française.
— Chronique étrangère — Notre eau-forte. — Gra-
vures : Planches hors texte : La Fileuse, eau-forte
de F. Flameng, d'après Nicolas Maas. — Saint Jean
part pour se livrer à la pénitence. — Gravures dans
le texte : Études parisiennes : IV. Le marché aux
chevaux. — Les ajoncs en fleurs (côtes du Nord). —
Paysage. — La science et l'art. — Une académie de
peinture. —Circé. —Villedalgnes, aux environs de
Narbonne. — Au pays d'Auge (Calvados). — Les
prairies de Mortcfontaine, en hiver. — Les premières
études. — Fleuron — Lettres ornées.— Culs-de-lampe.

CONCOURS
DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DES BEAUX-ARTS
ET DE LITTÉRATURE DE GAND 1876-1877.

SUJETS DES CONCOURS.

i° « Faire l'historique de l'enseignement des arts
du dessin dans les prpvinces belges, aux xiv", xve et
xvie siècles, tant au point de vue purement artistique,
qu'au regard de l'application à l'industrie.

» Déterminer, par période, les moyens par lesquels
les connaissances artistiques furent divulgées et pro-
pagées. »

20 « Il a été découvert sur divers points du pays
des vestiges, parfois remarquables, de peintures mu-
rales très-anciennes, qui semblent révéler l'existence
d'une école plastique antérieur à celle des Van Eyck?

« Rechercher et étudier les principes qui guidèrent
leurs auteurs, les procédés employés, ainsi que la cor-
rélation due ces peintures présentent avec les œuvres
des maîtres renommés de l'école flamande primitive. »

Au Mémoire couronné de chacune de ces deux
questions, il sera décerné une Médaille d'or de
trois cents francs.

Conditions générales.

Les ouvrages doivent être rédigés en français ou
en flamand.

Les concurrents mentionneront en note les auteurs
et les documents qu'ils auront consultés ou suivis.
Les citations devront être soigneusement indiquées.

Les ouvrages couronnés deviennent la propriété de
la Société; s'ils sont imprimés dans ses Annales, les
auteurs en recevront 50 exemplaires tirés à part.

Les manuscrits envoyés au concours restent à la
Société ; les concurrents peuvent en faire prendre des
copies à leurs frais.

Si aucun des ouvrages reçus n'est jugé digne de la
médaille, le Jury statuera sur l'encouragement à don-
ner à celui qu'il pourrait avoir distingué.

Chaque concurrent doit joindre à son manuscrit
une devise, qu'il répétera sur un billet cacheté conte-
nant son nom et son adresse.

L'auteur qui se fera connaître de toute autre ma-
nière, ou qui aura envoyé son travail après le terme
prescrit, sera exclu du concours. — Le billet de I'qu-
vrage couronné n'est ouvert qu'en séance de la Société ;
les autres billets sont brûlés, sans avoir été décachetés.

L'envoi des mémoires destinés au concours devra
avoir lieu avant le 15 juillet 1877, au secrétaire de la
Société et franc de port.

Gand, le 15 juillet 1876.

Le secrétaire, Le président,

Edm. De Busscher. Th. CANNEEL.

ANNONCES.

VILLE DE COLOGNE.
VENTE PUBLIQUE
pour sortir d'indivision
DE LA RICHE COLLECTION

D'OBJETS D'ART

formant le cabinet de

MM. FLORSIIEIM & IV. BRUCH

DD'AIX-LA. CHAPELLE
Cette vente aura lieu le 2 Novembre 1876 à Cologne,
chez M. S. M. HEBERLE (H. Lempertz'Sôhne), Grosse
Sandkaul 10 et 12.

Riche et superbe Collection de sculptures en
pierre, bois, marbre, etc. — de faiences, — do
porcelaines, —de verres et verreries, — d'ivoi-
res, — do métaux ouvres — d'armes, — de
meubles, — do manuscrits, — de parchemins,
etc. etc.
 
Annotationen