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Journal des beaux-arts et de la littérature — 20.1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.18915#0039
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31 —

DICTIONNAIRE HISTORIQUE

DES

PEINTRES

de l’école flamande

DEPUIS LES TEMPS ANCIENS JUSQU’A NOS JOURS.

Imprimé sur le manuscrit de la troisième édition
du Dictionnaire des Peintres de toutes les écoles.

(Suite).

BALEN (Jean Van), fils de Henri, le Vieux. i6n-
1654. Anvers. Histoire et paysage.

Elève de son père. Il alla jeune en Italie, et y étudia
avec bonheur les tableaux de l’Albane. = Sainte Fa-
mille dans un paysage, Vienne. — Tableau connu sous
le nom de Jardin de l’amour; on y voit Rubens, ses
deux femmes et d’autres personnages, lé. = Bonne
manière, feuillage bien touché; la carnation de ses
figures est fraîche et piquante, et son coloris presque
toujours transparent. Il excellait à peindre de petits
amours et des nymphes à la chasse ou au bain. Son
portrait a été gravé par Hollar.

BALEN (Thierry Van) * xvn» siècle. Portrait (?).

Elève de François Hais.

BAL1EU ou BALJUW (N.). * xvii8 siècle. Anvers.

Weyerman en parle comme d’un esprit morose et
chagrin. Il peignait, à prix fixe, les vases dans les ta-
bleaux où cet ornement était exigé. Il dessinait et
peignait remarquablement les satyres, nymphes, etc.

BALTEN (Pierre) * yvii8 siècle. Anvers. Paysage,
kermesse et histoire.

Cet artiste est le même que Pierre Balthazar lequel
à son tour doit être nommé Pierre de Costere Bal-
tenssone, ainsi que l’a prouvé M. Ed. De Busscher,
dans la Biographie nationale. Tome I, p. 674. Il des-
sinait parfaitement et peignait aussi bien à la détrempe
qu’à l’huile. Il était poète. L’empereur Rodolphe II,
pour lequel il avait peint la Prédication de saint Jean,
lui fit mettre un éléphant à la place de saint Jean.
Cette historiette paraît apocryphe. Balten doit être
considéré plus comme graveur et éditeur que comme
peintre. On lui doit une collection curieuse de Por-
traits de forestiers et comtes de Flandre. = Sa ma-
nière se rapproche de celle de Pierre Breughel, le
Vieux. Figures spirituelles, bonne touche.

BARBET (Pierkin). * xv8 siècle. Arras.

Élève de Jacques Lombard, en 1470.

BARBEZAN (Philippot). * xve siècle. Utrecht.

Élève de Philippot Truffin.

BARD (Olivier). * 1563. Bruges (?).

Il demeura longtemps à Courtrai. = On ne connaît
pas le genre qu’avait adopté ce peintre.

BAREN (Josse Van der). * 1(104. Louvain. Histoire.

Sa manière permet de supposer qu’il fut élève de
Michel Coxie. Un Josse Van der Baren, cousin de
Juste Lipse, mourut en 1599; notre peintre, fils
d’Hubert, ayant vécu dans l’intimité du célèbre savant,
lui aura sans doute été aussi apparenté. Il exécuta en
1604 le dessin des planches représentant les vues de
Louvain et d’Heverlé dans le Lovanium et peignit
en 1594 un triptyque pour la chambre de rhétorique
La Rose ; en 1597 il travailla pour l’abbaye du Parc.-
Décapitation de Ste-Dorothée (triptyque) Louvain,
église St-Pierre (un des volets représente une intéres-
sante vue de Louvain). — L'abbé du Parc, Fr. Van
Vlierden ; scène de la vie de St Norbert. Louvain (ab-
baye du Parc). Panneau à double face d’un retable
perdu ; panneau central d’un triptyque perdu, Lou-
vain (église Ste-Gertrude). = Sentiment de la com-
position ; manque d’étude et de fini ; peintre de la
décadence, mais non sans mérite.

BARGAS (A. F.). Nagler dans son Neues Künstler
Lexicon, dit que c’est un peintre belge né à Bruxelles
vers 1690 et qu'il peignit dans le genre de l’école
hollandaise plusieurs tableaux que Ton trouve dans
divers musées. Dans une brochure publiée par
M. Galesloot où se trouvent reproduits d’anciens do-
cuments, on rencontre dans un de ceux-ci, le nom de
Borgas, peintre de figures, reçu franc-maître de
St-Luc à Bruxelles en 1692-93. = La date donnée par
Nagler est donc erronée s’il s’agit de notre artiste.
M. Em. Neeffs cite également A. F. Bargas comme
passant pour avoir peint des figures dans les paysages
de Corneille Huysmans, de Malines.

BARTER (Joseph). * 183b. Paysage, et vues de ville.

Vue de la Grande Place de Bruxelles.

BASSEVELDE (Casin (?) Van). * xve siècle.

Peintre gantois chargé d’aider, en 1451-1452, Nabur
Martins à peindre les bannières paroissiales (Comptes
de Gand).

BASSEVELDE (Jean Van). * xv8 siècle

Peintre gantois cité dans les comptes de la ville de
Gand ; travailla aux peintures décoratives des fêtes
nuptiales de Charles le Téméraire et de Marguerite
d’York, en 1468, à Bruges.

BAST (Dominique de). * 1835. Gand. Marines.

Vue sur la côte, avec navires. Haarlem.

BAST (Liévin-Amand-Marie de). 1787-1832. Gand
Histoire.

BASTYN (Henri). * xv8 siècle.

Peintre d’Anvers ; travailla à Bruges en 1468 et fut
doyen, la même année, de la confrérie de St Luc, à
Anvers.

BASTYN (Jean). * xv8 siècle.

Doyen de la confrérie de St Luc d’Anvers, en 1463 ;
déjà inscrit sur cette liste en 1453.

BATTAILLE (Jean). 1808. Bruxelles. Histoire et
genre.

Élève de N. De Keyser. = Rembrandt enseignant
à ses élèves l’art d’éclairer le modèle. — Snyders,
peignant du gibier sur un tableau de Rubens.

BATTELE (Jacques van). * xvie siècle. Portrait.

Fit, avec Jean le jeune, un portrait de Charles-Quint
pour la ville de Malines.

BATTELE (Jean van) le vieux. * xv6 siècle. Malines.
Miniatures, portrait.

La famille des Van Battele, une des plus anciennes
de Malines, a compté plusieurs artistes. Celui qui
nous occupe travaillait dès 1403 et paraît avoir eu
beaucoup de mérite comme enlumineur et décorateur
s’il faut en juger par les nombreux travaux dont il fut
chargé par le magistrat. Il fut un des promoteurs de
la gilde de St Luc. — Gauthier le vieux, fils du
précédent, fut également artiste ; employé par la ville
dès 1426-27; plus connu comme verrier, mourut le
24 mars 1478. Son fils Gauthier, le jeune, travailla
presque constamment avec lui. Comme son frère il
parait avoir vécu dans l’aisance; il mourut avant 1506.

— Baudouin, alias Van der Wyck ou Verwyct, est,
peut-être un fils de Gauthier le jeune marié probable-
ment à une Vander ’Wyck ou Verwyct dont il aurait
ajouté le nom au sien pour le distinguer du nom d’un
autre rameau de la même famille existant à Malines.
Ce Baudouin a été très employé par la ville de 1466
à 1503. Il est l’auteur de plusieurs tableaux entre
autres : un Christ en croix avec la vierge et St-Jean
exécuté en 1481-82; une Vierge-, un Jugement dernier.
Peintre en titre de la ville en 1499-1500, 11 travailla
également pour la cour. En 1502-3 il est cité comme
peintre pour la dernière fois ; en 1508 il est fait mention
de lui dans un acte de tutelle pour ses quatre enfants,
orphelins de leur mère. Il doit avoir été un artiste
d’un talent réel pour l’époque et il n’y aurait rien
d’étonnant à ce que les œuvres qui sont restées de lui
aient été classées sous des noms plus en relief que le
sien.

BATTELE (Jean van) le jeune, f 1557- Malines.
Histoire, portrait et miniature.

Fils de Baudouin. Cet artiste exécuta beaucoup de
décorations et fut employé par plusieurs souverains.
En 1549 ou 1550 il reçut le titre de peintre de Charles-
Quint. Il enlumina, par ordre de l’empereur, plusieurs
manuscrits ; fut un des artistes employés à l’église de
Ste Gudule à Bruxelles, lors des funérailles d’Isabelle
de Castille; en 1509 pour le service d’Henri VII, roi
d’Angleterre, à l’église de Caudenberg ; en 1520 aux
funérailles de l’empereur Maximilien, à Malines, enfin
en 1527 à celles du duc de Bourbon, tué au siège de
Rome. Jean van Battele mourut octogénaire. = Trip-
tique : Charles-Quint, ses blasons et ses armoiries,
Malines (musée) exécuté en 1517. = Miniaturiste de
grande réputation.

BAUDEWYNS (Nicolas).

Ce peintre est cité par plusieurs auteurs, mais il est
le même que Ant. Fr. Boudewyns, né en 1660, mort
en 1700 (V. ce nom.)

BAUDUIN. * xve siècle.

Travailla à Bruges vers 1448, pour le duc de Bour-
gogne.

BECQUET (H. J,). 1812-1855 Histoire, genre.

Élève de De Keyser. = Sainte famille au repos,
Bruges (académie). Martyre d’un Saint, Bruges (hôpi-
tal St-Jean). = Il a fourni pour l’hôpital St Jean des
dessins de vitraux dans le style de Memling.

BEDAFF (Antoine-Aloïs-Emm. Van). 1787-1829.
Anvers. Histoire, portrait, etc.

Élève de l’Académie de sa ville natale ; professeur et
directeur de l’Académie de Bois-le-Duc. Il s’établit
plus tard à Bruxelles. Bedaff descendait par sa mère du
peintre Nicolas Vleugels, l’ancien directeur de l’Aca-
démie de St-Luc, à Rome. = La première réunion des
États à Dordrecht, en 1572, Haarlem. — Dernière en-
trevue du prince d’Orange et du comte d’Egmont, ib.

— Compromis des nobles, ib.

BEECK (Jean). 1457-1516. Looz. Histoire.

Se fit religieux à l’âge de 20 ans et devint abbé au
couvent de Saint-Laurent, près de Liège. Ce peintre a
continué la chronique de Jean de Stavelot; il la re-
prend en 1449 et la conduit jusqu’au temps où il vi-
vait. = La plupart des tableaux qui ornaient l’église
de son couvent, ont été faits par lui, ainsi que plu-
sieurs autres qui se trouvaient dans les églises de Liège.
On en voyait encore quelques-uns en 1790.

BEEKERS.

Un tableau de fleurs et de fruits, signé de ce nom,
a paru à la vente du baron de Mecklembourg, en 1854
et a été vendu : 1,700 fr. Le catalogue indique Bru-
xelles comme lieu de naissance de ce peintre.

BEER (Jean de). ' 1515.

Doyen de la corporation de Saint-Luc, à Anvers, en
1515 ; reçut des élèves en 1510 et 1513. Il était mort
en 1536.

BÉER (Arnold de), fils de Jean, 1490? 1542? An-
vers. Histoire religieuse.

Franc-maitre de la corporation des peintres à An-
vers en 1504. reçut des élèves en 1534 et en 1536.

BEERBLOCK (Jean), 1739-1806. Bruxelles Inté-
rieurs ; genre.

Elève de M. De Visch. = Intérieur de l’hôpital
Saint-Jean, Bruges. = Bonne couleur et bonne per-
spective. Il réussissait bien dans la peinture à fresque.

BEEREVELT ou BEEREVELDE (Pierre Van).
‘ xv8 siècle. Histoire, ornements.

Maître peintre à Gand ; doyen de la corporation en
1409-1410. ■= Peignit à l'huile des bannières armoriées
en 1411 ; fut employé par la commune de Gand aux
peintures décoratives de l’inauguration de Jean sans
Peur et à la chapelle des Parchons, en 1411.

BEER1NGS ou BERINCKX (Grégoire) le vieux.
1526-1570 (?). Malines. Archit., hist., ruines, etc.

Ce peintre était fort pauvre ; l’Italie, où il alla très-
jeune, lui inspira de bons tableaux. Én 1555 il était
revenu dans sa patrie où il devint membre de la cor-
poration de St-Luc. Dans les registres aux décès de
l’église St-Jean, à Malines, on trouve annoté le service
d’un Goris Beringhe le 15 juin 1573. Il est possible
qu’il s’agisse de notre artiste. = On ne connaît de lui
que des ouvrages en détrempe. Goût très-fin.

BEERINGS ou BERINCKX (Paul), fils de Gré-
goire le vieux, i- vers 1614, Malines.

Reçu franc-maître de St-Luc, à Malines, en 1580.

BEERINGS ou BERINCKX (Grégoire), le jeune,
fils de Paul,i* 1669, Malines.

Membre de St-Luc en 1604 ; il fut doyen de la con-
frérie à diverses reprises en 1629, 1632, 1634, 164g et
1642 Van Dyck vint un jour le visiter dans son atelier.

BEERINGS ou BERINCKX (Corneille), fils de
Grégoire II, 1605. Malines, histoire.

Peintre assez médiocre. — Tableaux, Malines
(musée).

BEERINGS ou BERINCKX (Grégoire III), fils de
Grégoire II, 1619. Malines. Paysage.

Un de ses fils nommé Albert fut également peintre.

BEERINGS ou BERINCKX (Jean-Baptiste), fils
de Corneille, 1634. Malines. Histoire.

Doyen de Saint-Luc à diverses reprises entre 1660
et 1702. Exécuta plusieurs travaux pour la ville. Ses
contemporains lui ont reproché des retouches faites
au beau tableau de Luc Franchoys, le Martyre de
St-Laurent à l’église de St8-Catherine. On cite encore
un quatrième Grégoire, fils de Corneille et peintre,
né en 1649; un cinquième Grégoire, fils deGrégoire III
et né en 1653 ; Albert, frère de ce dernier, né en 1652
et enfin un Guillaume BEERINGS, franc-maître de
St-Luc en 1624, mort en 1644 et son fils Grégoire,
tous deux peintres. On ne dit pas quel est le degré dé
parenté qu'ils ont avec les précédents. Ce Grégoire
peignit un St-Philippe de Néri pour l’église St-Jean.

BEERLEERE (Ferdinand Van) 1848, Gand. Genre
et paysage.

Jeune paysanne donnant à boire à un mendiant.

BEERNAERT (Mel,e Euphrosine) ' 1860, Ostende,
Paysage,

Elève de L. Kuhnen. = Vues dans les dunes. —
Paysages hollandais et allemands.

BEERNAERT (J.), * 1730. Ypres. Histoire. Genre.

Demeura à Bruges en 1730, seconda Mathieu De
Visch pour la réorganisation de l’Académie et rendit
beaucoup de services aux jeunes artistes en les pré-
parant pour les cours. Fut lié avec Gaeremyn, auquel
il donna des leçons. = Le Purgatoire, Ypres (église
St-Pierre). Beau coloris.

BEERNAERT (Philippe). "xvn8 siècle Histoire.

Maître peintre à Gand, où il obtint la maîtrise en
1640. Il fut sous-doyen de la corporation des peintres
et des sculpteurs de la Noël de 1652 à la Noël de 1654.
En 1670, un sieur Charles Van Damme, procureur
postulant près de l’échevinage de Gand, gratifia
l’église du village de Vynckt' d’une somme de 25 livres
de gros, pour être employée à payer le tableau d’autel
et l’ornemention de la chapelle de St-Barthélemy,
Philippe Beernaert, peintre à Gand, en fut chargé et
reçut de ce chef 23 livres de gros II fit, en 1696, pour
la chapelle de la grande boucherie à Gand, un Christ
mourant sur la croix. En 1777, on connaissait de ce
peintre 17 tableaux dans les églises et couvents de
Gand. Beernaert ne serait-il pas le même que l'artiste
nommé par erreur Pierre Beernaert et dont on pos-
sède des tableaux dans les églises de Bruges ?

(A suivre). Ad, Siret.
 
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