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171 —

Nous avons déjà parlé de Salomon de
Bray (1597-1664) à propos de ÏArchitectura
moderna de Korneille Dankertz. Cet artiste
de mérite, à la fois peintre et architecte,
naquit à Harlem en 1597. La Nieuwe kerk
de Harlem fut bâtie sur ses dessins. Pour
mieux se rendre compte de l’effet de cet
édifice, il en avait lui-même confectionné un
modèle en bois. Ce ne fut qu’en 1776, trois
ans après sa mort, que ses fils Dirk et Jacob
firent paraître une étude de l’agrandissement
de Harlem intitulée : Bedenkingen over het
uitleggen en vergrooten der stad Haarlem

Le portail de Salomon de Bray a été su-
périeurement gravé, d’après Jacob de Bray,
par Dirk, son frère, en 1664; l’artiste était
pour lors âgé de soixante sept ans : « oud 67 »
lit-on sur le fond.

Après cet artiste rangeons Adrien Dorst-
man, l’architecte de la Luthersche nieuwe
koepelkerk sur le quai oriental du Singel à
Amsterdam. Nous connaissons encore de lui
six dessins pour une maison des champs
(1681) et une suite de douze dessins pour
l’habitation de J. Six.

Peeter van der Plaas fit le portrait de
Dorstman weppo tinto d’après David van der
Plaas.

Peeter Post fut le maître et l’ami de Sijmon
Bosboom « natif d’Embden en l’an 1614, »
sculpteur et architecte de l’Électeur de Bran-
debourg ; Stadts steenhouwer de la ville
d’Amsterdam.

Bosboom a le privilège d’être cité, à l’ex-
clusion des précédents artistes, dans la bio-
graphie de Joachim von Sandrart. Il fut,
après notre Aert Quellijn, l'un des artistes
qui contribuèrent le plus à donner à la mé-
diocre conception architectonique de van
Campen son incontestable valeur sculpturale
et ornementative. Ses Loofwercken, Phis-
tonen, Parcguementen, etc., sont traités
plantureusement, avec une verve toute ru-
bénienne.

Bosboom imita de préférence d’architecture
de Scamozzi dans ses compositions. En 1670
il publia un livre intitulé :

« Cort onderwi|s van de vijf colomnen
» door Sijmon Bosboom, stadts steen-houwer
» tôt Amsterdam, uijt den scherpzinnigen
» Vinsent Schamoxzy getrocken en in minu-
» ten gestelt zeer gemacklick voor de jonge
» leerlingen en dienstig voor aile jonge lief-
» hebbers der bouw-ronst, MDCLXXt’Am-
» sterdam bij Justus Dankertz, etc. » Le
portrait de l’auteur, âgé pour lors de soixante-
six ans, se voit sur le frontispice accompagné
d’un écusson d’armoiries parlantes : « d’ar-
gent à un arbre de Sinople. »

Comme Vredeman De Vries, Bosboom
adresse une sorte de défi à ses détracteurs
« tôt aile nijdige en vuijlspreeckende » dans
une douzaine de vers qui se terminent par
une apostrophe à la Cats : Dwingh uw' tongh.
Ce livre fut adressé par le maître à ses recon-

naissants élèves — nous donnons plus loin
leurs noms — comme étrennes « nieuwjaars-
gifte. »

Ce rudiment d’architecture fut réimprimé
vingt ans après, d’abord chez Reiner et Josua
Ottens, ensuite chez Joannes Loots, « in de
nieuwe brug steeg in de Jonge Lootsman, »
puis chez J.-B. Elwe. Le traité des ordres de
Bosboom devint très-propulaire et compta
de nombreuses éditions,

Nous possédons un exemplaire d’un tirage
de l’architecture de Bosboom portant la date
de 1821, édité à Amsterdam chez S. de
Greber, « 111 de Kalver straat, » augmenté de
Caspar Philips Jacobsz « Konstgraveerder
» en Geadmiteerd Landmeter voor de Edele
» hove van Holland et Westfrieslandt ; en
» Jacobus Houthuisen, meester timmerman
» en lid van het gemeelde genootschap, »
Cet exemplaire, auquel on avait joint des
réimpressions de planches de Jean Marot,
Barbet, Bullet et Le Peautre, avait été donné
comme deuxième accessit en 1824 — en plein
règne des plagiats, à la Percier, introduits
chez nous par M. Suys père — à un élève de
l'Académie de dessin de Middelburg.

Simon Boosboom fut le dernier des maîtres
architectes flamands tenant école, et la grande
popularité dont il jouit pendant sa vie con-
tribua sans doute à la vogue posthume de
son Livre des oi'dres d’après Scamozzi. Il eut
pour élèves, Jacob Bosboom, son fils, égale-
ment né à Embden, Peeter Bellaert de
Nimègue. Willem Tessing de Middelbourg,
Mathijs Breedam de Vollenhoven, Jean
Pottée d’Amsterdam, Jacques Willems de
Feluy et Dirck Wichman de Neutelen.

A ces artistes ajoutons encore J. de Rijck,
architecte à Amsterda
fin du XVIIe siècle, et =_
dans la même ville en E (2

Quoiqu’ils eussent cjE
artistes comme van Sa E"N
Campen, Post, StalpeE-1-
voisins d'outre-Moerdi; E_
au XVIIe siècle de gr;E F
tectes comparables à Co
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phalange de satellites E-
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bénienne. En dépit des E
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n’était pas moins gran =-t
La Haye qu a Anvers e E.
comme nous l’avons fai E m
des reproductions holl E
livres flamands ayant t E"
à la décoration. Lesvr:—
cette espèce étaient enc =.
chés par les libraires, q= v
cher sans cesse pour de E_

m

LES GRANDES PUBLICATIONS MODERNES.

LE COSTUME HISTORIQUE.

PUBLIÉ PAR DIDOT.

Parmi les grandes publications modernes le Cos-
tume historique tient une des premières places. La
5e livraison de cette œuvre considérable vient de pa-
raître: elle renferme 14 planches chromolithographiées
et 10 planches en camaieu. Les chromos sont toujours
d’un intérêt très-vif parce qu’elles nous initient d’une
façon quasi complète aux mœurs des pays étrangers
comme aux usages disparus. Citons dans cette cin -
quième livraison l'intérieur moresque aux curieux
revêtements de muraille ; l'intérieur français , au
xvne siècle, précieux et brillant spécimen d’une
luxueuse ornementation à laquelle nous revenons, ce
qui serait parfait si notre disgracieux costume ne venait
faire une tache ridicule dans ce fouillis d’élégances de
tout genre ; costume français du xvu6 siècle représen-
tant en même temps quelques personnages de l’époque;
bijouterie française du xvm' siècle renfermant une
cinquantaine d’échantillons d’un travail très-fin, très-
adroit et exécuté avec un véritable talent d’orfèvre ;
costumes militaires français du xvme siècle ; intérieur
bourgeois en Angleterre, xvme siècle ; costumes espa-
gnols, planche très-réussie, grande finesse dans les
types ; costumes russes, même observation ; costumes
persans (femmes), très-curieux, bonne et chaude exé-
cution ; costumes persans (hommes), sorte d’aquarelle
très-harmonieuse; costumes asiatiques curieux; cos-
tumes africains, planche fort belle et pittoresque ; les
deux autres planches concernant également l’Afrique
intéresseront les lecteurs par l’originalité, pour ne pas
dire plus, de certains costumes.

Les planches en camaieu ont pour objet des usten-
siles usuels et de luxe des Egyptiens, des Romains,
des Hongrois, des Italiens, des Français, etc. On y
trouve reproduits avec une minutieuse exactitude une
quantité de meubles, d’armes, de bijoux, de coif-
fures, etc. C’est un musée universel et colossal au
milieu duquel nous conduit un texte toujours clair,
succinct, qui souvent renvoie aux sources et qui ne
laisse rien à désirer. En un mot ce grand ouvrage de
luxe ne sert pas seulement aux besoins du luxe, mais
il forme un guide sûr pour les artistes et les littérateurs
Sgçsource d aliments inépuisables dans
.anation de leurs inspirations,
t précédemment : l’exécution est
t et l'industrie se sont associés pour
res les plus curieux de l’epoque.

BLIOGRAPHIE.

ICATIONS DE LA MAISON SEEMANN.

éro ig, nous annoncions les excel-
artistiques de la maison Seemann
i une nouvelle digne d’attirer l’at-
jteurs. C’est l’Histoire de la pein_
publié sous la direction de l’habile
doit déjà le monument élevé à la
M. Woltmann. Cet ouvrage est
at de VHistoire de l’architecture et
sculpture, toutes deux de Willem
e un nombre très-considérable de
l’un intérêt sérieux. C’est ainsi que
cintré des reproductions inédites de
de genre, etc. d’après des peintures
ertes à Pompei. Trois livraisons de
âge ont paru. Nous y reviendrons,
la deuxième partie des Künsthis-
\en, recueil incomparable où sont
monuments du monde et de tous
me renferme 125 grandes planches
1200 sujets d’un intérêt varié et
çe volume, c’est voyager assis dans
ïspace. Ce magnifique album con-
 
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