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Journal des beaux-arts et de la littérature — 20.1878

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DICTIONNAIRE HISTORIQUE

DES

PEINTRES

DE L’ÉCOLE FLAMANDE

DEPUIS LES TEMPS ANCIENS JUSQU’A NOS JOURS.

Imprimé sur le manuscrit de la troisième édition

du Dictionnaire des Peintres de toutes les écoles.

(Suite).

BLES (Henri) suite.

Fuite en Egypte, Vienne. — Prédication de saint
Jean, ib. — Le bon Samaritain, ib. — La Salutation
angélique, Munich. — L’Adoration des Mages (petites
figures. Signé : Henricus Blessius f.), ib. — Sainte
Famille dans un paysage, Bâle. (Chef-d’œuvre.) —
L’Enfer du Dante, et d’autres, Venise. — Le repos
en Egypte. Anvers. M. Bequet conteste cette attribu-
tion. = Ce peintre plaçait une chouette dans tous ses
tableaux. Ses plus anciennes œuvres se rapprochent
de Patenier ; plus tard il adopta des proportions allon-
gées et une couleur plus sombre et plus froide. On
remarque aussi qu’il est un peu maniéré dans ses com-
positions, mais il fut après et avec Patenier, le créa-
teur du genre paysage dans l’école flamande et il sut
transformer la manière adoptée jusqu’alors en lui fai-
sant faire un pas immense. On prétend qu’il a gravé
à l’eau-forte, mais nous pensons que c’est une erreur.
= Ventes : aune époque où l’ancienne école était peu
considérée, en 1763, à La Haye, vente Lormier, deux
petits paysages, étoffés de figures, de De Blés ont été
vendus 35 florins. V. Bielher (1759), J. C. à Emmaüs,
102 fr. V. L*** 11861) Christ en croix, 410 fr.

BLOCK (Eugène de). 1812. Grammont. Genre.

Elève de P. Van Huffel et de F. de Braekeleer. -
Ce qu’une mère peut souffrir. — Kermesse flamande.

BLOCK (Pierre-Balth. de). * xvme siècle.

Reçut un ier prix à l’Académie d’Anvers, en 1754.

BLOEMEN (Adrien van). * xvii® siècle

Reçu comme élève chez Jean Peeters, à Anvers, en
1657

BLOEMEN (Jean-François van), frère de Pierre et
de Norbert. 1662-1740(1) Anvers. Paysage.

Elève d’Antoine Goubau en 1682; ce peintre passa
sa vie en Italie où son beau talent fut en renom au-
près du pape et de tous les autres souverains. A Rome,
où il habita et mourut, on le surnomma : Orriqonte.
Les dates de naissance des Van Bloemen sont défini-
tivement fixées, ainsi que plusieurs circonstances de
leur vie, inconnues jusqu’ici, grâce aux publications de
M. Génard sur les grandes familles artistiques d’An-
vers. = Paysage avec figures et ruines, Paris —Vues
d’Italie, ib — Tableaux, Rome. — Paysage avec figu-
res, Berlin (histoire de La<one). — Paysages, Vienne
— Tableaux, Valenciennes. — Paysage avec figures,
Dresde. — Deux paysages avec figures et animaux.
Rotterdam. — Paysages, Copenhague. — Vues d’Italie,
Stockholm. — Trois paysages avec figures, St Péters-
bourg = Bon dessin, belle imitation de la nature,
lointains admirables Ses premiers tableaux se rappro-
chent de ceux de Van der Kabel, peintre hollandais,
et ses derniers de ceux de Gas. Poussin. Graveur -
Ventes : V. de Selle (1761), une Marine et un Port,
161 liv. — V. Maison du Roi, Bruxelles. ( 17761. Pay-
sage avec bestiaux, 40 florins — V. Grimaldi de
Monaco (1802), deux vues de Rome, figures et ani-
maux, 667 fr — V. Schamp (1840) Paysage, 420 fr.

BLOEMEN (Norbert van), frère de Pierre et de
Jean-François. 1670. Anvers. Genre, portrait et his-
toire.

La réputation que ses deux frères, Pierre et Jean-
François, s’étaient faite à Rome, l’engagea à partir
pour cette ville, où il s’occupa spécialement de l’étude
de son art. Mort à Amsterdam. Surnommé Cephalus
en Italie. = La nuit de Noël, église de Boom. Amster-
dam. = Coloris peu vrai et peu naturel, contours
anguleux.

BLOEMEN (Pierre Van), frère de Jean-François.
1657-172°. Anvers. Batailles, kermesses, fêtes, etc.

(La notice suivante n’ayant pas paru à son ordre
biographique par suite d’une transposition, nous la
donnons ici. Elle doit figurer avant Blés (de).

BLENDEFF (Lambert) Liège, -j- 1721, hist. port.

Elève de Bertholet Flemalle, de Liège. Peintre de sa
ville natale en 1677 et directeur de VÔmgang (Caval-
cade) ; obtint la commande de travaux considérables ;
nommé en 1684 peintre ou iconographe de l'université
=Saint François Xavier. Louvain (Egl. Saint Michel).
Vision de Sainte Marguerite, ib (Egl. Saint Jacques)
= Composition animée ; coloris un peu froid ; pinceau
hardi. = Nous croyons que ce peintre est le même que
le précédent dont quelques biographes font un artiste
brugeois.

-SS-

II passa plusieurs années en Italie, où il fut sur-
nommé Standaert; ce peintre doit avoir eu des dis-
positions précoces, car il se trouve inscrit en 1667
comme élève chez un certain Simon Dou. Il fut reçu
franc-maître de Saint-Luc, à Anvers, en 1674. Doyen
de la corporation de St-Luc en 1699. Graveur. -
Paysage avec cavaliers. Berlin. —- Paysage avec ruines
et figures, Vienne. — Et autres, ib. — Famille nomade,
Dresde. — Campement, ib. — Et autres, ib. Deux des
tableaux de Dresde sont datés de 1710 et 1718. — Le
maréchal ferrant,Copenhague. —Paysages,Stockholm
= Ordonnance riche, bonne couleur, dessin correct. Il
excellait à peindre les chevaux. Un peu de raideur. -
Ventes : V. Saint-George (1775), Un paysage, 71 fl.

BLOM (Jean) * xvne siècle. Paysage, portrait.

11 est probable que ce peintre est le même que Jean
Fr. Van Bloemen dont le nom a été écrit de différentes
manières.

BLOM (Jean). * xviii® siècle. VVeille (près Cologne).

Elève de l’Académie d’Anvers, en 1777.

BLOMMAERTS (H.). * 1827. Anvers. Paysage et
portrait.

BLOMME (Van), nommé le Vieux. * xvn” siècle.
Genre.

11 est probable qu’il s’agit ici du vieux Pierre Van
Bloemen, père de Pierre, le Jeune, de François et de
Norbert

BLONDEEL (Lancelot). 1495-1561 Bruges. His-
toire, ruines, perspective, incendies, etc , etc.

Reçu frane-maître deSt-Lucà Bruges en 1518-1519,
vinder ou juré en 1530 et 1537. En 1520, il travaillait
déjà pour la ville de Bruges II fut maçon dans sa
jeunesse,, mais abandonna la truelle pour le pinceau.
Sa femme, Catherine Scriers, lui donna un seul enfant,
une fille quï épousa Pierre Pourbus. 11 fut l’architecte
juré du Franc de Bruges et donna le plan et les dessins
de la célèbre cheminée dite du Franc. Dans le livre des
Keuren ou archives de la corporation brugeoise, une
note de M. Van de Casteele fait naître Blondeel à
Poperinghe, mais il ne donne ancune preuve à l’appui
de cette assertion Blondeel fut aussi un ingénieur de
talent II est l’auteur d’un projet de canal de Bruges
à la mer, présenté au magistrat de Bruges en 1556.
Une description manuscrite contemporaine de la ville
de Gand par Siger Van Male dit que Jean Schoore
(Schoreell, chanoine d’Utrecht, et Lancelot Blondeel
vinrent à Gand le 15 septembre 1550 pour nettoyer le
chef d’œuvre des Van Eyck (L’adoration de l'agneau).
Chaucun des deux peintres reçut un présent à cette
occasion = Le jugement dernier, Berlin. — Saint Luc
peignant la Vierge, Bruges lacad ),— même sujet ib.
(Eglise St-Sauveur). — Martyre de saint Côme et de
saint Damien, Bruges. = La plupart de ses œuvres
portent pour marque une truelle. Il excella à peindre
des incendies pendant la nuit Presque tous ses tableaux
sont entourés d’ornements architecturaux fort hardi-
ment dessinés, dorés et bizarres d’invention. Ton un
peu froid ; figures maniérées. Il grava sur bois avec
talent

. BLOOT (Pierre De) f 1667. Kermesses, intérieurs,
etc

Ce peintre, dont la vie est ignorée, avait un grand
talent ; ses tableaux ont beaucoup de valeur et
sont conservés avec le plus grand soin. On l’a dit
élève de Jordaens. = Il peignait dans le genre de Te-
niers. Belle entente du clair-obscur et de la perspec-
tive, coloris moelleux et agréable, rigide imitation de
la nature, au point de rendre les types les plus ignobles
tels qu’ils se présentaient à lui. = Ventes : V. Saint-
George ( 1776), Intérieur d’une maison rustique, 65 fl.
— V. Maison du Roi ( 1786) paysage, 51 fl. — V. Bra-
beck et de Stolberg (1859) place publique dans un vil-
lage, 295 thalers.

BOCQUET-LEMOINE (Elisabeth). * 1689.

Travaillait en Flandre où elle était née.

BODT (François De). * 1701. Anvers (?)

Nommé doyen de la corporation de Saint-Luc, à
Anvers, en 1.701 ; il se racheta de ce service. = Peintre
et marchand.

BODUMONT (Antoine). * 1830. Histoire.

BOEL (Jean Baptiste) le vieux, fils de Pierre, 1650
1688-89. Anvers (?). Nature morte, gibier, etc.

Admis dans la corporation des peintres à Anvers en
1674-75. Cygne mort, paon, fleurs, attributs, Anvers. -

Grâce à une erreur de transcription des Liggeren
il a longtemps passé pour le père de Pierre dont il
était le fils. Un autre fils de Pierre, nommé Balthazar
Luc, né en 1651, mort en 1702-3, cultiva également
la peinture.

BOEL (Pierre). 1622-1674. Anvers. Fruits, animaux,
nature morte.

Elève de Snyders, se forma en Italie et en France.
Il n’épousa pas la veuve de Snyders ainsi que l’ont
avancé quelques biographes puisque Snyders survécut
dix ans à sa femme, mais bien une parente des pein-
tres De Wael, Maria Blanckaert. Cette alliance a donné
lieu à erreur dans la biographie de Boel en faisant

dire que celui-ci était également élève de C. De Wael,
son oncle. La dette mortuaire de Marie Blanckaert est
inscrite aux Liggeren en 1658-59. Pierre s’établit à
Paris où il reçut le titre de peintre de la cour. Il y
travailla aux tapisseries des Gobelins pour le roi
Louis XIV, avec Adr. Baudouin et Vander Meulen. La
dette mortuaire d’un peintre Boel, se trouve inscrite
au registre de Saint-Luc en 1702-03. On supposait, à
cause du manque de surnom qu’il s'agissait de notre
Pierre Boel, mais on a découvert dans le registre de
la paroisse Saint-Hypolite, à Paris, l’acte incomplet
suivant: «Le 4 septembre 1674 fut enterré... Boul,
paintre ordinaire du Roi, âgé de... décédé le jour
d’hyer avant midy, pris en la cour des Gobelins. » Un
des témoins signataires de cet acte comme ami du
défunt se trouve être Vander Meulen. M. Van Lerius
a découvert que Pierre Boel fut inscrit dans la gilde
en 1650-51 sous le nom de son frère Jean décédé en
1640 à l’âge de 16 ans ; de plus que la même erreur a
été commise lors du paiement de sa dette mortuaire
en 1673-74. — Les quatre éléments : Paris. — Fruits
et fleurs, ib. - Paysage, gibier mort, Madrid. — Chien
gardant du gibier mort. Munich. — Le repas de l’aigle,
Anvers, 1 faussement attribué autrefois à Jean Vytl. —
Gibier mort, ib. = Pinceau hardi, coloris admirable,
composition mal agencée, dessin souvent maniéré.
Graveur. Ses gravures sont très recherchées = Ven-
tes : V. Robyns Bruxelles (17581. Taureau dans la
campagne, 50 florins •—V. Plattenberg (1774), Gibier
dans un paysage peint par Michaux, 22 florins.

BOELAERT ou BOLLAERT (Corn.). * xve siècle.
Bruges

Membre de la confrérie de Saint-Luc, à Bruges,
en 1450.

BOELS (Gérard) *1525 Louvain, Peintre sur verre.

Un des verriers les plus distingués de son époque.
Mourut avant le mois de février 1548. Son fils Pierre,
ses petits-fils Gérard le jeune et Simon, cultivèrent le
même art. La fille de Simon, Anne, épousa le célèbre
verrier Jean de Caumont.

BOELS (François). ’ 1570. Malines. Paysage.

Issu de la famille louvaniste de ce nom. Elève de
Jean 3ol qui épousa sa mère devenue veuve et alla
s'établir en Hollande où Boels le suivit. Ce dernier y
embrassa la réforme et mourut peu de temps après
son beau-père = Du talent dans le dessin des paysages.

BOENE ou BOONE (Etienne, le Vieux) xve siècle.

Maître peintre en 1424; juré en 1437.

BOENE ou BOONE (Corneille), fils d’Etienne le
Vieux ’ xve siècle.

Maître peintre et maître sculpteur en 1452 ; juré
en 1470

BOENE ou BOONE (Etienne, le Jeune), fils de
Corneille. * xvc siècle.

Maître peintre en 1458 ; juré en 1477.

BOENE ou BOONE (Liévin), fils de Corneille.
* xv° siècle.

Maître peintre en 1462.

BOENE ou BOONE (Jacques). * xve siècle.

Reçu dans la corporation de Gand en 1443.

BOENE ou BOONE (Hugues). * xv' siècle.

Maître peintre en 1429, juré en 1447, doyen en 1472.

BOENE ou BOONE (Michel) * xiv* siècle.

Maître peintre à Gand ; affilié à la corporation en 1397.

BOENS (Alex ). * xviii' siècle. Charleroy.

Elève de l’académie d’Anvers, en 1780.

BOENS (L ). * xixe siècle Tournay. Histoire.

BOEYERMANS (Théodore). 1620-1677-78. Anvers.
Histoire.

Élève de Van Dyck selon les uns, de Rubens selon
les autres; on ne saurait rien affirmer à ce sujet. Reçu
franc-maître de Saint-Luc, à Anvers, en 1654. Il est
qualifié de licencié Ce qui permet de supposer qu’il
ne se destina pas tout d’abord à l’art ; cette circonstance
explique sa réception tardive à Saint-Luc. = Jésus,
source de salut et de guérison, Anvers. — Assomption
de la Vierge, ib. (église Saint-Jacques, chef-d’œuvre).
— L’ambassadeur, ib.—La Visite, ib. — Anvers, mère

nourricière des peintres, ib. — Tête de femme, ib. _

Tableau d’autel, Malines. — Saint François Xavier
convertissant un chef indien, Ypres. (Ce’tableau est
son chef d’œuvre) Vision de Sainte Marie-Madeleine
de Pazzi, Gand, — Allégorie, Nantes. = Bon coloris et
bon dessin. Parfaite entente du clair-obscur. Ses prin-
cipaux tableaux sont dignes de Van Dyck. Effet un peu
théâtral

BOGAERDE (Donatien Van den). 1644-1695. Près
de Bruges. Paysage.

Il se fit moine à l’abbaye des Dunes à Bruges; il
peignit plusieurs grands paysages dans le cloître de
son couvent = Paysage boisé ; Bruges (Acad.). -
Manière de Van Artois, mais sans le goût de ce peintre.

BOGAERDE (Simon Van den) * xve siècle.

Reçu franc-maître peintre, à Gand, en 1474.

BOGAERT (Henri) * xvi» siècle Wesel (Clèves).

Reçu bourgeois d’Anvers en 1552.

(A suivre.) Ad. Siret,
 
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