Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Journal des beaux-arts et de la littérature — 22.1880

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.18917#0055
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
— 47

DICTIONNAIRE HISTORIQUE

des

PEINTRES

de l'école flamande

depuis les temps anciens jusqu'a nos jours.

m-'rimé sur le manuscrit de la troisième édition
au Dictionnaire des Peintres de toutes les écoles.
(Suite).

PONTEAU (Michel), surnommé en Italie : il PON-
TIANO. 1588 (?)-i6go. Liège. Histoire et portrait.

Il eut pour premier maître Bertin Hoyoux, se ren-
dit fort jeune en Italie et y passa ses plus belles an-
nées. = Presque tous ses ouvrages sont restés en Ita-
lie. = Il avait peint sur les vitraux de la maison qu'il
habitait, à Liège, les portraits des empereurs romain.-..

POORTER (Jean-Antoine de). 1703. Genre, etc.

Cité par F. Bogaerts. = Peignit dans la manière de
Teniers.

POPELS (Jean). 1630 (?). Tournai. Histoire et por-
trait.

Aucune particularité n'est consignée sur ce peintre.
= Ses ouvrages, comme peintre, sont presque incon-
nus. = Il a gravé d'après les compositions de Rubens
qui se trouvaient dans le cabinet de l'archiduc, à Bru-

PORTAELS (Jean). 1820. Vilvorde. Histoire et
portrait.

Elève de Navez. = Rébecca. — Ruth.

PORTIELJE (Jeani. * 1870. Genre et portrait.

PORTIELJE (Gérard). * 1870. Genre et portrait.

PORTIER (Hughes). * xiv6 siècle. Histoire.

Exécuta en 1370, pour l'abbaye de Saint-Bavon lez-
Gand, un tableau représentant saint Amand détrui-
sant l'autel de Mercure.

PORTUGALOYS 1 Simon). * xvie siècle.

Elève en 1504 de Gos. Vander Weyden.

PORTUGALOYS (Edmond). * xvie siècle.

En 1504 il est porté sur les Liggeren d'Anvers
comme élève de Quentin Metsys. Reçu franc-maître
en 1508.

PÔT (Jean et Nicolas le). * xvie siècle.

Cités par Nagler, comme peintres sur verre et sculp-
teurs flamands établis à Beauvais. Jean peignit avec
talent en camaieu et mourut en 1563. Nicolas, parent
de Jean, florissait vers 1540. Ainsi s'exprime Nagler.
Ces deux Le Pot nous semblent être les mêmes que
Jean et Nicolas Le Pot, sculpteurs, à qui on attribue
les stalles de l'église Sainte Gertrude à Louvain où se
trouvent en effet deux petites statuettes représentant
des tailleurs d'images tenant un pot. Jean mourut le 13
juillet 1563 a Beauvais ainsi que le constate son épitaphe.

POT'TER ou POTTES (Pierquin de). * xve siècle.
Ypres.

Travailla, en 1468, aux entremets de Bruges.

POURBUS ou PORBUS (Pierre), le Jeune, fils (?)
de Pierre, le Vieux. 1510 ou 1513-83. Gouda (?). His-
toire, perspective et portrait.

Il était établi à Bruges, où il épousa la fille de Lan--
celot Blondeel. En 1540, il lut admis au Vieux Serment
des arbalétriers de Saint-Georges, à Bruges. Reçu
franc-maître de Saint-Luc, en 1543, il en fut dignitaire
en 1552, 1555, '561, 1565, 1573 et 1579, et doyen en
1569 et 1580 ; Pierre Pourbus fut très fréquemment
employé par la ville et par le Franc, soit pour l'ordon-
nance des fêtes publiques, les commandes officielles et
les plans, cartes, etc., qui démontrent ses talents va-
riés. Ledoulx nomme son père Jean ; à Vienne se
trouvent deux tableaux d'un Pierre Pourbus, le Vieux,
né en 1463, à Gouda, et qui serait le père de Pierre, le
Jeune. Les uns le font mourir à Bruges, les autres à
Anvers. Nous avons suivi nos prédécesseurs en faisant
naître Pourbus à Gouda en 1510 ou 1513 et en le fai-
sant venir jeune à Bruges. Toutefois si cette assertion
est exacte il aurait dû acheter son droit de bourgeoisie
dans la dernière de ces villes, ou, s'il n'obtint point
celui-ci, la fille de Blondeel dut payer une certaine
somme imposée à ceux qui contractaient mariage avec
des étrangers. Or, les comptes de cette dernière caté-
gorie de payement et ceux des droits de bourgeoisie
existent tous et aucune mention n'y est faite à propos
des Pourbus. Ce dernier serait-il donc né à Bruges et
le vieux Pierre, cité dans un catalogue allemand, se-
rait-il le seul de la famille de Gouda ? Quant à la ville
où mourut le grand peintre, c'est encore un mystère
puisque peu de jours après sa mort, la ville de Bruges
accorda à sa veuve une pension mensuelle. Cela au-
rait-il pu avoir lieu si la fin de la carrière de Pourbus
s'était écoulée à Anvers ? = Descente de croix, tableau
à volets, Bruges. — Portrait d'homme, ib (Académie.)
— Portrait de femme, ib. — La Cène, ib. (triptyque.
Egl. St-Sauveur. peint en 1559.) — La Vierge des sept
douleurs, rô. (triptyque. Egl. St-Jacques.) — Résur-

rection, ib. — Adoration des bergers'(triptyque. Egl.
Notre-Dame). — La Cène, ib. — Portraits des dona-
teurs dans la Transfiguration de J. Mostaert, ib. —
Crucifiement (avec volets), ib. — Résurrection, Paris.
— Portrait de femme, Rotterdam.— Moïse présentant
les tables de la loi aux israëlites. La Haye. — Portrait
d'homme, Copenhague. — Portrait de J. Van der
Gheenst, échevin et conseiller de la ville de Bruges,
Bruxelles. = Beau coloris, grande vérité, bon style ;
effet un peu raide qui peut être attribué aux costumes
du temps. 11 était également géographe distingué. -
Vente : V. D'hane de Steenhuyse (1860), Portraits de
deux personnages du xvie siècle, 1,750 fr.

POURBUS (François) ou PORBUS, le Vieux, fils
de Pierre, le Jeune. 1540-1580. Bruges. Histoire, por-
trait, paysage et animaux.

Elève de son père et de Fr. Floris. Reçu franc-maî-
tre de Saint-Luc, à Anvers, en 1564. En 1566 Pourbus
s'apprêtait à faire les voyages artistiques ordinaires;
il avait pris congé à Gand de Luc de Heere chez qui
il fut rencontré par Van Mander, puis il était revenu
à Anvers dans le but de dire adieu à ses amis lorsqu'il
fut pris d'amour à la vue de la nièce de son maître
Suzanne Floris, fille de Corneille. Les projets de
voyage furent abandonnés et remplacés par le ma-
riage de l'artiste. Pourbus était porte-drapeau de la
garde bourgeoise; en 1530; s'étant fort échauffé dans
l'exercice de ses fonctions il se coucha au corps de
garde, respira un mauvais air, prit une fièvre maligne
et expira après deux jours de maladie. Sa veuve qui
était sa seconde femme épousa le peintre Jean Jor-
daens. = Jésus-Christ au milieu des docteurs. (La
plupart des figures de ce tableau sont des portraits
d'hommes en place sous le gouvernement de Phi-
lippe II. On y remarque le portrait du peintre). Gand,
église Saint Bavon chef d'eeuvre, signé : Fr. Pourbus
inventer et pictor 1571) — autres tableaux, ib. — Des-
cente du Saint-Esprit, Courtrai. — Portrait du pein-
tre (1570), Florence. — Portrait d'homme, St-Péters-
bourg.—Portrait de femme,ib.—La Cène,Paris.—Saint
François,ib—Deuxportraits en pied d'Henri IV, dont
l'un sert de type à tous ceux que l'on a faits de ce
prince, ib — Portrait d'homme, La Haye.— Prédica-
tion de saint Eloy, Anvers. — Portraits, Madrid. —
Portrait d'homme, Bruxelles. — Saint Mathieu inspiré
par l'Ange, ib. — Deux portraits de femme, Berlin,
portrait d'homme, ib. — Portrait d'homme (daté de
1568, Vienne. — Portrait d'Elisabeth d'Angleterre,
Amsterdam. — Portrait, buste de femme, Dresde —
Deux portraits d'échevins de Bruges. Bruges. (Hôpi-
tal saint-Jean). — Retable à huit panneaux, ib. (église
saint-Gilles). — Tableaux, Marines.,— Tableaux à Tour-
nai, à Dunkerque etc. = L'ordonnance de ses tableaux
est un peu confuse. Cependant il surpassa son père
et fut le meilleur élève de Fr. Floris ; inférieur à ce
dernier pour le dessin, il le surpassa pour le coloris.

POURBUS (François), dit LE JEUNE, fils de Fran-
çois le Vieux. 1570-1622. Anvers. Histoire et portrait.

On ne sait de qui il fut élève; ce ne put être de son
père puisque celui-ci mourut lorsque son fils n'avait
que dix ans. Franc-maître de Saint-Luc, à Anvers, en
1591. Employé par les archiducs Albert et Isabelle en
1600 à Bruxelles où il résida quelque temps avant
d'entreprendre le voyage d'Italie. De ce dernier pays
il se rendit à Paris où il s'établit et où il se trouvait
déjà au début de l'année 1610. Il fut fort en faveur à
la cour d'Henri IV. En 1611 il reçut le titre de peintre
de Marie de Médicis, alors reine douairiaire. Il paraît
résulter de documents mis un jour par M. Armand
Baschet que Pourbus porta le titre de peintre du duc
de Mantoue, qu'il accompagna en France Eléonore de
Médicis, duchesse de Mantoue et sœur de la reine Ma-
rie lorsque cette princesse y vint être marraine du fu-
tur Louis XIII et qu'en 1606, le 20 avril, notre peintre
y fit à St-Germain en Laye, le portrait du jeune dau-
phin. Le même auteur dit que Pourbus quitta défini-
tivement la cour de Vincent I de Gonzague en 1609.
li cite encore un portrait en pied de Louis XIII enfant.
Ces détails ont été rapportés par M. Pinchart. Pour-
bus mourut à Paris et fut enterré le 19 février 1622.
D'après Jal (Dictionnaire critique)il a existé à Paris un
peintre nommé Jacques Pourbus (1578). == Trois por-
traits d'homme parmi lesquels celui du peintre, Saint-
Pétersbourg. — Portrait de deux conseillers au parle-
ment et de Guillaume Du Vair, garde des beaux sous
Louis XIII, ib. —Quatre portraits d'hommes inconnus,
ib. (Ces tableaux sont des fragments d'une grande
peinture qui décorait autre fois l'hôtel de ville de Paris 1.
Portrait, Madrid.—Deux portraits de HenrHV, Paris.
— Portrait de Marie de Médicis, ib. — La Cène, ib.—
Saint François recevant les stigmates, ib.—Portrait de
Guillaume Du Vair, ib. — Un Bal à la cour, sous Albert
et Isabelle (avec Fr. Franck), La Haye. — Henri IV
sur son lit de mort, Berlin. — Portraits, Florence. --
Portraits d'Albert et Isabelle, Stockholm. — Beau
pinceau, coloris, plein de fraichêur, touche savante et
précieuse. Les portraits de ce peintre sont remarqua
bles par la couleur et la finesse d'exécution des dé-

tails; il est cependant, sous ce rapport, resté inférieur
à son gère.

PRÉVOST (Jean), f 1529. Mons (?). Histoire.

Ce peintre qui doit d'être mieux connu, à M. Weale,
vint s'établir à Bruges, entre 1493 et 1494. Son achat
de bourgeoisie nous apprend qu'il venait de Mons ; il
remplit plusieurs charges dans la corporation de Saint-
Luc, en 1501, 1507, 150g, 1514, et en fut doyen en 1519
et en 1525 ; il fut marié trois fois ; sa première femme
était étrangère, mais elle mourut à Bruges ; la seconde,
Brugeoise, lui donna un fils nommé Adrien ; de la
troisième, Brugeoise également, il eut trois enfants,
dont un fils nommé Thomas-Jean Prévost fut enterré
à l'église Saint-Gilles. = Le Jugement dernier, Bruges
(Acad.) peint en 1525. = Beaucoup d'effet ; bon colo-
ris ; dessin raide; beaucoup de sentiment, de beauté
et de variété dans les têtes ; grande bizarrerie dans les
détails

PRlVOST (Jennin). * xve siècle.

Travailla aux entremets de Bruges, en 1468. Il se
pourrait que ce fût le même que Jean Prévost. Toute-
fois, si les recherches de M. Weale sont exactes, Jean
Prévost ne serait venu s'établir à Bruges qu'entre 1493
et 1494 (V. Jean Prévost).

PRINS (M. J. de). * 1842. Intérieurs.

Les joueurs de cartes.

PRIMO (Louis), dit GENTIL. 1606-1668. Bru-
xelles. Histoire et portrait.

Presque toute sa vie se passa à Rome où il mourut.
Il fit le portrait du pape Alexandre VII, ceux de plu-
sieurs cardinaux et de beaucoup de personnes de haut
rang. = Saint Raimond de Pennafort adorant l'Enfant
Jésus, Gand. — Tableaux, Rome. = Ses portraits
sont d'un fini remarquable. Ses tableaux d'histoire se
distinguent par un pinceau large et vigoureux.

PROFONDAVALLE (Valère). 1533-1600 (?). Lou-
vain. Histoire.

Il s'occupa longtemps à Florence et s'établit à Milan.
Sa fille, Prudence, cultiva la peinture avec succès,
dans le genre de l'histoire. Elle florissait vers 1590.
Le véritable nom de ces artistes est Van Diependaele
dont Profondavalle est la traduction italienne; ils ap-
partiennent à la famille artistique de ce nom qui se
distingua à Louvain au xve et au xvie siècle dans la
peinture sur verre. D'après Lomazzo, Valère était dé-
cédé avant 1590. Invention originale et féconde. Beau
coloris dans la peinture à fresque ; excellait dans la
peinture sur verre.

PUITL1NK (Christophe). * xvne siècle. Paysage.
Nature morte.

Il était le neveu de Gabriel Lambertin et était re-
nommé pour le paysage. Il donna des leçons à J.-F.
Douven. = Nature morte, Schleisheim.

PUPILER (Antoine). * 1550. _

Appelé en Espagne par Philippe II, il y travaillait
en 1556. En 1563, il obtint un congé pour visiter sa
patrie et y copier un célèbre tableau d'autel à Louvain.
On ne sait pas s'il retourna en Espagne. = Toutes
les œuvres qu'il exécuta à Madrid périrent dans le
grand incendie du palais du Prado.

PURSE (George Van). " xvs siècle. Histoire.

Peintre verrier demeurant à Bruxelles, en 1456 ;
exécuta une verrière pour l'église de Notre-Dame de
Grâce, près Bruxelles. Cette verrière fut donnée à
l'église par le comte de Charolois.

PUTEANUS (Thomas). * 1589. Miniature.

En 1582 et en 1596 il reçut d'Ernest de Bavière,
évêque de Liège une somme importante pour des tra-
vaux ordonnés par ce prince. Son nom latinisé était
probablement Dupuis ou Vande Putte.

QUEECBORNE (Chrétien Van den), le Vieux.
*xve siècle.

Reçu franc-maître de saint-Luc, à Anvers, en 1480.
Inscrit sous le nom de Weckborre et Quecborre. Un
Adrien Van den Queecborne est inscrit comme franc-
maître à Anvers en 1533.

QUEECBORNE (Chrétien Van), le Jeune. 1578.
Anvers Paysage.

Reçu franc-maître de saint-Luc à Anvers en 1545.

Doyen de la corporation de saint Luc, à Anvers, en
1551 et en 1557. Il fut le maître de Denis Calvaert. -
Bon paysagiste et graveur.

QUEECBORNE (Daniel Van), * xvi^ siècle.

Maître peintre à Anvers, en 1577. Peintre du prince
Maurice, à La Haye.

(A suivre). Ad. Siret.
 
Annotationen