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https://doi.org/10.11588/diglit.36868#0011
DEUX
PYRAMIDES DU MOYEN EMPIRE.
Les rois de l'Ancien Empire recherchaient de préférence pour leurs tombeaux un site en
plein désert, à une certaine distance du bord de la vallée. Les rois thébains, leurs successeurs,
préférèrent construire leurs pyramides à la limite extrême des sables, de manière à dominer
jusqu'après la mort leur ancien domaine : c'est le cas à Licht pour Amenemhat P** et Senousrit P',
à Dahchour pour les derniers rois de la X1L dynastie et à peu de distance de là, dans le voi-
sinage du village de Mazghounah, pour deux rois encore inconnus de la XHP dynastie.
C'est le cas également pour un quatrième groupe de tombes royales, situé à 1 kilomètre en-
viron au Sud-Est du Mastabat Faraoun, en un point où le désert, au lieu de s'abaisser douce-
ment vers la vallée, s'arrête brusquement, séparé des palmeraies de Saqqarah par une pente
de sable très raide. De cette position dominante l'œil embrasse non seulement l'ancien site de
Memphis, mais toute la contrée avoisinante, d'un coté jusqu'au Caire, de l'autre bien loin vers
le Sud.
Là s'élevaient jadis deux pyramides dont les matériaux furent exploités par les gens du pays
de façon si complète qu'il n'en reste plus que des monticules au relief à peine marqué où Lepsius
le premier avait reconnu d'anciennes tombes royales sans d'ailleurs pousser bien loin son explo-
ration, puisqu'il les qualifie de pyramides de pierre^). Aujourd'hui le terrain, parsemé d'éclats
de pierre blanche, est bouleversé par des sondages plus ou moins profonds datant très proba-
blement de l'époque où J. de Morgan relevait la carte de la nécropole memphite, pendant l'été
1893.11 ne reste de ces fouilles, ou plutôt de cette reconnaissance du terrain, que les indications
assez sommaires portées sur la carte même(-) et montrant que l'intérieur des deux pyramides
avait été visité, mais aucun compte rendu dans les publications de l'époque. Les anciens ouvriers
en ont cependant gardé le souvenir et ont pu me fournir un ou deux renseignements utiles.
J'ai exploré cette région, ou tout au moins le site même des deux pyramides, pendant trois
saisons consécutives, du 31 février au 38 avril 1939, du 1A novembre 1929 au 11 février 1900,
et du i5 novembre 1900 au 35 janvier 1931. Tout autour, le terrain paraît être vierge, et ne
contenir aucune sépulture pouvant être attribuée aux contemporains des deux rois, de même
qu'autour du Mastabat Faraoun je n'ai retrouvé aucune tombe de la IV' dynastie. M. J. Ph. Lauer
a bien voulu, en vue de cette publication, relever les plans d'ensemble des deux monuments
royaux ainsi que le détail des souterrains de la grande pyramide. Les photographies sont l'œuvre
de Mahmoud Chadouf, attaché au service des fouilles de Saqqarah.
O LEPSius, t, pL XXXIV et texte I, p. 202. — t"* J. DE MoRGAN, CniŸe àü H&ropoà? pi. IL
DeMa? pyrHHM&s &{ MoyeM Empire.
t
PYRAMIDES DU MOYEN EMPIRE.
Les rois de l'Ancien Empire recherchaient de préférence pour leurs tombeaux un site en
plein désert, à une certaine distance du bord de la vallée. Les rois thébains, leurs successeurs,
préférèrent construire leurs pyramides à la limite extrême des sables, de manière à dominer
jusqu'après la mort leur ancien domaine : c'est le cas à Licht pour Amenemhat P** et Senousrit P',
à Dahchour pour les derniers rois de la X1L dynastie et à peu de distance de là, dans le voi-
sinage du village de Mazghounah, pour deux rois encore inconnus de la XHP dynastie.
C'est le cas également pour un quatrième groupe de tombes royales, situé à 1 kilomètre en-
viron au Sud-Est du Mastabat Faraoun, en un point où le désert, au lieu de s'abaisser douce-
ment vers la vallée, s'arrête brusquement, séparé des palmeraies de Saqqarah par une pente
de sable très raide. De cette position dominante l'œil embrasse non seulement l'ancien site de
Memphis, mais toute la contrée avoisinante, d'un coté jusqu'au Caire, de l'autre bien loin vers
le Sud.
Là s'élevaient jadis deux pyramides dont les matériaux furent exploités par les gens du pays
de façon si complète qu'il n'en reste plus que des monticules au relief à peine marqué où Lepsius
le premier avait reconnu d'anciennes tombes royales sans d'ailleurs pousser bien loin son explo-
ration, puisqu'il les qualifie de pyramides de pierre^). Aujourd'hui le terrain, parsemé d'éclats
de pierre blanche, est bouleversé par des sondages plus ou moins profonds datant très proba-
blement de l'époque où J. de Morgan relevait la carte de la nécropole memphite, pendant l'été
1893.11 ne reste de ces fouilles, ou plutôt de cette reconnaissance du terrain, que les indications
assez sommaires portées sur la carte même(-) et montrant que l'intérieur des deux pyramides
avait été visité, mais aucun compte rendu dans les publications de l'époque. Les anciens ouvriers
en ont cependant gardé le souvenir et ont pu me fournir un ou deux renseignements utiles.
J'ai exploré cette région, ou tout au moins le site même des deux pyramides, pendant trois
saisons consécutives, du 31 février au 38 avril 1939, du 1A novembre 1929 au 11 février 1900,
et du i5 novembre 1900 au 35 janvier 1931. Tout autour, le terrain paraît être vierge, et ne
contenir aucune sépulture pouvant être attribuée aux contemporains des deux rois, de même
qu'autour du Mastabat Faraoun je n'ai retrouvé aucune tombe de la IV' dynastie. M. J. Ph. Lauer
a bien voulu, en vue de cette publication, relever les plans d'ensemble des deux monuments
royaux ainsi que le détail des souterrains de la grande pyramide. Les photographies sont l'œuvre
de Mahmoud Chadouf, attaché au service des fouilles de Saqqarah.
O LEPSius, t, pL XXXIV et texte I, p. 202. — t"* J. DE MoRGAN, CniŸe àü H&ropoà? pi. IL
DeMa? pyrHHM&s &{ MoyeM Empire.
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