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Jéquier, Gustave
Deux pyramides du moyen empire — LeCaire, 1933

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https://doi.org/10.11588/diglit.36868#0017
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ENCEINTES.

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constater t existence de cette muraiHe, dont tes assises inférieures sont conservées sur tout te
pourtour. Les fondations sont pour ainsi dire nuttes; le terrain environnant est simplement aplani.
Les tombes royales du Moyen Empire ont en général une deuxième muraiHe qui délimite
autour de la pyramide un espace assez restreint; ici cette muraiHe était construite en pierre de
Tourah à peu près à 8 mètres du revêtement de la pyramide; actuellement il n'en reste plus
guère en place que le radier des fondations, établies dans un fossé peu profond. Le tracé du
mur est marqué sur le soubassement par deux lignes gravées très nettement.
Dans toute la partie déblayée, le mur de pierre, ou tout au moins son soubassement, est
continu depuis la chapelle funéraire jusqu'en face de l'angle Nord-Ouest de la pyramide, où il
est brusquement interrompu, pour reprendre cependant un peu plus loin; je l'ai en elfet re-
trouvé en place dans les tranchées pratiquées au milieu des faces Ouest et Sud. Au premier
de ces deux points, devant l'entrée du souterrain, le mur de pierre s'appuie sur un mur de
briques plus ancien, au tracé sinusoïdal (voir pl. IV%), exacte-
ment semblable à celui qui entoure la pyramide voisine (voir
plus bas). Il y a donc peut-être lieu de croire que ces muraiHes
bizarres^) n'étaient que des ouvrages provisoires qu'on rempla-
çait, si le temps et les ressources ne faisaient pas défaut, par
des constructions plus luxueuses et plus résistantes.
Le tracé du mur de pierre est rectibgne. Sur quelques blocs
gisant à proximité immédiate, on remarque des retraits peu
profonds rappelant un peu le décor classique dont l'exemple le
plus remarquable est celui de la grande muraiHe de la pyra-
mide à degrés. Deux des blocs ^ portent cette ornementation
sur trois de leurs faces, ce qui indiquerait un système de redans
profonds de o m. 5o, principe paraissant difficile à concilier
avec l'épaisseur du mur, qui n'est que de 3 mètres, et avec la
ligne droite gravée sur le soubassement.
D'autres exemples de murs du même type nous permettent
cependant de reconstituer celui-ci avec une certaine vraisem-
blance; ainsi le mur de la pyramide de Senousrit 11 à Illaboun^
présente avec celui qui nous occupe des ressemblances frappantes : la muraiHe n'a que î m. 26
d'épaisseur, mais est plaquée d'un revêtement double, dont les dalles sont plates et unies du coté
de la pyramide, tandis que vers l'extérieur elles sont décorées de retraits peu profonds. Sur
cette même face, des redans font saillie à 1 m. 50 les uns des autres, décorés comme les blocs
de Khenzer, de petits retraits sur trois cotés.
0) L'explication la plus satisfaisante de ce genre de murs est celle de MM. SoMERS Ci,ARKE et ExcELBAca
.s-omN/, p. 513) : les murs sinusoïdaux d'une seule brique d'épaisseur seraient destinés à protéger un travail souterrain en
cours contre l'envahissement du sable. Les murs plus épais comme ceux des pyramides ne seraient que des protections du
meme type, plus durables, mais non définitives.
O) Ces deux blocs gisaient au pied du mur, du côté intérieur, l'un près de la chapelle, l'autre vers l'angle Nord-Ouest,
donc trop loin l'un de l'autre pour qu'on puisse les supposer provenir d'un autre monument que du mur lui-même.
(3) PETRIE, BRUNTON, MuRRAV, II, p. 5, pl. V", VIH, XXH1, LI.
 
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