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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 2,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5429#0466
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CHAPITRE IX. SECTION VIII. 237

Nous ferons observer encore, dans la même planche 3f, et dans la troisième bande,
une espèce d'équerre (1) dont on pouvoit se servir pour juger du niveau dans les
constructions : le milieu est percé d'un trou qui recevoit le poids suspendu au fil à
plomb. Les différentes bandes que nous avons indiquées dans la -planche 33, sont
séparées par des lignes de ces espèces de chiffres sur lesquels nous avons déjà fixé
l'attention du lecteur. Ces unités sont seules, ou distribuées par groupes de deux,
trois et quatre ; quelquefois elles sont réunies deux par deux par un demi-cercle,
et forment une sorte de fer-à-cheval. Telles sont les sculptures les plus remarquables
qui sont exécutées sur les parois des couloirs. Deux portes de granit noir, situées
au nord et au sud, conduisent à de petites pièces qui étoient aussi couvertes
d'ornemens.

Les appartemens de granit étoient accessibles, au nord et au sud, par vingt petites
portes presque toutes ruinées maintenant. Au-devant des montans de l'une d'elles,
au nord, on aperçoit un gros bloc de spath calcaire, actuellement informe : il
présente encore des traces du tore Egyptien ; ce qui fait présumer que c'est le reste
d'un chambranle de porte.

A dix-sept mètres (2) de distance des appartemens de granit, au nord et au
sud, on trouve les fondations de deux murs d'un mètre (3) d'épaisseur, séparés
par un intervalle d'un peu plus de trois mètres (4). Ces murs commencent aux extré-
mités de la face extérieure du péristyle exposée à l'est, et se prolongent dans une
étendue de quatre-vingt-dix mètres (5). Ils ont été tellement détruits, qu'il seroit
impossible d'en suivre la trace, si, de distance en distance, il ne se montroit quelques
vestiges de leurs fondations ; et l'on seroit resté dans une ignorance absolue sur
l'usage et la destination de ces couloirs longs et étroits, si l'on ne voyoit encore à
présent, à l'extrémité de celui du nord vers l'est, deux petites chambres ou cellules
presque carrées (6) qui paroissent avoir servi de logemens particuliers. Il y en
avoit sûrement de semblables dans, toute l'étendue de ces couloirs. Peut-être
étoit-ce l'habitation des prêtres qui ne quittoient pas le roi, ou bien celle des gens de
guerre qui gardoieht sa personne sacrée. Aujourd'hui même, au Kaire, les petites
chambres qui, dans les palais des beys, servent au logement des Mamlouks,
n'offrent pas plus d'étendue que celles dont il est ici question. Dans toute la lon-
gueur des couloirs, le mur de clôture générale du palais n'existe plus; et ces habita-
tions qu'entouroient autrefois de doubles et de triples enceintes, sont maintenant
accessibles de toutes parts.

En quittant les appartemens de granit, si l'on avance vers l'est jusqu'à la distance
de cinquante mètres (7) à peu près, on trouve encore une masse de construc-
tions considérables. On voit d'abord, au nord et au sud, trois murs avancés qui

(1) II est digne de remarque que cet instrument est
absolument de la même forme que ces équerres à deux
branches qui, se repliant l'une sur l'autre, trouvent place
dans nos étuis de mathématiques. La forme du trou
dont l'une des branches est percée, ressemble même par-
faitement à celle qui se voit dans l'instrument que nous
signalons dans teplanche j1/, A. vol, III.

(2) Cinquante-deux pieds quatre pouces.

(3) Trois pieds.

(4) Dix pieds.

(5) Quarante-six toises et un pied.

(6) Voyez la planche zr, fig. i, en h et en i, A.
yoh III.

(7) Vingt-six toises.
 
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