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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 4,1,2,1: Texte 2,1): Etat moderne — Paris, 1813

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https://doi.org/10.11588/diglit.4819#0470
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488 NOTICE SUR LA PARTIE DE LÉGYPTE

pluie qui tombe toujours en assez grande quantité pour réparer les pertes causées
par l'évaporation.

La digue gauche du canal d'Alexandrie, aux environs des marais salans, est
soutenue, du côté du bas-fond, par une muraille en pierre , que fortifient, de
distance en distance, des piliers battans. Il paroit que cette muraille a été cons-
truite pour défendre la digue contre les eaux du lac M are où s, qui, à cette époque,
en conservoit sans doute toute l'année; car, maintenant qu'il n'a de l'eau que
momentanément, et qu'elle ne s'y élève pas, une muraille n'est plus nécessaire (i).

Lorsqu'on se rend d'Alexandrie à Beydah par le plus court chemin, on tra-
verse le lit de l'ancien lac Aiareotis ; mais cette route n'est praticable qu'en été.
Dans les autres temps, il y a de l'eau dans cette direction, et cette eau s'élève d'en-
viron un pied : dans l'été même, le terrain est fort humide et le sel cristallise
par-tout à sa surface.

En allant au sud-ouest de Birket pendant trois lieues et demie, on arrive à
el-Khâzy, village situé à peu près sur la limite cultivable de la province. Il appar-
tient à des Arabes cultivateurs; son territoire est arrosé par le canal occidental,
qui fait suite au canal Joseph, et qui est alimenté dans son cours par plusieurs
dérivations, telles que celle de Terrâneh. Quelquefois il s'y trouve beaucoup d'eau :
en 1800, il en a reçu une grande quantité. Les eaux de ces canaux supérieurs
se tiennent au-dessus de celles du Nil, et elles s'écoulent en grande partie derrière
Damanhour , d'où elles tombent dans le lac Mareotis, après avoir arrosé le
pays (2).

En se dirigeant au couchant d'el-Khâzy, et après trois ou quatre heures de
marche, on commence à entrer dans un terrain humide qui, pendant le temps
des pluies, est très-fangeux; c'est le reste de la partie sud de l'ancien lac Mareotis.
Après avoir marché environ une lieue depuis cet endroit, on se trouve à l'ori
gine de \ Ouâdy-Maryout, ou la vallée de Maryout: là commence la montagne
qui borne au levant la branche la plus étroite du lac. Cet endroit est mar-
qué par un petit santon appelé Cheykh-A'ly, élevé sur un rocher. On a exploité
le roc pour en tirer de la pierre; on y a même taillé des grottes. Près de là, on
trouve de l'eau douce, provenant, comme celle d'el-Khâzy, des pluies qui tombent
en assez grande abondance dans toute cette région. Depuis ce santon jusqu'au
bord de la mer, il y a environ deux lieues perpendiculairement, et cette ligne
perpendiculaire tombe à une lieue environ de la tour du Marabout, du côté
d'Alexandrie.

La vallée de Maryout, que l'on traverse en allant du santon à la mer, est
exactement plane, et paroît de niveau; la terre en est noire, fangeuse, et mêlée
de beaucoup de sable. En approchant de la côte, on voit une grande quantité
de gros blocs de pierre qui ont été taillés.

(1) Voyez ci-dessus la note 1, page 484. ture , de litières propres a transporter les femmes sur

(2) Le village d'el-Khâzy est construit un peu diffe- les chameaux, et de ces couvertures que fabriquent les
remment de ceux de l'intérieur ; presque toutes les Arabes. Auprès de ce village , et dans quelques endroits
maisons sont en dôme. Nous avons trouvé dans la aux environs, il y a de grandes flaques d'eau douce,
mosquée un magasin considérable d'instrumens de cul- mais blanchâtre et chargée de craie.

La

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