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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 4,1,2,1: Texte 2,1): Etat moderne — Paris, 1813

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https://doi.org/10.11588/diglit.4819#0471

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COMPRISE ENTRE RAHMANYEH ET ALEXANDRIE. 489

La terre est tellement couverte de coquillages, qu'elle en paroît toute blanche.
Le terrain de cette vallée et du lac Mareotïs est salé, et il ne peut point être
cultivé : aussi les habitans du pays l'appellent-iis sebâkha/u

Les coteaux qui avoisinent le santon, sont probablement ceux où croissoit le
vin Maréotique, si célébré par Horace. La terre en est crayeuse comme en
Champagne. Le terrain des environs de la tour du Marabout est également crayeux;
on y fait croître des melons qui sont réputés d'une fort bonne qualité, analogue
à celle des melons du lac Bourlos. Ce terrain est tout blanc, et il ne semble
formé que de pierres écrasées. On plante les melons dans de grands sillons, de
plus d'un mètre de profondeur.

Les ruines de Maryout, restes de l'ancienne Marea, sont à huit lieues environ
d'Alexandrie; ils seront décrits ailleurs (1).

C'est à l'extrémité orientale d'une longue vallée, que nous avons vue s'étendre
fort loin à l'ouest, qu'est la branche étroite du lacMareotis appelée Ouâdy-Maryout
parles Arabes, et parallèle aux bords de la mer, dont elle est cependant séparée
par la vallée dite Dryah el-Bahr : les pluies entretiennent dans la première un
certain état de fraîcheur, indépendamment des eaux du Nil ; cependant on y
voit peu d'arbres : les seuls qu'on aperçoive dans ces vallées, sont quelques touffes
de dattiers, à de grandes distances les uns des autres; encore ne sont-ce que des
buissons de trois à quatre mètres de hauteur : il y a aussi cinq ou six palmiers
bien développés auprès du santon appelé Qpubbet ou Abou el-Kheyr.

La vallée de Maryout a environ une lieue de large auprès d'Alexandrie : mais
elle se rétrécit peu à peu ; et auprès d'Abousyr, l'ancienne Taposlris, où est située
la Tour des Arabes, elle n'a guère que trois quarts de lieue de largeur.

Toute la colline des Baius de Cléopatre, jusqu'à J'endroit où elle se termine pour
former l'entrée de la vallée appelée Dryah el-Bahr, c'est-à-dire, dans plus de trois
lieues d'étendue, a été exploitée, du côté du sud, sur une très-grande largeur :
ce sont là les carrières qui ont servi à bâtir les diverses villes d'Alexandrie.

On ne marche pas quatre cents mètres dans la vallée Dryah el-Bahr sans
rencontrer des vestiges de murailles, soit parallèles à la longueur de la vallée,
soit perpendiculaires à cette dimension : on y voit aussi des traces de rigoles en-
duites de ciment et propres à conduire l'eau. Des ruines pareilles se retrouvent
dans la partie de la vallée de Maryout que l'on suit avant d'entrer dans celle de
Dryah el-Bahr. A l'embouchure de la vallée, on remarque, à droite, les traces de
deux murs parallèles, distans l'un de l'autre de cinq à six mètres, et longs de
neuf cents.

Ce seroit imaginer une chose impossible , que de supposer que toutes ces
ruines sont des restes de maisons; car il se trouveroit que, dans une étendue de
dix lieues, H y auroit eu une suite d'habitations continues : mais il est plus pro-
bable que ces vestiges sont les restes d'enceintes, de jardins et de potagers. On
conçoit comment, au voisinage d'une aussi grande ville qu'Alexandrie , l'industrie

(1) Voyei le Mémoire sur la partie occidentale de la province de Bahyreh, par M. Gratien Le Père. £. M.
t°tn. II, pag. 7.

E. M. TOME II. i Qqs
 
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