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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 4,1,2,1: Texte 2,1): Etat moderne — Paris, 1813

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https://doi.org/10.11588/diglit.4819#0267

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OBSERVATIONS

SUR

LA TOPOGRAPHIE

DE LA PRESQU'ÎLE DE SINAÏ,

LES MŒURS, LES USAGES, L'INDUSTRIE, LE COMMERCE
ET LA POPULATION DES HABITANS;

Par J. M. J. COUTELLE.

■Le golfe Arabique, ou mer Rouge, se sépare, sous le 280 de latitude septentrio-
nale, en deux branches, qui se dirigent, l'une au nord-nord-ouest, et l'autre au
nord-est. La première est appelée Bahr el-Qplzoum, c'est-à-dire, mer de l'ouest,
et c'est à son extrémité qu'est situé le port de Soueys, sur la côte orientale de
Egypte ; l'autre est nommée Bahr el-A 'qabah, mer d'A'qabah ou de l'est.

La portion de terrain comprise entre ces deux branches, et qui a seize cents
lieues carrées de superficie environ, forme la presqu'île de Tor ou Sinaï, dans
1 Arabie Pétrée : elle s'étend depuis le 300 30' jusqu'au 320 30' de longitude, et
depuis le 280 jusqu'au 290 4f de latitude septentrionale.

Tout l'intérieur est couvert de montagnes, tantôt primitives, en granit et por-
phyre ; tantôt de nouvelle formation, en grès, et en pierres calcaires et gypseuses.

Les vallées, qui sont habitées par plusieurs tribus Arabes, produisent, outre
quelques broussailles, un petit nombre de tamaris et quelques mimosa appelés seyâl.
Si l'on excepte quelques plantations de dattiers et de napecas, des jardins au pied
des monts Horeb et Sinaï et dans le voisinage de Tor, on ne trouve dans toute
la presqu'île aucune espèce de culture ni de terre cultivable.

J'avois témoigné le désir de comprendre le voyage du mont Sinaï parmi ceux
dont la Commission des arts devoit s'occuper ; le Gouvernement Français étoit
intéressé à connoitre particulièrement certaines tribus Arabes que la nécessité, un
petit commerce de charbon , et le transport des marchandises qui arrivent à Soueys
par la mer Rouge, attirent au Kaire plusieurs fois dans l'année : en conséquence,
tout fut bientôt arrêté pour le voyage. La caravane de Tor étoit arrivée depuis
quelques jours, et se disposoit à retourner dans son pays. M. le lieutenant général
Béliard,qui commandoit au Kaire, me proposa de partir avec elle : j'acceptai; et
M. de Rozière, minéralogiste, voulut partager les dangers et les fatigues de ce
voyage. Le général en chef traita avec les principaux cheykhs, et les revêtit de
 
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