NOTICE
SUR LA CONFORMATION PHYSIQUE
DES ÉGYPTIENS
JET DES DIFFÉRENTES RACES QUI HABITENT EN EGYPTE,
Suivie de quelques Réflexions sur l'Embaumement des Momies ;
Par M. le Baron LARREY,
Docteur en chirurgie de Paris, et en médecine de l'université d'Iéna, Membre
de l'Institut d'Egypte, de plusieurs Académies, premier Chirurgien de la
Garde de S. M. l'Empereur et Roi, Inspecteur général du service de santé des
ARMÉES, LUN DES CoMMANDANS DE LA LÉGION D'HONNEUR, ET CHEVALIER DE L'ORDRE
de la Couronne de fer.
JL our distinguer le caractère physique des vrais Égyptiens de celui des autres
habitans de l'Egypte, il ma paru indispensable d'examiner ces divers habitans dans
leurs rapports essentiels. Afin de procéder dans cet examen avec quelque méthode,
je les distinguerai, comme la fait un voyageur Français, en quatre classes; savoir,
les Mamlouks, les Turcs ou Turcomans, les Arabes et les Qobtes.
Les Mamlouks qui gouvernent maintenant l'Egypte, s'y établirent vers le
x.e siècle : ils descendirent du mont Caucase, et arrivèrent en cette contrée après
avoir fait des incursions en Syrie. Ces hommes, que nos croisés désignèrent sous
le nom qu'ils portent encore aujourd'hui, se font distinguer des autres habitans
de l'Egypte par leurs qualités physiques et par leur caractère belliqueux. Ils sont
tous d'une taille avantageuse, d'une constitution robuste; leurs formes sont belles,
agréables ; ils ont le visage ovale, le crâne volumineux, le front découvert, les yeux
grands et bien fendus, le nez droit et un peu aquilin, la bouche moyenne, le
menton légèrement saillant, les cheveux, les sourcils et les cils bruns ou châtains
et la peau d'un blanc mat. Les femmes venues du même pays, et qui ornent les
sérails, présentent les mêmes traits avec des modifications avantageuses : on en
remarque quelques-unes de fort belles.
Les vieillards , parmi ces Orientaux, ont des têtes magnifiques, par la «aillie,
la beauté des traits de la face et la blancheur éclatante de la barbe qu'ils laissent
croître jusqu'au bas de la poitrine. Mourâd-bey étoit un modèle parfait de ces
belles formes physiques. Le caractère des Mamlouks est fier, hardi, sans être
É. M. TOME II. A
SUR LA CONFORMATION PHYSIQUE
DES ÉGYPTIENS
JET DES DIFFÉRENTES RACES QUI HABITENT EN EGYPTE,
Suivie de quelques Réflexions sur l'Embaumement des Momies ;
Par M. le Baron LARREY,
Docteur en chirurgie de Paris, et en médecine de l'université d'Iéna, Membre
de l'Institut d'Egypte, de plusieurs Académies, premier Chirurgien de la
Garde de S. M. l'Empereur et Roi, Inspecteur général du service de santé des
ARMÉES, LUN DES CoMMANDANS DE LA LÉGION D'HONNEUR, ET CHEVALIER DE L'ORDRE
de la Couronne de fer.
JL our distinguer le caractère physique des vrais Égyptiens de celui des autres
habitans de l'Egypte, il ma paru indispensable d'examiner ces divers habitans dans
leurs rapports essentiels. Afin de procéder dans cet examen avec quelque méthode,
je les distinguerai, comme la fait un voyageur Français, en quatre classes; savoir,
les Mamlouks, les Turcs ou Turcomans, les Arabes et les Qobtes.
Les Mamlouks qui gouvernent maintenant l'Egypte, s'y établirent vers le
x.e siècle : ils descendirent du mont Caucase, et arrivèrent en cette contrée après
avoir fait des incursions en Syrie. Ces hommes, que nos croisés désignèrent sous
le nom qu'ils portent encore aujourd'hui, se font distinguer des autres habitans
de l'Egypte par leurs qualités physiques et par leur caractère belliqueux. Ils sont
tous d'une taille avantageuse, d'une constitution robuste; leurs formes sont belles,
agréables ; ils ont le visage ovale, le crâne volumineux, le front découvert, les yeux
grands et bien fendus, le nez droit et un peu aquilin, la bouche moyenne, le
menton légèrement saillant, les cheveux, les sourcils et les cils bruns ou châtains
et la peau d'un blanc mat. Les femmes venues du même pays, et qui ornent les
sérails, présentent les mêmes traits avec des modifications avantageuses : on en
remarque quelques-unes de fort belles.
Les vieillards , parmi ces Orientaux, ont des têtes magnifiques, par la «aillie,
la beauté des traits de la face et la blancheur éclatante de la barbe qu'ils laissent
croître jusqu'au bas de la poitrine. Mourâd-bey étoit un modèle parfait de ces
belles formes physiques. Le caractère des Mamlouks est fier, hardi, sans être
É. M. TOME II. A