NOMENCLATURE
DES TRIBUS D'ARABES
QUI CAMPENT
ENTRE L'EGYPTE ET LA PALESTINE,
DEPUIS KHÂN YOUNES ET GHAZZAH JUSQU'À l'ORONTE,
ET DANS LA PARTIE SEPTENTRIONALE DU DESERT QUI SEPARE LA MECQUE DE LA SYRIE «
Par M. le Chevalier Amédée JAUBERT.
AVERTISSEMENT.
Les mœurs et les usages des Arabes, qui, depuis un temps immémorial, errent
dans les déserts de l'Egypte et de la Syrie, sont aujourd'hui suffisamment connus.
Les géographes, les historiens et les philosophes de l'antiquité nous ont transmis, à
cet égard, des détails peu différens de ceux qu'on lit dans les relations des voya-
geurs modernes : mais les noms actuels des tribus, leur force présumée, et la dési-
gnation des lieux qu'elles habitent, ne se trouvent nulle part présentés avec toute
la précision et toute l'exactitude désirables.
A ne considérer que l'obscurité profonde à laquelle ces hordes à demi sauvages
semblent avoir été condamnées, et la nullité de nos relations avec elles, il
semble en effet assez peu important de connoître toutes les particularités qui les
concernent : néanmoins ces particularités peuvent jeter quelque jour sur la géo-
graphie de leurs déserts, et les voyageurs qui viendront après nous ne les trouveront
point inutiles; car, naturellement orgueilleux et vains, les Arabes ne sont portés à la
bienveillance qu'envers ceux qui les estiment, qui les apprécient, et sur-tout qui les
connoissent. On a donc pensé qu'une bonne nomenclature des tribus de ceux
d'entre ces nomades qui habitent les pays compris entre Je Nil et l'Oronte ,
ne seroit pas sans intérêt. Pour donner à ce travail le seul genre de mérite dont il
soit susceptible, on a soigneusement comparé les renseignemens fournis par des
hommes du pays réfugiés en France, avec des notes recueillies sur les lieux durant
le cours de deux voyages différens ; on a transcrit les noms propres en caractères
arabes et en français, et l'on a particulièrement évité d'insérer, tant dans la colonne
de ces noms que dans celle des observations, tout ce qui pouvoit être l'objet d'une
incertitude, ou former la matière d'un doute.
É. M. TOME il l i
DES TRIBUS D'ARABES
QUI CAMPENT
ENTRE L'EGYPTE ET LA PALESTINE,
DEPUIS KHÂN YOUNES ET GHAZZAH JUSQU'À l'ORONTE,
ET DANS LA PARTIE SEPTENTRIONALE DU DESERT QUI SEPARE LA MECQUE DE LA SYRIE «
Par M. le Chevalier Amédée JAUBERT.
AVERTISSEMENT.
Les mœurs et les usages des Arabes, qui, depuis un temps immémorial, errent
dans les déserts de l'Egypte et de la Syrie, sont aujourd'hui suffisamment connus.
Les géographes, les historiens et les philosophes de l'antiquité nous ont transmis, à
cet égard, des détails peu différens de ceux qu'on lit dans les relations des voya-
geurs modernes : mais les noms actuels des tribus, leur force présumée, et la dési-
gnation des lieux qu'elles habitent, ne se trouvent nulle part présentés avec toute
la précision et toute l'exactitude désirables.
A ne considérer que l'obscurité profonde à laquelle ces hordes à demi sauvages
semblent avoir été condamnées, et la nullité de nos relations avec elles, il
semble en effet assez peu important de connoître toutes les particularités qui les
concernent : néanmoins ces particularités peuvent jeter quelque jour sur la géo-
graphie de leurs déserts, et les voyageurs qui viendront après nous ne les trouveront
point inutiles; car, naturellement orgueilleux et vains, les Arabes ne sont portés à la
bienveillance qu'envers ceux qui les estiment, qui les apprécient, et sur-tout qui les
connoissent. On a donc pensé qu'une bonne nomenclature des tribus de ceux
d'entre ces nomades qui habitent les pays compris entre Je Nil et l'Oronte ,
ne seroit pas sans intérêt. Pour donner à ce travail le seul genre de mérite dont il
soit susceptible, on a soigneusement comparé les renseignemens fournis par des
hommes du pays réfugiés en France, avec des notes recueillies sur les lieux durant
le cours de deux voyages différens ; on a transcrit les noms propres en caractères
arabes et en français, et l'on a particulièrement évité d'insérer, tant dans la colonne
de ces noms que dans celle des observations, tout ce qui pouvoit être l'objet d'une
incertitude, ou former la matière d'un doute.
É. M. TOME il l i