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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 4,1,2,1: Texte 2,1): Etat moderne — Paris, 1813

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https://doi.org/10.11588/diglit.4819#0188

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MEMOIRE

SUR

LE CANAL D'ALEXANDRIE,

Par MM. LANCRET et CHABROL,

Ingénieurs des ponts et chaussées (i).

J-N approchant de Rahmânyeh, la branche de Rosette se partage en deux bras
principaux, et forme une suite d'îles qui ont ensemble quinze à dix-huit cents
mètres de longueur. Le bras oriental est le plus considérable, et demeure toujours
navigable. L'autre, qui, d'après le témoignage des gens du pays, conservoit encore
de l'eau toute l'année, il n'y a pas plus de douze ans, s'est tellement comblé depuis
ce temps, qu'il reste à sec pendant huit à neuf mois. C'est sur ses bords que se
trouve le village de Rahmânyeh; c'est aussi dans ce bras du Nil, et à douze cents
mètres au-dessous de Rahmânyeh, que le canal d'Alexandrie a son origine : l'eau y
entre par deux bouches élevées de deux mètres huit dixièmes au-dessus des basses
eaux du fleuve, et distantes l'une de l'autre de six cents mètres. Celle qui est située
le plus bas, est la plus ancienne; elle a été abandonnée, parce que les curages
successifs en avoient tellement élevé les digues, que les voiles des barques n'y
pouvoient plus recevoir le vent. C'est pour la remplacer que l'autre a été faite
il y a quatre ans.

Le canal d'Alexandrie, dans la première lieue de son cours (2), n'est qu'une
espèce de fossé de cinq à six mètres de largeur, qui fut creusé pour joindre le canal
a la branche de Rosette, lorsque la partie de celle de Canope dans laquelle il pre-
noit autrefois son origine, se fut comblée. On rencontre cette partie de l'ancienne
branche Canopique à deux cent cinquante mètres du village de Kafr-Mehallet
Daoud; elle n est séparée du canal que par la digue, qui a, dans cet endroit, quatre
ou cinq mètres d'épaisseur.

Aussitôt qu'on s'est avancé au-delà de ce point, le canal est plus large et mieux
formé ; il se continue ainsi jusqu'au village de Samâdys, où il prend une largeur
moyenne de cinquante mètres, qu'il conserve jusqu'au-delà du village d'Aflaqah,
c'est-à-dire, pendant près de deux lieues et demie. Les sommets de ses digues sont
élevés de plus de quatre mètres au-dessus du fond, bien que celui-ci ne soit que
d'un mètre au-dessous du niveau de la plaine. Cette portion du canal porte tous

(') Lu à l'Institut du Kaire , le i.cr nivôse an 8 qu'on a rapporté les grandes distances dont il estaues-
[22 décembre 1700! tion dans ce Mémoire.

K ' ^ est a la lieue de deux mille quatre cents toises

É- M. TOME II. Aa
 
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