ARTS ET METIERS.
PLANCHE I.
Fie. i à 10. FABRICATION DE L'HUILE.
JLes graines qui servent, en Egypte , à la fabrication de l'huile , sont,
Le Lin [ Kittân ],
La Navette [SelgamJ,
Le Carthame [ Kourtoum ],
La Laitue [Ras]',
Et le Sésame [Semsem].
Les procédés, pour la fabrication de l'huile, diffèrent selon la graine que l'on
emploie.
Les deux parties de la figure i .re représentent le plan et l'élévation de la presse
au moyen de laquelle on exprime l'huile de la graine de lin broyée et réduite
en pâte.
On met cette pâte entre de petits paillassons circulaires , faits de feuilles de pal-
mier, que l'on réunit en pile, afin de les placer ensemble sous la presse. En Pro-
vence, on se sert, pour cette opération, de sacs en jonc à deux ouvertures, que
l'on appelle couffins. Il est assez probable que ces sacs tirent leur nom d'Egypte, où
tous les paniers communs, faits avec des feuilles de palmier, s'appellent couffes.
La partie supérieure de la figure i.re représente la presse vue de côté: Cette
machine n'est autre chose qu'un levier du deuxième genre, dont le point d'appui
est dans le mur de la salle : la pile de paillassons est placée, au quart de la lon-
gueur, sur une ?naye destinée à recevoir l'huile. A l'extrémité du levier, on sus-
pend, au moyen d'une vis, une meule très-pesante.
Ce levier a besoin d'être extrêmement solide; il est composé de trente-six pièces
de bois disposées sur six de hauteur et six de largeur, fortifiées, du côté du point
de compression, par douze autres pièces de bois.
Toutes ces poutrelles sont moisées en neuf points de leur longueur. Les moises
et les contre-forts sont disposés avec art, pour la plus grande solidité du levier.
Lorsque toute l'huile est exprimée, et que l'on veut retirer les paillassons pour
les remplacer par d'autres, on détourne la vis à l'extrémité du levier, et on laisse
poser la meule à terre; puis, en continuant à tourner la vis dans le même sens,
la meule servant de point d'appui, on soulève toute la masse de charpente du
levier, et on dégage la pile de paillassons, qui ne renferment plus que ce qu'on
appelle le grignon.
On donne à manger aux bœufs qui tournent la meule, le grignon qui provient de
la graine de lin ; ce qui les engraisse beaucoup. Les habitans de l'Egypte mangent
eux-mêmes la pâte qui provient de la graine de sésame : ils l'appellent siri^
É. M. PL. I.
lë-
PLANCHE I.
Fie. i à 10. FABRICATION DE L'HUILE.
JLes graines qui servent, en Egypte , à la fabrication de l'huile , sont,
Le Lin [ Kittân ],
La Navette [SelgamJ,
Le Carthame [ Kourtoum ],
La Laitue [Ras]',
Et le Sésame [Semsem].
Les procédés, pour la fabrication de l'huile, diffèrent selon la graine que l'on
emploie.
Les deux parties de la figure i .re représentent le plan et l'élévation de la presse
au moyen de laquelle on exprime l'huile de la graine de lin broyée et réduite
en pâte.
On met cette pâte entre de petits paillassons circulaires , faits de feuilles de pal-
mier, que l'on réunit en pile, afin de les placer ensemble sous la presse. En Pro-
vence, on se sert, pour cette opération, de sacs en jonc à deux ouvertures, que
l'on appelle couffins. Il est assez probable que ces sacs tirent leur nom d'Egypte, où
tous les paniers communs, faits avec des feuilles de palmier, s'appellent couffes.
La partie supérieure de la figure i.re représente la presse vue de côté: Cette
machine n'est autre chose qu'un levier du deuxième genre, dont le point d'appui
est dans le mur de la salle : la pile de paillassons est placée, au quart de la lon-
gueur, sur une ?naye destinée à recevoir l'huile. A l'extrémité du levier, on sus-
pend, au moyen d'une vis, une meule très-pesante.
Ce levier a besoin d'être extrêmement solide; il est composé de trente-six pièces
de bois disposées sur six de hauteur et six de largeur, fortifiées, du côté du point
de compression, par douze autres pièces de bois.
Toutes ces poutrelles sont moisées en neuf points de leur longueur. Les moises
et les contre-forts sont disposés avec art, pour la plus grande solidité du levier.
Lorsque toute l'huile est exprimée, et que l'on veut retirer les paillassons pour
les remplacer par d'autres, on détourne la vis à l'extrémité du levier, et on laisse
poser la meule à terre; puis, en continuant à tourner la vis dans le même sens,
la meule servant de point d'appui, on soulève toute la masse de charpente du
levier, et on dégage la pile de paillassons, qui ne renferment plus que ce qu'on
appelle le grignon.
On donne à manger aux bœufs qui tournent la meule, le grignon qui provient de
la graine de lin ; ce qui les engraisse beaucoup. Les habitans de l'Egypte mangent
eux-mêmes la pâte qui provient de la graine de sésame : ils l'appellent siri^
É. M. PL. I.
lë-