NOTICE
SUR LES POIDS ARABES
ANCIENS ET MODERNES;
Par M. Samuel Bernard.
-L<orsqu'on s'occupe de l'économie politique d'une nation, la conhoissance
exacte de la valeur des poids, des mesures et des monnoies dont elle fait usage,
devient indispensable dans la plupart des questions qui se présentent, particuliè-
rement dans celles qui sont relatives aux sciences et au commerce.
La connoissance des poids et mesures des Arabes doit avoir, en outre, pour
les Européens, un intérêt particulier, parce que, chez les uns et chez les autres , le
système de numération est le même, ainsi que la plupart des divisions et des déno-
minations de mesures (i). Nous avons pensé, d'après cela, qu'il seroit convenable,
au lieu de ne donner qu'une simple table d'évaluation des poids d'Egypte en ceux
de France, de faire précéder notre Mémoire sur les monnoies, d'une notice sur les
poids Arabes anciens et modernes: quant aux mesures de longueur et de capacité,
elles ont un rapport trop éloigné avec notre objet, et nous laissons à ceux qui s'en
sont occupés plus particulièrement que nous, le soin de les faire connoître.
POIDS ANCIENS.
Il n'est presque aucune branche de science et de littérature sur laquelle les
Arabes n'aient écrit avec plus ou moins de succès. Plusieurs de leurs auteurs se
sont occupés des poids et mesures ; le traité le moins incomplet que nous con-
noissions sur cette matière, est celui de Maqryzy (2), dont M. Siivestre de Sacy
a donné une traduction, à laquelle il a ajouté des notes très-intéressantes.
Maqryzy écrivoit son traité vers l'an 841 de l'hégire [ 1437 de notre ère].
Il cite d'abord et commente longuement la tradition suivante, rapportée par
El-Nessây (3) sur l'autorité d'Ebn O'mar, qui la tenoit lui-même immédiatement
( ' ) Vtyir Pag? 236 > a,in- ' •" et suiv* -Ahmed ben-Schchab ; il est surnommé Nessaï, parce qu'il
(2) Le scheïkh Takveddin Abou-Mohammed Abou- étoit de Nessa, ville du Khorassan. Son ouvrage est
labbas Ahmed Almakrizi. ( Traduction de M. de Sacy.) intitulé, Kétab uhonan alkêbir ; c'est-à-dire, le grand
I'our l'orthographe des mots Arabes qui a été suivie Recueil des lois de la Sunna. Cet auteur est mort l'an
dans les notes, vover la remaroue oui est à la fin du de l'hégire 303 [91 5 de notre ère]. (Extrait de la note 2
>, voyrç la remarque q
Mémoire. de la traduction de M. de Sacy , Traité des poids etrne-
(3) Le nom de ce docteur est Abau-Abdalrahman sures. )
SUR LES POIDS ARABES
ANCIENS ET MODERNES;
Par M. Samuel Bernard.
-L<orsqu'on s'occupe de l'économie politique d'une nation, la conhoissance
exacte de la valeur des poids, des mesures et des monnoies dont elle fait usage,
devient indispensable dans la plupart des questions qui se présentent, particuliè-
rement dans celles qui sont relatives aux sciences et au commerce.
La connoissance des poids et mesures des Arabes doit avoir, en outre, pour
les Européens, un intérêt particulier, parce que, chez les uns et chez les autres , le
système de numération est le même, ainsi que la plupart des divisions et des déno-
minations de mesures (i). Nous avons pensé, d'après cela, qu'il seroit convenable,
au lieu de ne donner qu'une simple table d'évaluation des poids d'Egypte en ceux
de France, de faire précéder notre Mémoire sur les monnoies, d'une notice sur les
poids Arabes anciens et modernes: quant aux mesures de longueur et de capacité,
elles ont un rapport trop éloigné avec notre objet, et nous laissons à ceux qui s'en
sont occupés plus particulièrement que nous, le soin de les faire connoître.
POIDS ANCIENS.
Il n'est presque aucune branche de science et de littérature sur laquelle les
Arabes n'aient écrit avec plus ou moins de succès. Plusieurs de leurs auteurs se
sont occupés des poids et mesures ; le traité le moins incomplet que nous con-
noissions sur cette matière, est celui de Maqryzy (2), dont M. Siivestre de Sacy
a donné une traduction, à laquelle il a ajouté des notes très-intéressantes.
Maqryzy écrivoit son traité vers l'an 841 de l'hégire [ 1437 de notre ère].
Il cite d'abord et commente longuement la tradition suivante, rapportée par
El-Nessây (3) sur l'autorité d'Ebn O'mar, qui la tenoit lui-même immédiatement
( ' ) Vtyir Pag? 236 > a,in- ' •" et suiv* -Ahmed ben-Schchab ; il est surnommé Nessaï, parce qu'il
(2) Le scheïkh Takveddin Abou-Mohammed Abou- étoit de Nessa, ville du Khorassan. Son ouvrage est
labbas Ahmed Almakrizi. ( Traduction de M. de Sacy.) intitulé, Kétab uhonan alkêbir ; c'est-à-dire, le grand
I'our l'orthographe des mots Arabes qui a été suivie Recueil des lois de la Sunna. Cet auteur est mort l'an
dans les notes, vover la remaroue oui est à la fin du de l'hégire 303 [91 5 de notre ère]. (Extrait de la note 2
>, voyrç la remarque q
Mémoire. de la traduction de M. de Sacy , Traité des poids etrne-
(3) Le nom de ce docteur est Abau-Abdalrahman sures. )